Espace Quinière – Rosa-Parks

L’Espace Quinière – Rosa-Parks, situé au cœur du quartier Ouest, a vocation à être un lieu d’accueil, de solidarité, de rencontres et d’échanges avec tous les habitants et habitantes qui le fréquentent.

Adresse : 31 avenue du Maréchal-Juin, 41000 Blois

L’équipement héberge l’équipe de l’Espace Quinière, intégrant une partie de l’équipe du service Jeunesse de la Ville, le dispositif « Projet de réussite éducative », le relais Petite enfance Pirouette, et l’association Alep. C’est un lieu de vie, de rencontres et d’innovation sociale en direction de tous les publics.

Toute l’année, femmes et hommes, professionnels et bénévoles, se mobilisent pour que chacune et chacun puisse trouver une réponse, une idée, une activité, un espace de rencontres afin de favoriser les échanges et le mieux vivre-ensemble. Vous trouverez ci-dessous la liste des services que les équipes vous proposent.

  • Pour les adultes : relaxation, ludothèque, ateliers sociolinguistiques, de chant ou d’informatique (par un conseiller numérique), atelier de théâtre Rosa-Parks « de l’écriture à la scène », activités libres, etc. ;
  • Pour les familles : café parent, espace parents accompagnés d'enfant(s) de moins de 3 ans, sorties culturelles et de loisirs en famille, temps d’information et d’échange autour de l’accompagnement du jeune enfant, ateliers découvertes, etc.
  • pour les enfants et les jeunes : arts visuels, sport pour bébé, mix média, atelier pâtisserie, atelier de théâtre Rosa-Parks (à partir de 10 ans), etc. ;
  • projets participatifs : comité d’usagers, café de l’amitié, jardin partagé, ciné à l’Ouest, atelier de théâtre Rosa-Parks « de l’écriture à la scène », etc.

Le programme des activités des vacances scolaires est disponible en ligne ou à l’accueil, quinze jours avant). N’hésitez pas à le demander. L’inscription à ces activités a lieu le mercredi avant le début des vacances.

  • service Vie civile (liste des démarches ci-dessous) : mardi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h et mercredi de 9 h à 12 h. Fermée du 1er juillet au 31 août (la mairie annexe Nord ou l’Hôtel de Ville restent disponibles).
  • assistantes sociales (MDCS) : jeudi matin, sur rendez-vous au 02 54 51 32 32
  • élue adjointe du quartier Ouest, Christelle Bérenger, présente notamment lors des permanences mensuelles ;
  • centre intercommunal d’action sociale (CIAS) : renseignements au 02 54 57 41 20
  • projet de réussite éducative (PRE) : sur rendez-vous au 07 86 13 71 59

Démarches possibles

À la permanence du service Vie civile de la mairie dans l’espace Quinière, vous pouvez effectuer les démarches suivantes :

  • Formalités administratives : carte d’identité, certificat de vie, attestation d’accueil, légalisation de signature et certification conforme, recensement militaire, inscription sur la liste électorale, livrets de famille, délivrance de copies d’actes d’état civil, possibilité de préparation du dossier passeport ou préparation dossier en ligne et prise de rendez-vous pour la mairie annexe Nord.
  • Autres démarches : retrait des dossiers de logement, retrait et dépôt de dossiers informations services scolaires, dépôt des dossiers des déclarations d’urbanisme, déclaration de stationnement de véhicules épaves, signalements de stationnements gênants, dépôt de candidatures à un emploi, Pass culture.

Les autres démarches peuvent être effectuées à l’Hôtel de Ville.

Notes : téléphone de la permanence Vie civile à l’Espace Quinière : 02 54 43 26 12. La permanence du service Vie civile de la Quinière est fermée en juillet et août.

Grandes difficultés pour vous déplacer ?

Vous devez vous rendre en mairie pour une démarche administrative mais vous avez de grandes difficultés pour vous déplacer ? La mairie peut venir à vous, sur demande motivée au 02 54 44 50 47. (Cette prestation n’est pas possible pour les passeports biométriques.)

Horaires de fonctionnement de la mairie à domicile : lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9 h à 17 h, et le jeudi de 14 h à 17 h.

Démarches possibles avec la mairie à domicile

Formalités administratives : carte d’identité, certificat de vie, légalisation de signature, demande de duplicata de livret de famille.

La ludothèque est un lieu pour porter un autre regard sur le jeu, et passer un temps privilégié en famille ou entre ami·es.

Ouverte à toutes et tous, la ludothèque de l’Espace Quinière – Rosa-Parks met à disposition (pour jouer sur place ou à emprunter) près de 1 000 jeux et de jouets. Elle propose aussi un accompagnement, des (in)formations et des conseils sur leur utilisation, pour les enfants, les parents et les professionnel·les. Enfin, elle diffuse la culture ludique et défend ces moments importants. Convivialité, éducation, socialisation et plaisir font le quotidien des ludothèques. L’essayer c’est l’adopter : à vous de jouer !

Les horaires habituels de la ludothèque sont les suivants :

  • mardi (16 h 30–18 h 30) ;
  • mercredi (10 h–12 h et 15 h–18 h) ;
  • jeudi (16 h 30–18 h 30).

La ludothèque sera exceptionnellement fermée les après-midis des mardi 16 et mercredi 17 avril 2024. Elle sera ouverte mercredi 17 avril (10 h–12 h uniquement) et jeudi 18 avril (aux horaires habituels de 16 h 30–18 h 30).

