Aménagement cœur de ville–Loire (ACVL)
Les enjeux
Trois enjeux majeurs sont à la base du projet :
- renforcer le centre-ville dans ses fonctions commerciales, touristiques et résidentielles ;
- ouvrir davantage le centre-ville sur la Loire ;
- élargir le centre-ville vers la rive gauche et le quartier Gare, lui aussi en pleine mutation.
À travers une série d’ateliers et de réunions, les instances consultatives, les habitants, les usagers, les commerçants et les spécialistes de l’immobilier, toutes et tous ont participé à la construction du projet dès la première phase d’étude.
Le comité de pilotage du projet a, quant à lui, réuni des entités aussi diverses que la fédération blésoise du Commerce, de l’Artisanat et des Services (FBCAS, aujourd’hui Les Vitrines de Blois), l’architecte des Bâtiments de France, la Mission Val-de-Loire, la chambre de Commerce et d’Industrie ou encore le conseil départemental.
Au final, cette émulation collective a permis de préciser le périmètre du projet, la détermination des principes généraux d’aménagement et le calendrier de chaque phase. Les services techniques de la Ville ont ensuite concrétisé et coordonné le chantier.
Huit hectares et deux axes croisés
L’aménagement porte sur huit hectares et concerne deux axes majeurs de la ville :
- nord-sud, pour circuler entre la ville haute et la ville basse
(du square Victor-Hugo aux pieds du Château royal, jusqu’à l’extrémité de l’avenue Wilson en Vienne en passant par l’historique pont Jacques-Gabriel) ; - est-ouest, pour accompagner les deux rives de la Loire
(rive droite : rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, place de la Résistance et quai de La Saussaye ; rive gauche : quai Villebois-Mareuil, place Rol-Tanguy/Libération, quai Amédée-Contant et rue de la Chaîne).
Deux ans de préparation, quatre ans de travaux
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2012
Diagnostic patrimonial et paysager, sur un périmètre élargi. Détermination des principes généraux de requalification de l’espace public et hiérarchisation des phases de travaux.
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2014
Travaux sur la place de la Libération, les quais de la rive gauche et le pont Jacques-Gabriel.
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2015
Travaux sur la place de la Résistance, le quai de la Saussaye et la rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny.
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2016-2017
Travaux sur les rues Denis-Papin et Porte-Côté.
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2018
Travaux sur l’avenue du Président-Wilson
De nouveaux espaces publics
- Tous les espaces ont été repensés et rendus accessibles.
- Les rues et les trottoirs ont été entièrement rénovés.
- Les places de la Résistance et du colonel Rol-Tanguy ont été largement rendues piétonnes.
- Deux fontaines de sept jets chacune, en circuit fermé, ont été installées.
- Des bandes cyclables et un trottoir supplémentaire ont été ajoutés sur le pont Jacques-Gabriel.
- Le mobilier urbain a été entièrement renouvelé.
- Les arrêts de bus mis en conformité.
- De nouvelles places de stationnement ont été créées.
Donner plus de place aux personnes à pied et à vélo
Sur la place Rol-Tanguy et les places de la Résistance et de la Libération, l’objectif a été le même : sécuriser et valoriser la marche à pied et le cyclisme.
Plutôt que des chicanes ou des ralentisseurs, qui n’ont que des effets ponctuels, ce sont des « zones de rencontre » qui ont été créées dans l’hyper-centre. Dans ces zones, les automobilistes doivent désormais rouler à 20 km/h et les personnes à pied et à vélo sont prioritaires.
Ces zones facilitent les déplacements doux qui ne génèrent pas de gaz à effet de serre. Ils contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique et incitent les automobilistes à ne plus seulement traverser le centre-ville mais y faire une pause, pour profiter du cadre et des services qu’il offre.
L’ACVL comporte une charte esthétique qui couvre les bordures et caniveaux (pavés en calcaire), les trottoirs (béton décoratif), les traversées piétonnes (matérialisées par des bandes transversales en résine), l’éclairage public, les feux tricolores.
La charte s’étend également au reste du mobilier urbain (potelets, corbeilles, appuis-vélos, grilles d’arbres, corbeilles, etc.), spécialement dessiné pour le projet. Ce mobilier est simple, en acier, avec une ligne fine et légère pour éviter les structures trop massives.
La Ville a confié l’assistance à maîtrise d’ouvrage à un groupement mené par Sativa paysage. L’équipe pluridisciplinaire a rassemblé paysagistes, urbanistes, spécialistes de la lumière, des déplacements, de la circulation et des réseaux et un cabinet de conseil en concertation.
De nombreuses entreprises locales sont intervenues sur les chantiers, qui ont été une opportunité d’insertion professionnelle pour beaucoup. Les entreprises de réseaux (électricité, eaux, gaz, numérique, etc.) ont également été fortement sollicitées, afin de coordonner l’enterrement de nombreux câbles et conduites.
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Sur tout le périmètre du chantier, la Ville et les entreprises de réseau sont intervenues en sous-sol pour rénover l’ensemble des réseaux souterrains (eau potable, eaux pluviales, eaux usées, gaz, électricité, éclairage public, téléphone). Près de quatre kilomètres de tuyaux ont été changés, pour des réseaux datant de trente à cinquante ans.
Cette phase du chantier a pu paraître longue, mais elle était indispensable. Elle a permis d’empêcher une recasse des nouveaux aménagements dans les prochaines années, puisque l’intégralité des réseaux ont été renouvelés.
En coulisses, c’est un orchestre de cinq grandes entreprises différentes qu’il a fallu coordonner, sur un même périmètre dans des délais contraints.
Durant toute la durée des travaux, la Ville a mis gratuitement à disposition des usagères et usagers de nombreuses places de stationnement pour permettre d’accéder aux commerces facilement. Par ailleurs, depuis 2015, la Ville propose une heure de stationnement gratuite dans les parcs souterrains, ainsi que deux heures tous les samedis après-midi, grâce à des tickets à retirer chez les commerçantes et commerçants partenaires.
Le conseil municipal a aussi pris l’initiative en 2015 d’indemniser, après examen d’une commission, les commerces et artisans pouvant être touchés par les travaux.
Et maintenant ?
Le travail d’amélioration du cadre de vie et de l’attractivité de Blois continue. Au nord du centre-ville, les projets du Carré Saint-Vincent et du nouveau quartier Gare vont prolonger le renouvellement de l’axe Nord-Sud de l’ACVL pour améliorer l’épine dorsale de la ville.
Sur les bords de Loire, l’attention se porte désormais sur l’esplanade Valin-de-la-Vaissière, avec pour objectif de faciliter la liaison entre la place Louis-XII et le fleuve. Ces réflexions seront ensuite étendues à l’aménagement de la rive droite (mail Pierre-Sudreau et promenade Pierre-Mendès-France), dans la lignée de ce qui a été réalisé au port de la Creusille et le long des chemins de la Loire à Vélo.