Ingénieur de formation, le blésois Michael Vion a installé Owanteus, sa start-up (jeune entreprise), au Lab, en septembre 2020. Avec son équipe, il travaille sur une intelligence artificielle (IA) capable de détecter précocement le cancer du foie.
Publié le
par Claire Seznec, photo Nicolas Wietrich
La médecine aura toujours besoin d’innovation. Cette certitude a orienté Michael Vion, ingénieur spécialisé dans le traitement du signal et de l’image, vers une carrière dans les dispositifs médicaux à ultrasons. Quelques années d’études à la fac à Tours, puis à l’Espo (école supérieure de procédés électroniques et optiques, aujourd’hui Polytech) à Orléans, et une décennie aux États-Unis plus tard, le Blésois est revenu sur sa terre natale en 2018.
Cette année-là, il lance sa start-up, Qwanteus, au Lab : M’installer à Blois, ville de province, est un vrai challenge pour une start-up innovante dans le domaine médical, explique le fondateur. La réelle difficulté ? La majorité des événements novateurs se situent à Paris. Pour autant, Michael Vion travaille activement avec « l’écosystème académique de la région Centre–Val-de-Loire, notamment le CHU de Tours, différents laboratoires sur le territoire et l’école d’ingénieurs d’Orléans.
L’emplacement de Blois permet ainsi à Qwanteus d’améliorer et de préciser son projet. Nous développons un dispositif médical permettant de détecter de manière précoce le cancer du foie, 3e cancer le plus mortel en France, expose l’ingénieur entrepreneur. Le diagnostic de ce cancer est trop tardif, le taux de mortalité est élevé.
Épaulé d’un docteur en intelligence artificielle, Michael Vion travaille ainsi sur une machine aux multiples vertus : elle guiderait l’échographe lors du scanner intégral du foie et serait dotée d’un système détectant automatiquement les éventuelles tumeurs, bénignes et malignes, dans le foie. Sa forte sensibilité pourrait améliorer le pronostic vital des patients, ajoute l’ingénieur. Le dispositif pourrait être sur le marché médical dans quelques années.
Quelles sont les perspectives d’évolution de Qwanteus à Blois ?
En 2022, nous allons recruter sept personnes afin de finaliser notre dispositif médical et préparer sa commercialisation. Le chemin est encore long, puisqu’un dossier technique doit être créé et validé. Nous en sommes aux prémices de cette phase. Jusqu’à présent, le projet était autofinancé et a bénéficié d’aides de la Région Centre–Val-de-Loire et de la BPI. Pour continuer à avancer, Qwanteus a lancé une levée de fonds* afin de mobiliser les investisseurs privés (particuliers et entreprises).
