Blois face au confinement du printemps 2020

Durant près de 8 semaines, afin de contenir l’épidémie de covid-19, la vie des Françaises et des Français, et donc des Blésoises et Blésois, a été mise en suspens. Dès avant le confinement le 15 mars, et jusqu’après sa levée le 11 mai, la Ville a tout mis en œuvre pour assurer le maintien des services publics essentiels et proposer des dispositifs exceptionnels pour vous aider. Elle a fait front, aux côtés de toutes celles et ceux dont le dévouement a permis à Blois de faire face et qui emportent sa reconnaissance, en particulier le personnel soignant, les forces de l’ordre et le personnel territorial mobilisé, les femmes et hommes travaillant dans les commerces essentiels, en télétravail, les habitant·es solidaires et, de manière générale, les Blésois·es qui, de par leur discipline et leur exemplarité, lui ont permis d’affronter la crise et, aujourd’hui, de construire son lendemain.

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Durant la crise sanitaire, la Ville a continuellement dû absorber et accompagner les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la pandémie, et s’adapter à leurs conséquences.

Dès le 17 mars, elle mettait en œuvre, avec Agglopolys et le CIAS, un plan de continuité d’activité dont l’objectif consistait avant tout à garantir le maintien des services publics essentiels. Grâce à la mobilisation des agent·es, sur le terrain ou en télétravail, la collecte des déchets, l’entretien des espaces publics, le maintien de l’ordre, les missions primordiales de l’action sociale et de la vie civile, l’accueil des enfants des personnels prioritaires ou encore, entre autres, les services de l’eau ont pu être assurés, sans compter l’administration interne.

Parallèlement, les équipes de la Ville ont mis en place une série de mesures pour accompagner les habitant·es, notamment des cellules d’appels, une plateforme de livraison à domicile, des micromarchés et la coordination de l’opération « masques ». Depuis le 11 mai, c’est à la gestion non moins délicate du déconfinement qu’elle s’attelle.

Chiffres clé

  • 150 agentes et agents mobilisés sur le terrain la semaine et 30 le weekend
  • 2 équipes d’intervention spécialisées auprès des bénéficiaires ayant le Covid-19 ou symptomatiques
  • 600 usagères et usagers contactés régulièrement par la cellule de soutien téléphonique
  • 7 numéros de La Gazette du senior [confiné] et 15 numéros de La Gazette du résident [confiné] ont été édités.

Pas de répit pour l’action sociale

La crise sanitaire a accentué le rôle du centre intercommunal d’action sociale (CIAS) dans le maintien du lien social. Le recours à l’aide d’urgence et les visites des soignants ont été maintenus ; l’aide à domicile s’est concentrée sur les personnes prioritaires, en particulier celles isolées ; une cellule de soutien téléphonique a été mise en place pour maintenir le lien avec les usagers et usagers, et des actions de prévention quotidiennes étaient proposées aux résidentes et résidents confinés des deux résidences-autonomie dont le CIAS a la gestion.

Témoignage

Georgette Laisné, bénéficiaire du CIAS

Le confinement, ce n’était pas la joie pour moi qui aime discuter. Angélique Perrier, l’auxiliaire de vie qui me rend visite les mercredis, n’avait plus le droit de venir. Pour le quotidien, j’ai fait du mieux que je pouvais, mais le problème, c’était la solitude. Heureusement, grâce au CIAS, quelqu’un me téléphonait tous les jours. On parlait de choses et d’autres, cela me faisait du bien de pouvoir discuter. On ne m’a pas laissée tomber.

Blois.fr et les réseaux sociaux de la Ville : l’information fiable en temps réel

Prenant acte de ce que Blois.fr et les réseaux sociaux de la Ville étaient les seuls moyens de communication de la Ville durant le confinement, les équipes ont travaillé sans relâche à en faire les lieux où trouver des informations rapides et fiables. Alimentées en temps réel, les pages spécifiques ouvertes sur le site dès le début de la crise ont reçu près de 120 000 visites. Les administré·es venaient y chercher des renseignements sur les différentes mesures prises par la Ville, notamment concernant les masques, les marchés ou la livraison à domicile. Au-delà des textes, ces informations ont été relayées par des vidéos explicatives, également diffusées sur les réseaux sociaux. Combinés aux interventions du maire et aux « parenthèses » offertes par les lieux de culture blésois, ces petits films ont cumulé 245 000 vues.

Un smartphone tenu en main, affichant la page d’accueil de Blois.fr.

S’informer sur la Ville

Suivez l’actualité de Blois à votre rythme sur les supports de la Ville (Blois.fr, Blois mag, réseaux sociaux…).

Cinq personnes autour d’une table ronde, équipés de masque, d’ordinateur et éloignées les unes des autres, répondent aux appels de la cellule d’appels, à l’Hôtel de Ville.

