Blois, ville à l’énergie verte

Blois travaille depuis longtemps à réduire son impact sur l’environnement, pour faire face au réchauffement climatique lié aux activités humaines. Cela passe notamment par un usage plus réfléchi de l’énergie.

Blois repense l’énergie depuis près de quarante ans

En 1980, Blois s’est dotée d’un service Énergie. Dès sa création, il a travaillé pour permettre à la Ville d’avoir une approche différente de l’énergie. En 1985, il a ainsi permis l’installation d’un système de géothermie innovant à la Halle aux grains.

Entre temps, le consensus scientifique sur le climat a confirmé la nécessité de repenser profondément l’usage des ressources énergétiques. Sans attendre la Cop 21 ou des obligations légales, Blois a concrétisé son plan d’action dans un « Agenda 21 » en 2012, désormais complété par le plan climat-air-énergie-transports (PCAET), préparé depuis 2016 à l’échelle de l’agglomération blésoise.

Les éco-réseaux de chaleur : un investissement pour économiser

Depuis les années 60, Blois est dotée d’un éco-réseau alimentant en chauffage et en eau chaude sanitaire les quartiers Bégon et Croix-Chevalier. Régulièrement primée, cette chaudière est alimentée par des produits dérivés de scieries de la région (écorces, copeaux et sciures).

En 2016, un second éco-réseau de chaleur a été mis en service, pour les quartiers Provinces et Laplace, qui concentrent de nombreux bâtiments publics. Il est alimenté à 96 % par l’énergie récupérée de l’usine d’incinération locale, divisant jusqu’à cinq la quantité d’énergie fossile consommée auparavant pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

Retrouvez plus d’informations sur le site web consacré au chauffage des quartiers Bégon et Croix-Chevalier.

Factures en baisse et objectifs environnementaux atteints avant l’heure

Les factures des foyers concernés ont diminué depuis la mise en place. La TVA de ces factures est également abaissée à 5,5 %, du fait de la grande part d’énergies renouvelables utilisées. Quant aux indicateurs écologiques, à l’échelle de la ville, 30 % de l’énergie produite en 2018 était renouvelable grâce à ces deux réseaux ; bien devant l’objectif de 23 % du grenelle de l’Environnement pour 2020.

L’optimisation de l’existant : une solution simple

Améliorer les infrastructures existantes est le moyen le plus simple et le moins coûteux de faire des économies d’énergie d’échelle. Depuis 2009, plus de 500 000 euros sont consacrés chaque année par la Ville à réduire l’empreinte énergétique de ses équipements : isolation et traque des économies d’énergie potentielles.

Agglopolys, la communauté d’agglomération de Blois, propose Rénov’énergie, une plateforme facilitant les démarches et la réalisation des travaux pour la rénovation énergétique des logements individuels : conseils, accompagnements sur les travaux, sur les financements, etc.). La plateforme permet de lutter contre la précarité énergétique, d’aider à diminuer sa consommation d’énergie et de soutenir l’artisanat local.

L’extinction nocturne : une idée lumineuse

Généralisé à une époque où l’énergie était peu chère, l’éclairage nocturne public est devenu coûteux, pour les finances et l’environnement. Dès 2012, la Ville a donc décidé de remplacer les ampoules par des modèles plus efficients et d’éteindre certaines zones toute une partie de la nuit. 70 tonnes de gaz carbonique et 50 000 € ont pu être économisés chaque année depuis. L’extinction nocturne a de nombreux avantages :

  • limitation de la pollution lumineuse ;
  • réduction de l’impact sur la biodiversité ;
  • amélioration de la qualité du sommeil, en diminuant la lumière intrusive ;
  • redécouverte du ciel étoilé ;
  • réduction des émissions de gaz carbonique ;
  • meilleure mise en valeur des zones allumées.

Blois et son agglomération, un territoire à énergie positive

Le territoire de Blois et de son agglomération est labellisé « territoires à énergie positive pour la croissance verte » (TEPCV). Derrière cette étiquette, l’État a reconnu en 2015 les actions concrètes des deux collectivités en faveur de la transition énergétique et a débloqué un budget de 2 000 000 € pour contribuer au financement des projets locaux (isolation des écoles et des bâtiments publics, efficacité énergétique de l’éclairage public, réhabilitation de friches, création de pistes cyclables, plan paysage, vélo de location, véhicules électriques, mise en place d’une éolienne au centre technique municipal, etc.).