Dès le 22 mai 2024, la ludothèque prendra ses horaires d’été :

  • mardi (16 h 30–18 h) ;
  • mercredi (10 h–12 h et 14 h–16 h).

Et retrouvez la Ludonomade aux abords de l’Espace Quinière – Rosa-Parks pour la sortie des écoles du quartier :

  • mercredi (16 h 30 à 18 h)
  • jeudi (16 h 30–18 h).

Le RPE Pirouette est installé dans les locaux de l’Espace Quinière.

Il propose :

  • un accueil jeux le matin, du lundi au jeudi (9 h 30–11 h) ;
  • un accueil sur rendez-vous au 02 54 43 29 47, du lundi au vendredi après-midi (14 h 30–17 h 30).
  • L’Espace Quinière accueille un des Espaces jeunes de la Ville.
  • Il est destiné aux jeunes de 11–17 ans et de 18–25 ans dans l’ouest de Blois, pour de l’accompagnement de projets ou de l’aide dans le parcours vers l’emploi.
  • Le responsable de l’Espace Jeunes Quinière est Laurent Marie-Julie et il est rattaché au service municipal de la Jeunesse et de la Vie étudiante.
  • En dehors des vacances scolaires, l’Espace jeunes Quinière est ouvert du lundi au vendredi (16 h–19 h), avec des horaires spéciaux le mercredi (14 h–19 h).

Créée en 1969, l’association pour les loisirs et l’éducation populaire (Alep) est labellisée MJC (maison des Jeunes et de la Culture) et affiliée à la fédération régionale des MJC. Elle bénéficie d’un agrément Éducation populaire. Liée à la ville par une convention, l’Alep constitue un élément essentiel de la vie sociale et culturelle de la cité. L’association s’est fixée cinq missions :

  1. organiser ou susciter des activités de loisirs, des animations culturelles ;
  2. accueillir un large public et notamment des jeunes ;
  3. favoriser la mixité entre les publics ;
  4. promouvoir la culture populaire ;
  5. susciter des vocations artistiques.

Nouveauté : café parents

Le lundi, de 9 h à 11 h, après avoir déposé votre ou vos enfants à la crèche ou à l’école, venez faire une « pause douceur » autour d’un café ou d’un thé !

Cette petite parenthèse entre adultes vous permettra d’échanger, de partager des expériences, d’exprimer d’éventuels besoins, ou simplement de vous « poser » dans une ambiance conviviale.

Les enfants de moins de 3 ans sont bienvenu·es !

Découvrez le film « Ma vie en France »

Ma vie en France

[Différents plans de Blois : pont Jacques-Gabriel depuis la rive sud, mouettes au dessus de la Loire, Château royal, immeubles d’habitation, escalier Denis-Papin, entrée de l’Espace Quinière Rosa-Parks.]

[La Ville de Blois et l’Espace Quinière–Rosa-Parks (prix de la laïcité de la République française) présentent « Ma vie en France », un film de Jean-Louis Laval.]

[Aurore Djerbir-Lignière, animatrice socioculturelle]
Après le film « Raconte-moi la laïcité », retrouvons nos apprenantes et leur entourage pour voir comment elles vivent au quotidien en France. Fuir la guerre, s’intégrer, apprendre le français, faire face au racisme et à des conjoints violents. Autant de défis qu’elles ont bien voulu nous confier, comme a pu le faire avant elles Rosa Parks.

[Des personnes s’assoient sur des chaises installées sur une scène.]
Je m’appelle Khava, j’ai venu de Tchétchénie.
Je m’appelle Anna, je viens du Portugal.
Je m’appelle Antonio, venho de Portugal.
Je suis Fatima, j’ai aux Comores.
Je m’appelle Gloria, je viens du Portugal.
Je suis brésilienne, je suis en France depuis 2013.
Je m’appelle Hacer , 49 ans, origine turque.
Je m’appelle Fatma, j’ai 18 ans, je suis actuellement en lycée professionnel Sonia-Delaunay, en première « Métiers de l’accueil ». Je suis d’origine turque et je suis née en France.
Je m’appelle Thérèse. Je viens à RDC, Congo Kinshasa.

[Sur la scène, des adultes et des enfants font une ronde animée en s’exclamant.]

[Christelle Bérenger, adjointe de quartier Ouest, Maisons de quartier, parle au public avec un micro.]
Pourquoi cette salle s’appelle Rosa-Parks ? Alors comme c’était ma première permanence, j’étais un petit peu déstabilisée. Mais je me suis dit, si cette question est posée, c’est que si elle a des raisons d’être posée et que c’est pas évident. Donc je me suis dit il faut quand même qu’on essaie de travailler là-dessus pour associer les habitants à cette salle et à son nom pour essayer de comprendre en quoi Rosa Parks, eh bien elle peut peut incarner ce qui se passe dans ce quartier, c’est à dire une certaine mixité, aussi des droits des femmes, des choses comme ça, qu’on peut vivre au quotidien.

[Maëlle Koenig, metteuse en scène pour la compagnie du Hasard]
Bah nous du coup, on a travaillé sur le thème de Rosa Parks dans un premier temps. Et puis finalement, on a un peu élargi le thème à la différence, à ce que c’est que le racisme, qu’est-ce que c’est que la difficulté de vivre tous ensemble, de s’accepter, etc.