Cellule d’appel : la Ville au bout du fil

Pour garder le contact avec les Blésoises et les Blésois, répondre à leurs interrogations et à leurs besoins, la Ville a mis en place trois plateformes d’appel durant le confinement. La première, créée dès la fermeture des écoles, a eu pour objectif de répondre à toutes les questions pratiques que pouvait se poser le grand public (mode d’accueil des enfants, dérogations de sortie, masques, etc.). La seconde cellule, ouverte fin mars en partenariat avec l’Agence régionale de santé et l’hôpital Simone-Veil, a offert une écoute et un soutien psychologique aux Blésoises et Blésois fragilisés par les mesures de confinement (voir d’autres numéros ci-après). La troisième, enfin, a été créée fin avril à destination des associations, dans le but de maintenir leur lien avec la Ville, de recenser leurs besoins et de partager leurs initiatives.

Chiffres clés

  • Plus de 5 000 appels reçus à la cellule d’appel activée dès le 13 mars
  • 61 appels reçus à la cellule d’écoute psychologique
  • 31 professionnelles et professionnels de santé mobilisés pour la cellule d’écoute psychologique
  • 186 associations ont répondu au questionnaire d’accompagnement créé par la ville pendant la crise sanitaire

Numéros d’aide en cas de difficulté

  • Numéro national Covid-19 : 0800 130 000
  • centre intercommunal d’action sociale : 02 54 57 41 20
  • Santé Escale 41 (orientation médicale et paramédicale) : 02 54 45 11 28
  • Association Jalmav (deuil) : 06 62 70 90 36
  • Unafam (handicap) : 06 71 53 24 15
  • Association vers un réseau de soins (addictions) : 02 54 45 46 50
  • Association anpaa (addictions) : 02 54 56 15 16
  • Cimade blois (personnes migrantes) : 09 72 41 57 52 (lundi, mardi et vendredi après-midi par téléphone)
  • enfance/adolescence
    • cellule de recueil des informations préoccupantes : 02 54 56 06 96
    • Maison des adolescents : 02 54 55 64 22 (ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 16 h)
    • centre médico-psycho pédagogique : 02 54 78 67 49
  • violences intrafamiliales
    • numéro national : 3919
    • association aide aux victimes 41 : 02 54 33 39 63
    • Centre d’information sur les droits des femmes et des familles : 02 54 42 17 39
    • Accueil, soutien et lutte contre les détresses (ASLD 41) : 02 54 46 59 46
    • Planning familial : 02 54 74 33 41

Témoignage

Nadia El Adraoui, présidente de l’association Le Point utile

La Ville a toujours accompagné notre association d’entraide depuis sa création en 2017. Sans elle, nous n’aurions pas pu mettre en place toutes nos actions durant la pandémie comme la confection et la distribution de masques aux personnes vulnérables. Aujourd’hui encore, nous travaillons ensemble à l’organisation d’activités pour cet été. Ses conseils et son soutien nous sont précieux.

Micromarchés, une idée durable

Suite à l’annonce de l’interdiction des marchés le 23 mars, la mairie a organisé la mise en place de points de vente alimentaires au plus près des blésoises et blésois. Ainsi, onze micromarchés ont vu le jour entre le 27 mars et le 15 avril. Si leur tenue a cessé avec le déconfinement, le succès qu’ils ont emporté a conduit la Ville à pérenniser l’activité de cinq d’entre eux dans des quartiers n’ayant pas ou peu de commerces de proximité : Saint-Georges, les Grouëts, Raphaël Périé, les Provinces et Villiersfins. Ces micromarchés proposent désormais l’offre de 3 ou 4 commerces. En fonction des besoins et des commerces volontaires, la Ville pourra accueillir jusqu’à 6 commerces par micromarché selon l’espace disponible.

Vos nouveaux micromarchés

  • Saint-Georges : mardi de 15 h 30 à 19 h (parking du CRJS) — primeur, traiteur, confiture
  • Les Grouëts : mercredi de 15 h 30 à 19 h (rue Basse, parking devant l’ASPTT) — charcutier, traiteur, primeur, apiculteur
  • Raphaël-Périé : jeudi de 15 h 30 à 19 h (parking en face de l’école maternelle Raphaël-Périé) — boulanger, primeur, fromage de chèvre
  • Les Provinces : jeudi de 15 h 30 à 19 h (mail Pierre-Charlot, côté rue Robert-Cartier) — primeur, traiteur, apiculteur
  • Villiersfins : vendredi de 9 h 30 à 13 h (62 rue de Villiersfins, devant l’accueil de loisirs « Jardin des lutins ») — primeur, boulanger, fromage de chèvre

Témoignage

Christophe Bézias, charcutier, micromarché des Grouëts

La mise en place des micromarchés m’a bien rendu service. Les gens étaient heureux de nous voir et de pouvoir faire leurs courses à découvert en évitant les supermarchés. Certains nouveaux clients ont même conservé cette habitude. Face à la demande, le micromarché des Grouëts a été pérennisé. Je continue d’y participer pour remercier la Ville et la population de m’avoir soutenu pendant le confinement.

