Le spectacle débute par la projection, sur les deux larges écrans qui délimitent la scène, du mot « corrompu ». Corruption qui accable l’Afrique du Sud et l’a détournée du chemin vers la « terre promise » (kanana en langue sotho) que semblait pourtant annoncer la fin de l’apartheid.
Pour évoquer les tentations, les méandres et les méfaits de ce fléau, le chorégraphe Grégory Maqoma s’inspire du vocabulaire gestuel de la pantsula, danse de rue, vive et caustique (son nom désigne le dandinement du canard), née dans les townships dans les années 60, et de nos jours mâtinée de hip hop.
Avidité, manipulation, misère et détresse : la fin de l’apartheid n’a pas tout résolu et la pantsula a encore beaucoup à contester dans l’attente sans cesse prolongée du progrès qui n’advient jamais