[Extrait du spectacle : deux comédiennes costumées dansent sur scène sur une musique électronique, et viennent au micro pour dire successivement « Je suis image ! », « Je suis la guerre ! » Le public acclame.]

[Anna et Antonio, dans leur salon]
Donc à l’époque au Portugal, c’est pas comme maintenant. Donc c’était encore Salazar, n’est ce pas ? Donc c’est un choix que j’ai du faire, parce que pour vivre mieux, disons. Parce que là, il y a l’époque, il n’y avait pas beaucoup de travail et on gagnait très peu. On vivait pas très bien. Donc comme mon oncle m’a parlé. Il dit « je peux toujours te ramener ». Donc je suis venue en France sans papiers. oui, Donc moi je suis venue avec un passeur, un passeur qui m’a passée, qui m’a ramenée jusqu’à la frontière espagnole. À la frontière espagnole il nous a laissés, donc je me suis présenté à la police à la frontière française et j’ai dis « Voilà, je vais cette adresse-ci, chez mon oncle », il y a tout ce qu’il m’a proposé, de venir chez lui à sa maison, parce que je n’avais pas de passeport ni rien, j’avais rien. Donc eux, c’est eux qui m’ont laissée passer. Et mon oncle, il m’attendait à la gare, déjà en France et on est venus entre jusqu’au nord, parce que moi je ne suis pas venue directement ici.

[Interviewer, hors champ]
Tu es d’origine russe, tchétchène. Problème avec la Russie, et aujourd’hui il y a la guerre avec l’Ukraine, d’accord ? Et tu joues un personnage « la guerre ».

[Khava]
Ah oui. Oui.

[Interviewer]
Tu fais « non, non, c’est pas grave, c’est spectacle », ou ça fait bizarre pour toi ?

[Khava]
Oui, c’est bizarre. La guerre c’est toujours pas bien. Toujours agressive, beaucoup de morts. Pourquoi les guerres ? Parce que je sais, la guerre, c’est très très terrible. Toujours pleurer, toujours morts, toujours blessés, toujours disparus, beaucoup monde. Oui. Parce que ma famille partie de Russie, je sais pas. Oui. Mmh.

[Interviewer]
C’est dur.

[Khava]
C’est très très compliqué, c’est très compliqué, oui. Changer la place, patrie, c’est très compliqué.

[Répétition de la pièce, une comédienne de la compagnie prend la parole sur une musique électronique]
Nous accueillons maintenant… « guerre ! »

[Khava]
Ah ah ah ! Je m’appelle la guerre. Je suis très méchante, très agressive, très terrible. J’aime quoi ? Le monde souffre, pleurer. Beaucoup avions, tombent les bombes, beaucoup morts, beaucoup blessés. Ah ah ah ah ! Ça marche pour moi ! [Le reste des comédiennes s’exclame.]

[Thérèse sur un banc dans un jardin.]
Je suis venue en France pour fuir la guerre.

[Interviewer, hors champ]
Et t’es en danger là-bas ?

[Thérèse]
Oui

[Anna]
Quand on rappelle la révolution des Œillets, une grande révolution qui a vraiment fait tomber le gouvernement sans une goutte de sang.

[Antonio]
Ah oui, oui.

[Anna]
C’est magnifique ça ! Sans un goût de sang, ils ont fait tomber le gouvernement. Et là… les personnes, même actuellement, ils sont beaucoup plus libres depuis le 25 avril. Là tu peux parler de tout et de rien, il y a personne qui t’incommode. Alors qu’avant tu pouvais pas. Il y avait des gens qui étaient habillés comme vous, comme moi, qui étaient habillés… on savait même pas s’ils appartenaient à quelqu’un, et ils étaient là pour écouter, pour écouter ce que vous disiez. Ils appelaient quelqu’un et vous alliez tout de suite en prison.

[Interviewer hors champ, à Khava sur la scène vide]
On peut plus retourner là-bas ?

[Khava]
Non, non. Ni mon mari, ni moi, non. Pas Tchétchénie, pas Russie. Parce que j’ai pas droit, réfugiée politique, pas droit à venir en Russie. Oui. C’est dangereux.

[interviewer]
Tu as encore de la famille là-bas ?

[Khava]
Là-bas ? Pff non. Beaucoup beaucoup de morts. Frères non. Une sœur, restée. Une sœur. Et… non, non.

[Comédienne 1 de la compagnie, lors des répétition]
Là quoi ?

[Comédienne 2]
La différence.

[Comédienne 3]
La quoi ?

[Comédienne 2]
La différence !

[Comédiennes 1 et 3]
Ahhh ! La différence.

[Ava]
La différence, c’est pour quoi ? Tout le monde est pareil.

[Gloria, dans le même salon que Anna et Antonio]
Et quand j’ai beaucoup de gens à table, je ne comprends rien. [Rires]

[Anna]
C’est ça le plus compliqué.

[Gloria]
Maintenant un peu plus, mais avant, je ne comprends rien. Ils parlaient vite vite et moi, me fait mal à la tête. Quand je rentre à ma maison, je me sens malade. [Rire]

[Antonio, en portugais sous-titré]
La différence entre le Portugal et la France… [Il fait une moue.]. La culture, c’est la même. En Français et au Portugal, il existe une liberté.

[Anna et Gloria, ensemble]
Oui.

[Antonio]
Une liberté. 2 personnes elles se parlent, elles discutent… avec la liberté et la non violence, c’est tout. Elles peuvent discuter par exemple. Elles peuvent discuter de politique, de football, de théâtre, de ciné… c’est tout !