Ozgur Eski, conseiller municipal, livre les courses au domicile d’une personne ne pouvant pas se déplacer.

Des commerces au pied de la porte

Dès le 30 mars, la ville a lancé une plateforme de mise en relation entre 23 commerces (alimentaires et culturels) volontaires et les habitantes et habitants, en particulier les personnes âgées, isolées ou ne pouvant se déplacer.

L’opération a été mise en place en partenariat avec Les Vitrines de Blois. Les achats, effectués par téléphone auprès des commerçants, étaient livrés à domicile par une quinzaine de femmes et hommes mobilisés, élus et agents municipaux. Au total, 531 commandes (alimentation générale, boulangerie, légumes bios, etc.) ont ainsi été traitées.

Témoignage

Marie-Ninon Bonnet-Savatier et Karine Dubreuil, agentes sociales polyvalentes à la résidence-autonomie Mosnier (CIAS du Blésois)

Durant la crise sanitaire, les résidents de nos résidences-autonomie étaient confinés dans leurs appartements. La plateforme de livraison nous a permis de leur acheminer leurs courses. Nos services administratifs se chargeaient de centraliser et de transmettre les commandes, que nous livrions en porte- à-porte. C’était un travail d’équipe qui nécessitait une grosse organisation, mais cela évitait à nos résidents de sortir.

Témoignage

Cédric Common et Karen Lainé, gérants du magasin Spar

Quand la présidente des Vitrines de Blois nous a parlé du dispositif de livraisons à domicile mis en place par la Ville, nous avons tout de suite accepté d’y participer. Avant, nous le faisions nous-mêmes, mais lorsque le confinement a été décrété, nous sommes passés de 15 commandes par semaine à une vingtaine par jour. Sans ce service, nous n’aurions pas pu répondre à la demande. Il nous a vraiment aidé.

Les équipes de l’ANRH tiennent chacun une lettre pour former la phrase « ANRH et Ville de Blois solidaires », devant une pile de masques.

Opération masques : une exceptionnelle mobilisation solidaire

Le 9 avril, le maire de Blois, Marc Gricourt, lançait via le site web de la ville et ses réseaux sociaux un appel aux femmes et hommes artisans, commerçants, entrepreneurs et habitants pour organiser une chaîne solidaire de fabrication de masques réutilisables à destination des Blésoises et des Blésois.

Cette initiative a suscité un engouement extraordinaire : 20 structures professionnelles et 671 personnes se sont portés volontaires pour donner du tissu, le découper ou le transformer.

Dès le lendemain de l’appel, la Ville recevait ses premiers m² de textiles, les lavait (via la Blanchisserie blésoise) et les livrait aux retoucheurs et couturiers bénévoles, accompagnés d’une notice de fabrication. Quelques jours plus tard l’ANRH–Au Comptoir du linge se proposait de laver et de conditionner gracieusement les masques confectionnés.

Le 17 avril, les 500 premières pièces étaient remises aux habitantes et habitants qui en avaient fait la demande ici-même, sur Blois.fr. Au total, l’opération, clôturée fin mai, a permis la distribution de 27 000 masques. Rien n’aurait été possible sans l’exceptionnelle mobilisation des femmes et hommes, professionnels et particuliers blésois qui ont, littéralement, mis tout leur cœur à l’ouvrage. À toutes et à tous, merci !

Témoignages

Catherine Delvaque, découpeuse bénévole

J’ai appris qu’on pouvait participer à la fabrication des masques distribués par la Ville en m’inscrivant pour en obtenir un. Comme je ne suis pas du tout couturière, j’étais heureuse de pouvoir me rendre utile en découpant des tissus. En tout, mon compagnon et moi avons préparé plus de 1 000 carrés. Cela nous a bien occupés, mais c’était un plaisir de pouvoir nous montrer solidaires à une telle cause.

Hélène Nassime, couturière bénévole

Je me suis portée volontaire après avoir vu l’appel du maire sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas couturière de formation, mais je voulais aider la population. J’ai demandé le tutoriel à la mairie et je me suis mise à coudre, avec mes propres tissus et ceux donnés par des amis. J’appelais les services de la Ville deux fois par semaine pour qu’ils viennent chercher mes masques. En tout, j’en ai fabriqué près de 200.