[Anna]
Franchement, la vie là-bas et ici, il y a quand même une différence. Ici les gens ils s’enferment plus, déjà. Là-bas, non. Là-bas, beaucoup de convivialité. Bon, c’est peut-être par rapport au temps aussi, parce qu’au fait qu’il fait beau là-bas. Vous voyez plus de monde en soir que dans la journée. Nous de notre côté, on fait un repas même entre familles, on laisse tout. On débarrasse un peu ou on laisse sur la table et on sort ! On va boire le café à l’extérieur.

[Brésilienne anonyme, sous-titrée]
Par rapport à la différence, chez moi c’est un bon pays aussi. C’est joli aussi. Il y a plein de choses totalement magnifiques. Mais par rapport à l’actualité, la violence, par rapport au travail… ça paie pas beaucoup. Il y a beaucoup de gens qui passent qui ont même pas de quoi manger sur la table. La mentalité des gens aussi. Déjà c’est difficile là-bas. [En portugais] On peut pas s’occuper de sa vie. On s’occupe de la vie des gens. Qu’est-ce que les gens font. Ils s’arrêtent vraiment de vivre leur vie pour vivre la vie des gens. Et ça, je déteste, j’aime pas. Et c’est ça ici en France que ça me plaît. Parce que là, je vis tranquillement, personne ne vient savoir qu’est-ce que j’ai fais dans ma vie, pas ci, pas ça. Voilà. Et la violence aussi. Là-bas tu peux pas être dehors avec ton portable, parler avec ta famille, avec tes amis. Tu peux pas, tu peux pas. Ici non t’es libre.

[Ava]
Maintenant, plus facile. Parce que j’ai toujours parle langue française avec XXXX, avec mes amies, avec Aurore, avec vous. Et pour moi maintenant, plus facile. Je peux. Je peux participer à théâtre et d’autres choses.

[Une dizaine d’enfants sur scène.]
[Enfant 1]
Vous croyez qu’on fait la fête ? On fait la fête parce qu’il y a des choses qui ne vont pas dans le monde.

[Enfant 2]
Ce qui va pas dans le monde, c’est la pollution.

[Enfant 3]
Le Covid.

[Enfant 4]
Les différences de religion.

[Enfant 1]
La pauvreté.

[Enfant 5]
Le racisme.

[Comédienne, lors des répétition de la pièce Rosa Parks dans le bus.]
Excusez-moi madame mais c’est notre place.

[Ava]
Encore et toujours cette femme. Toujours dérangement. Et toujours pas gentille.

[Comédienne]
Mais c’est pour vous rendre service. Vous allez avoir des problèmes.

[Ava]
Ah non non non. C’est ma place madame.

[Comédienne]
Mais c’est la loi ici. Si la police vient, ils vont vous emmener.

[Ava]
Ah non non non. Non non.

[Hacer, sa fille Fatma et Fatima, autour d’une table dans un salon]
[Hacer raconte une histoire vécue]
Moi au travail. « Madame, moi raciste. » [Elle recule d’étonnement.] « Si, moi raciste. »

[Fatma]
Là où elle travaillait, à son endroit, il y a une personne qui lui a dit que c’était une personne raciste, elle-même, enfin quand elle parlait avec ma mère. Et elle avait peur. Et elle lui avait demandé pourquoi elle était raciste envers elle. Et elle lui a dit parce que t’es turque.

[Hacer, en turc, et Fatma traduit]
Ma mère c’est une personne à pas briser les cœurs des personnes en face des personnes. Et la personne est venue chez elle.

[Hacer, en français]
Comme ça, oui, manger.

[Khava]
Je suis Rosa Parks. J’ai 11 ans. J’ai pas possibilité payer pour mon école. Et parce que je travaille pour école, faire le ménage, propre les fenêtre, laver les murs, sortir poubelles.

[Hacer]
Moi école, un peu Français. Moi, doucement. « Madame, monsieur, copines », comme ça. Assez doucement. D’accord, ça va, ça va.

[Sa fille]
Elle dit qu’elle adore beaucoup plus les écoles ici en France. parce qu’il y a beaucoup de systèmes en fait pour les enfants. Il y a beaucoup d’aides, il y a beaucoup d’apprentissage en fait pour eux et que nous, par exemple, on ose aller voir vraiment très loin.

[Anna, dans son salon]
Et là, il mélange tout. Je m’attendais, je dis moi, je l’ai mis à l’école portugaise. Ah je dis il faut pas faire ça parce que c’est les premières années d’école. C’est là qu’on apprend les bases. Donc j’ai dû le sortir de l’école portugaise. Aujourd’hui, ils ne parlent pas le portugais du tout hein.

[Fatma, dans le salon avec Hacer et Fatima]
Oui oui, on grandit plus vite parce que en fait j’ai une responsabilité. Je me sens euh… je me sens… c’est comme si c’était moi la maman en fait de la famille. Parce que c’est une responsabilité. Maman, elle ne sait pas parler trop le français, mais là, elle est en apprentissage. Et c’est ce que je l’encourage le plus. Elle est mieux quand elle apprend, elle est plus tranquille et que je l’accompagne des fois pour faire obligatoirement pour les rendez-vous, je traduis à chaque fois. C’est beaucoup de responsabilités en fait. Je prends beaucoup de responsabilités.

[Khava, sur scène dans salle vide à interviewer hors champ]
Je dis toujours à mon fils : toujours aller étudier, toujours apprendre la langue, tout de suite.

[Comédienne sur scène lors du spectacle]
Ce que j’ai appris de précieux à l’école de Miss White, c’est que j’étais une personne à part entière, que j’avais ma dignité et ma fierté, que je ne devais pas me rabaisser pour la seule raison que j’étais noire. On nous apprenait à croire en nous-mêmes et à penser qu’on pouvait faire ce que nous voulions de notre vie.

[Fatma, dans leur salon]
Euh, l’ex mari à ma mère, il disait que « oui euh non si tu… il faut pas que t’apprennes » en fait. Ils empêchaient d’apprendre le français à ma mère, et ils disaient « oui les Français, ils sont pas bien et personne ne va t’écouter, les policiers, personne va t’écouter, ils sont méchants, tu sais pas parler la langue française, ils vont pas t’occuper de toi », enfin… Ils essayaient de l’empêcher comme je vous ai dit, de sortir dehors et d’être en contact avec d’autres personnes.

[Hacer parle en turc, Fatma traduit]
Et ça lui a expliqué que… elle avait peur du coup à cause d’eux, d’après ce qu’il leur a expliqué, du coup. Et au final je suis de retour en 2005 et j’ai eu beaucoup de personnes qui m’ont aidée.

Oui et surtout en 2020 quand elle est venue ici elle me posait beaucoup de questions. « Est-ce qui vont s’occuper de nous ? » Et je disais « maman oui s’ils s’occupaient pas de nous, pourquoi moi je serais là en sécurité au foyer ? Pourquoi ils te ramènent ici en France ? » Et du coup ça la rassurait de plus en plus et dès qu’elle est venue, elle était plus rassurée, plus heureuse. Elle remercie beaucoup les personnes qui nous ont aidé à affronter, enfin, toutes les personnes professionnelles. Elle remercie beaucoup et moi de même aussi, je remercie beaucoup aux personnes qui se sont occupé de nous.

[Hacer, en souriant]
Moi je suis heureuse.

[Une comédienne sur scène lors de la représentation, forte musique électronique]
Toujours plus de travail ! Toujours plus de travail ! Au travail !

[Anna, dans son salon]
J’étais dans le nord de la France, j’y ai habité 38 ans. Donc voilà et là j’arrivais et là j’ai vite trouvé le boulot. Mais c’est la langue. Parce que moi je savais pas un mot français. Pas un mot. Donc pour chercher du travail, je vous dis pas. Il y avait une voisine à moi, qui me disait « Voilà, tu arrives là, tu dis que ton mari il travaille là ». Il m’a expliqué en Portugais et en Français. Et moi comme je savais pas… [Rire] c’est honteux de dire aujourd’hui mais pendant tout le chemin jusqu’à l’usine j’étais à répéter ça quoi. Parce que moi je comprenais vraiment rien. Donc là mon ex mari ils l’ont appelé, j’ai commencé tout de suis à travailler, j’ai pas eu de problème. Et alors j’ai tombé sur des personnes exceptionnelles, je peux le dire. Cette personne exceptionnelle, parce que il savait que je comprenais par la langue. Pour travailler, c’est pas facile. Donc pour m’expliquer les choses, souvent il me faisait le dessin, il dessinait avec une craie, il me disait ça, ça s’appelle comme ça, c’est… c’est formidable. Franchement, j’ai un très bon souvenir. J’ai toujours tomber sur des gens magnifiques.

[Thérèse, dans un jardin]
On à venir en France, comme je le vois que, comme je prends mes cours aussi, j’ai terminé mes cours. Je vais chercher le travail, il faut que je travaille.

[Interviewer hors champ]
Tu voudrais travailler dans quel domaine ?

[Thérèse]
Je ne sais pas encore. Quand je vais terminer mes cours, après je vais chercher du travail.

[Fatma, dans leur salon]
En France en 2002, jusqu’en 2020, elle a pas vu… En fait elle n’est pas sortie de la maison. Elle a pas vu Blois comment c’était. Enfin, elle avait tout le temps envie de repartir en Turquie, en fait. Elle disait « il n’y a rien à faire ici » parce qu’elle ne pouvait pas sortir, elle avait pas le droit de sortir en fait. Et ça empêchait. Du coup, ça empêchait. Elle voulait apprendre le français, ça empêchait, de dire « non tu vas pas apprendre, les Français ils vont pas t’écouter, ceci cela ». Alors que depuis qu’elle est revenue en France en 2020 grâce à moi d’un côté grâce aux personnes, à vous aussi, aux Français, elle a beaucoup, beaucoup apprécié. Elle a découvert plein de choses, on est partis à l’église de Blois. Et elle a vu plein de choses, jardin de l’évêché Château de Blois, même, enfin… parler avec des personnes français, dire bonjour. Elle a découvert ça et elle est plus à l’aise par rapport à ça, elle n’a pas envie de retourner en Turquie.


[Comédienne lors des répétitions de la pièce]
Je suis Rosa Parks. Rosa Parks ! Rosa !

[Khava]
Je m’appelle Rosa Parks ! Rosa Parks Je m’appelle Rosa Parks. Je voudrais pour tout le monde, pas racisme, mêmes droits, liberté, égalité, fraternité, toujours, partout. Rosa Parks ! Rosa Parks ! Partout.