Rebecca Delhuvenne, directrice de l’ANRH

Lorsque la Ville nous a contactés pour nous demander des dons de linge, nous avons accepté et lui avons proposé de laver et de conditionner gracieusement les masques, via notre structure Au Comptoir du linge. Comme notre équipe était restreinte, la mairie nous a dépêché jusqu’à cinq agents en renfort. La coordination entre la Ville et l’ANRH a été formidable, et l’expérience très enrichissante.

Chiffres clés

  • Plus de 27 000 masques demandés et distribués ;
  • plus de 35 000 masques confectionnés (pro et particuliers) — pour les retardataires qui s’étaient inscrits sur Blois.fr, des masques restent disponibles dans les maisons de quartier et à l’Hôtel de ville (sur présentation d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile si l’adresse est différente de celle figurant sur la pièce d’identité) ;
  • 671 bénévoles (couture, don de tissu, découpe) inscrits sur Blois.fr ;
  • plus de 150 agentes et agents municipaux mobilisés (livraisons, conditionnement ANRH, découpe, couture, appels téléphoniques, distributions) ;
  • une dizaine de couturières issues des services de la Ville accueillie au collège des Provinces et au lycée Sonia-Delaunay pour coudre sur des machines professionnelles ;
  • plus de 90 km de biais utilisés ;
  • 1 masque = 120 cm² de tissu ;
  • entre 1 500 à 2 000 masques conditionnés par jour par l’ANRH ;
  • 20 entreprises et structures mobilisées :
    • pour la confection de masques : Mod’éco, Zindi couture, Veti-trading, stylucy, Cousu par Ju, les associations Le Point utile et l’atelier Talents croisés, Angèle K, le collège des Provinces et le lycée Sonia-Delaunay,
    • pour le don de tissu et de matériel : Emmaüs, Blanchisserie blésoise (Elis), blanchisserie Anett, ANRH blois (Au Comptoir du linge), GCS Loire et Sologne blanchisserie (centre hospitalier Simone-Veil de blois), Centrakor, Truffaut, Bouchara, Leroy Merlin.
Le maire et l’adjoint à l’éducation visitent une classe lors de la reprise des cours.

Crèches et écoles au rendez-vous

La Ville a tout mis en œuvre, aussi tôt que possible, pour accompagner la réouverture des crèches et des écoles maternelles et élémentaires dans les meilleures conditions.

Dès la fin du mois d’avril, la Ville travaillait avec les services de l’État à l’organisation du retour progressif des élèves en classe à compter du 11 mai dans le respect d’un protocole sanitaire national. La semaine précédant la reprise, les agentes et agents municipaux étaient à pied d’œuvre pour procéder au grand nettoyage des 40 établissements concernés (33 écoles et 7 multi-accueils). Parallèlement, les parents étaient informés des modalités d’accueil des enfants sur les temps scolaires et périscolaires et des strictes mesures sanitaires mises en place.

Enfin, le 20 mai, le maire, Marc Gricourt, et son adjoint à l’éducation, Benjamin Vételé, ont répondu en direct aux questions des Blésoises et des Blésois concernant la reprise lors d’un direct vidéo retransmis ici-même et les réseaux sociaux. De quoi rassurer les parents, et ouvrir la voie à une rentrée aussi sereine que possible.

Témoignage

Chloé Garrel, directrice de l’école Molière élémentaire

Durant le confinement, nous avons mis en place différents dispositifs selon les niveaux. Quel que soit l’outil choisi — plateforme internet, site privé ou échanges de méls — chaque professeur·e est resté·e en contact avec sa classe de manière régulière, notamment par téléphone. Malgré les circonstances, il ressort de tout cela quelque chose de positif puisque les relations entre l’école et les familles ont évolué dans le bon sens.

Chiffres clés

  • 7 000 vues sur le direct vidéo avec Marc Gricourt et Benjamin Vételé, adjoint au maire en charge de l’éducation, sur Blois.fr et les réseaux sociaux
  • 1 711 élèves accueillis dans les écoles blésoises au 4 juin, contre 4 700 en fonctionnement habituel
Une personne masquée paie son pain à la boulangère masquée également.

Commerces : après la crise, la reprise

Outre les mesures directes telles que la création d’un fonds d’aide ou l’exonération des droits de terrasse, la Ville soutient les commerces en incitant le retour des chalandes et des chalands : deux heures de stationnement gratuites en surface, extension du dispositif des chèques-parking toute la semaine (deux heures gratuites dans les parkings souterrains), soutien à la communication des Vitrines de Blois, etc., autant d’initiatives visant à accompagner le message adressé aux Blésoises et aux Blésois : « Consommez intelligemment, favorisez les commerces de centre-ville et de proximité ! ».

Déconfinement : réouverture des commerces