[Anna, sur scène vide, à interviewer hors champ]
La laïcité pour moi c’est le respect les uns envers les autres. Et aller vers les gens et essayer de les comprendre.

[Fatma dans leur salon]
La laïcité elle m’a demandé, « est ce que c’est d’être frères et soeurs », par exemple avec les personnes, les Français, les autres personnes étrangers. Et moi d’après ce que je sais, je lui ai dit « oui, c’est c’est ça à peu près ce qu’on ce qu’on pense, c’est bien ça ». Après la liberté, elle a essayé d’expliquer c’est être libre, de penser à ce qu’on veut, essayer de pas être contre les religions des autres personnes. Après l’égalité, comme quoi on est tous égal en fait, qu’on est pareil, on vit ensemble, même si on a des différentes, différentes choses étrangers ou… enfin, qu’on était dans un même pays qu’on était euh… égal quoi.

[Gloria, sur scène vide, interviewer hors champ]
Pour moi laïcité, c’est un liberté d’expression.


[Anna, dans leur salon]
Chacun est libre de croire ce qu’il veut. L’État n’a rien à voir avec ça. L’État c’est une chose, la religion, c’est une autre.

[Interviewer, hors champ]
Pourtant il y a des États qui interdisent…

[Anna]
Oui mais alors c’est parce qu’il n’y a pas de liberté. On n’a pas de liberté dans ce cas hein. S’ils interdisent c’est parce qu’il n’y a pas de liberté. La laïcité, chacun est libre de croire ce que je veux. Moi, je suis catholique, j’ai toujours été. Il y a des gens qui protestants. Souvent, ils viennent taper à la porte. Et moi je dis « écoutez, je regrette, ça ne m’intéresse pas ». Moi, je crois que je reste dans mon trou. On est des amis pareils, ça n’a rien à voir.

[Antonio, sur scène vide, interviewer hors champ, en portugais sous-titré]
La liberté… dans un gouvernement qui te laisse libre.

[Fatma, dans leur salon]
Puisque c’est un pays de liberté, elle me dit normalement, ça doit pas poser problème aux personnes de la France le voile. Parce que si c’est un pays de liberté, on peut dire tout ce qu’on veut, si on veut croire à ce qu’on veut on peut mettre ce qu’on veut aussi.

[Fatima, dans le salon avec Hacer et Fatma]
Liberté… toutes les personnes vivent normal, vivent ensemble. Toutes les personnes, comoriennes, d’Arabie, d’Afrique, Français… toutes les personnes vivent ensemble.

[Thérèse, dans un jardin]
Quand tu pars à l’hôpital, on va te soigner, tu vas payer rien. Comme c’est les professeurs, pour payer des impôts, c’est ça. Quand tu payes des impôts, c’est pour cela que ça permet, pour payer par exemple des professeurs par exemple, les infirmières par exemple, des soldats aussi, c’est ça.

[Fatima, dans le salon]
Mais aux Comores, non. C’est non, parce que je suis malade. Je n’ai pas de l’argent. Je restais à la maison.


[Thérèse dans le jardin]
Si tu vois quelqu’un dans la route, peut-être, elle cherche aide tu peux l’aider. C’est ça pour moi, je vois. J’ai déjà aidé quelqu’un.

[Interviewer, hors champ]
Tu peux me donner un exemple ?

[Thérèse]
Je me souviens de quelqu’un au supermarché. Au restaurant du Caire, quand tu rentres, on donne quelque chose, un papier, comme ça et demande à manger. Et quand je vais au supermarché, j’achète de l’huile, des pâtes, je donne. Oui j’ai déjà aidé quelqu’un.

[Anna, dans leur salon]
On ne peut pas laisser une personne en danger. C’est ça la fraternité hein. On voit une personne en danger automatiquement, tu devras la secourir. Il faut que tout appelle de l’aide et pas laisser la personne comme ça. C’est dans la loi il me semble.

[Brésilienne anonyme]
Au Brésil, il y a un truc qui s’appelle « fémicide ».

[Interviewer, hors champ]
Oui, féminicide.

[Brésilienne anonyme]
Oui, voilà. C’est triste aujourd’hui au Brésil, beaucoup, beaucoup de femmes mortes par les hommes.

[Interviewer]
Du coup tu crois qu’il y en a pas en France ?

[Brésilienne anonyme]
Oui, oui, parce que moi j’étais victime déjà, par rapport à ça, la violence de mon ex-mari.

[Anna, dans leur salon]
Parce qu’avant les hommes au Portugal ils avaient tous les droits et les femmes ils n’avaient aucun. Donc pour eux ça c’est rentré là-dedans et ça ne marchait pas parce que moi pendant quand même 25 ans je supporter ces violences hein. 25 ans. Jusqu’à temps que mon médecin m’a dit « Mais qu’est ce que tu attends ? tu attends qu’il te laisse crever là par terre ? » C’est ça hein. Maintenant, la police avant c’était pas comme maintenant. Maintenant ils ont ouvert les yeux. Il y a quand même des lois qu’ils ont changé. Mais avant, pourtant c’est ici en France moi hein, et c’était pas comme maintenant. Maintenant c’est quand même… les femmes sont quand même plus protégées. Il y a beaucoup de choses qui ont changé quand même. Et même comme ça, il y en a encore qui tuent leur femme. Et ça existe encore. Mais ça, cette violence là, on peut pas dire que c’est juste ici. Parce qu’au même au Portugal ça existe.

[Brésilienne anonyme]
Et quand mon mari devient violent avec moi, il m’a dit « allez, va chercher la police, rien ne va m’arriver. Rien va m’arriver ». Mais une fois qu’il était au travail, il parlait avec ses collègues. Ce collègue a dit « ah mon fils il est à la prison ». « Mais pourquoi ? » « Il a tapé sa femme. » C’est de là qu’il est tombé et pensait « ah je peux aussi aller à la prison ». Et c’est de là qu’il a arrêté de me taper, de faire la violence avec moi. Parce qu’il pensait que jamais jamais il va à la prison par rapport à ça.

[Anna, dans leur salon]
Donc euh… si. Une voisine, à qui j’avoue… que vraiment il était vraiment violent avec moi. D’abord j’étais en sang et tout ça. Elle est venue, oui. Et elle a appelé la police. Oui oui.

[Interviewer, hors champ]
Une voisine qui t’a aidé.

[Anna]
Une voisine, oui oui.

[Khava, sur scène vide]
Amis ? Non. Mon fils quand il était étudiant à l’université, oui. Maintenant, il est toujours à la maison. Il veut pas sortir de maison. Toujours triste, dépression. Mon premier fils. J’ai un gros problème avec mon fils.

[Intervieweuse, hors champ]
Et toi ? Tes amis ?

[Khava]
Moi ? Des amis ? Eh. Non. Des amis, mes voisins, Aurore, Jean-Louis…

[Anna, dans leur salon]
Je trouve que c’est le principal défaut des Français, c’est s’enfermer. Il ne cherchent pas… C’est peut-être un défaut, c’est peut-être une qualité. Ils ne cherchent pas à s’imposer chez les gens. Parce que chez nous, tu ne vois pas la personne longtemps bah tu vas voir ce qui se passe. Ici non, c’est chacun est enfermé chez soi. Vous vous démer… bon pardon j’allais dire un mot que je voulais pas. Chez vous et c’est tout, ne cherche pas à comprendre. Moi j’avais des voisins ici en face, elle était beaucoup plus âgée que moi, je l’aidais beaucoup. Quand je sortais, j’allais toujours, tout de suite voir. Mais ça c’est les trucs portugais ! J’avais tout de suite voir. Je l’appelais Mimi. Moi, c’était comme si elle était ma mère. Elle est partie maintenant. J’allais voir si elle avait besoin de cours, si elle avait besoin que je vais à la pharmacie, si on avait besoin de quelque chose. Alors que les Français ils ne font pas ça. Chez nous, on connaît tout le monde. Même si vous voulez ici dans l’appartement, je connais pas tout le monde. Ah non. Pourtant j’habite là depuis 2005. Donc c’est le va-et-vient et que les gens on s’en fout, de la vie des autres.

[Khava, sur scène vide]
Apprendre la langue. Euh, faire quelque chose. Toujours à la maison, toujours faire les courses… ça, triste. Ici, moi, plus gaie, contact avec vous et René, toujours rire.

[Brésilienne anonyme]
Quand j’étais à habiter à côté Haute-Savoie, j’étais pas encore mariée parce que j’étais… j’allais travailler là-bas en Haute-Savoie et je venais habiter avec ma copine brésilienne et son mari africain. Et lui me demande pour partager le loyer. Et j’ai dit OK mais j’ai pas travaillé, j’ai pas trouvé de travail là-bas. Et il commence à me faire pression. « Allez, allez, faut donner l’argent, l’argent ». Et un jour, vers 22 h du soir, il vient me demander l’argent. J’ai dis « j’ai pas encore trouvé de travail ». Il dit « OK, prépare tes affaires et dehors ». À 22 h, le mois de décembre ou janvier. C’était… la neige, beaucoup de neige. Et j’ai dis « mais je vais où ? » « Ça m’intéresse pas, je m’en fous ». Et après OK, j’ai préparé mes affaires, j’ai préparé ma valise, j’ai parti. J’ai pris la direction de la gare. J’ai arrivé à la gare et j’ai monté dans le train. Je sais pas où. J’ai entré le train et après je descends terminus de train. J’ai vu ma place, j’ai été là-bas. Le froid, le froid, le froid. Et après… personne dehors. Personne, personne. Sauf que madame m’a vue et elle s’est approchée de moi et elle a dit « vous faites quoi ? » Je suis là, j’ai pas d’endroit pour dormir, rien. Elle-même me connaît pas, elle dit « venez, venez avec moi ».J’ai parti avec elle. Elle a préparé un bain, préparer le lit, me donner à manger, me donner un pyjama. Et j’étais dans le chaud et tout. Quand j’étais tout préparée pour me reposer parce que j’étais très fatiguée depuis que lui… Et elle vient… jamais ça m’a arrivé, ça, même avec ma maman. Elle vient, me donne bonne nuit, me fait un bisou sur la joue. C’était énorme pour moi.

[Autre personne hors champ]
Ça c’est fraternel.

[Brésilienne anonyme]
Elle me fait un bisou, « dors bien ma fille ». Même ma mère, jamais n’a été me faire ça. Quelqu’un me connaît pas, et fait ça. Elle m’a sauvée. Parce que j’étais presque morte de froid.

[Khava, en répétition]
Je m’appelle Ava, je voudrais pour tout monde, bonne santé. Le ciel propre, toujours. Pas la guerre, jamais. Et encore je voudrais pour tout le monde et pour mes amis, chaque matin, gymnastique, danser, chanter l’amour, l’amour ! Attendez… ça… pourquoi ? Poubelles racistes ! Seulement l’amour, l’amour partout. L’amour. L’amour garder tout le monde. L’amour, seulement l’amour. Vive le soleil, vive la vie, l’amour ! Seulement l’amour. L’amour !

[Brésilienne anonyme sur scène vide]
Pour moi, revenir en France c’est déjà mon rêve d’avoir nationalité française. Et aussi mes projets pour vivre avec mes filles à côté et pourquoi pas autre mariage ou autre famille avec quelqu’un avec qui je veux rester très heureuse ici en France.

[Khava]
Parce que pour mes deux fils, vivre en France… plus calme, plus facile, plus liberté. Et pour moi, aussi parce que j’aime la France et pour moi plaisir vivre en France.


[Gloria]
J’imagine bien… je me sens bien. Ma vie dans le futur je pense bien… mais j’ai un peu peur qu’il y ait la guerre dans d’autres pays. Mais pour moi ça va.

[Fatima]
J’ai revenu en France parce que j’ai besoin de vivre avec ma fille à Blois.

[Antonio]
Le futur en France… liberté, fraternité et vacances. [Il sourit]

[Anna]
L’avenir en France pour moi il est marqué. C’est ma famille, donc j’ai mes enfants, mes petits-enfants, tout ça. C’est pouvoir aller au Portugal et revenir pour aller voir le reste de la famille. Et mon futur ce sera comme ça. J’aimerais bien c’est qu’on a beaucoup de libertés comme on a actuellement, et c’est surtout la santé… Avec la guerre c’est ça… la paix quoi.

[Khava]
Pour moi vivre en France, c’est privilège. Parce que la France c’est la France.

[Comédiennes en répétition]
[Comédienne 1]
Et ce que je veux pour le monde, c’est plus de fraternité.

[Comédienne 2]
Et plus d’entente. Fini le racisme.

[Comédienne 3] Ce que je voudrais pour le monde, c’est plus de musique, de la fête.

[Comédienne 4]
Ce que je veux pour le monde, les mêmes lois pour tous

[Comédienne 5]
Ce que je voudrais pour le monde, c’est plus d’humanité, plus de respect.

[Khava]
Je voudrais pour tout le monde beaucoup, beaucoup bonnes choses et bien sûr, vive l’amour !

[Images des célébrations de la Fête nationale dont le fête d’artifice avec la légende « Fêter tous ensemble 14 juillet ».]

[Générique :
Nous remercions chaleureusement les apprenants et leur entourage :
Anna
Antonio
Brésilienne anonyme
Fatima
Fatma
Gloria
Hacer
Khava
Thérèse

Les actrices du spectacle:
Anne
Chantal
Claudine
Delphine
Martine

Les enfants du PRE (Projet Réussite Educative)

La Compagnie du Hasard
Maëlle KOENIG - Metteuse en scène

Christelle BERENGER
Adjointe au maire
Chargée du quartier Ouest
Merci aux partenaires financiers :
Le Prix de la Laïcité 2021
DDETS-PP Loir-et-Cher
DREETS Centre Val de Loire
Le Conseil Départemental du Loir-et-Cher

À Christelle LECLERC
Adjointe au maire
Chargée de l’intégration républicaine de l’égalité et des droits des femmes pour sa confiance dès le début du projet.
A la CAF du Loir-et-Cher pour son soutien.

Merci également à :
Sophie Delauné
Directrice de l’Espace Quinière – Rosa-Parks

Enfin et surtout à :
Aurore, animatrice socioculturelle qui m’a accompagné, aidé, soutenu et qui a organisé ce tournage. Je tenais aussi à remercier Narine qui a tenu la 2e caméra et pour qui cela a été une découverte.

Musiques:
In Closing « Day past »
Mr Key « Chamaleon »

Un film conçu et réalisé par
Jean-Louis Laval.

Copyright 2022
Ville de Blois et JL LAVAL]

Création théâtrale sur Rosa Parks

Création théâtrale sur Rosa Parks

« Raconte-moi la laïcité »

« Raconte-moi la laïcité »

La Ludo fait son ciné

La Ludo fait son ciné

Table ronde « Les ludos en fête ! »

Table ronde : les ludos en fête !

Focus sur l’Espace jeunes Quinière

L’espace, situé au sein de l’Espace Quinière – Rosa-Parks, accueille un public large de 11 à 17 ans et les jeunes majeurs pour de l’accompagnement de projets ou de l’aide dans le parcours vers l’emploi. Les animatrices et animateurs suivent des projets collectifs comme l’organisation de séjours ou la création de clips vidéo. Mais la spécificité de ce lieu se trouve dans la mixité de son public qui l’occupe. Ainsi de nombreuses activités sont partagées avec des habitantes et habitants, ou des membres des associations aux univers variés, comme l’organisation des repas intergénérationnels ou la participation active à des événements locaux, comme les Vendredis de la Quinière, les fêtes de quartier ou « Quinière s’décale ».

Le responsable de l’Espace jeunes Quinière est Laurent Marie-Julie et il est rattaché au service municipal de la Jeunesse et de la Vie étudiante.

En dehors des vacances scolaires, l’Espace jeunes Quinière est ouvert du lundi au vendredi (16 h–19 h), avec des horaires spéciaux le mercredi (14 h–19 h).

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