Été 2023 : « En t’aimant, mon monde s’est épanoui »
Voyagez au-delà de la stratosphère avec le nouveau décor de l’escalier Denis-Papin de Blois ! ✨
En t’aimant, mon monde s’est épanoui : c’est l’œuvre réalisée par le duo d’artistes Frank Moth et choisie par la Ville cette année. L’art du collage photo leur permet de créer une scène inédite invitant à la contemplation et à la réflexion.
Pour Frank Moth, cette œuvre évoque l’amour, la camaraderie, l’introspection, la place des êtres humains dans leur environnement naturel, dans le temps et dans l’espace. C’est également une pensée qui souligne à quel point le monde et l’univers peuvent être bouleversés lorsque deux personnes se sont aimées très profondément, de tout leur cœur.
Avec ce décor, la Ville fait un clin d’œil aux Promenades photographiques qui se tiennent pour la première fois à Blois (30 juin–30 août 2023) et aux Rendez-vous de l’histoire (4–8 octobre 2023), dont l’affiche reprend une autre œuvre de Frank Moth.
Bon voyage dans les étoiles !
Frank Moth est le pseudonyme d’Eleftherios S. & Marianna M., originaires de Veria et Héraklion (Grèce). En 2014, ils créent la marque « Frank Moth » dans une tentative de se soustraire au présent éphémère en se rapprochant d’un futur empreint de nostalgie du passé. Depuis 2022 le duo réside à Veria et expérimente constamment des idées, tant anciennes que nouvelles.
Frank Moth crée des cartes postales qui semblent émaner d’un futur à la fois distant et familier. Le duo d’artistes fabrique collages et compositions numériques avec des palettes de couleurs spécifiques et distinctives, qui reflètent un combat qui vise en toute humilité l’éternité.
Les créations de Frank Moth ont été exposées dans de nombreuses publications et galeries en ligne du monde entier. On peut découvrir leurs collages à l’université de Stanford (Californie), au Bullitt Hotel (Irlande du Nord) et dans la collection permanente de la Bibliothèque de l’Etat de Melbourne (Australie). Parmi leurs clients figurent le New York Times, Adobe, Mr Porter et Artful Living.
Le collage intitulé “En t’aimant, mon monde s’est épanoui” fait partie de notre collection de collages de l’espace rétrofuturiste. Depuis toujours, nous ressentons une connexion avec le passé, dont nous éprouvons une vive nostalgie. Nous sommes restés fascinés par les décennies révolues pendant lesquelles on regardait l’avenir de manière vraiment romantique. Certains ont décidé d’explorer l’univers, alors que ce qu’ils recherchaient essentiellement, c’était la vérité humaine dans son immensité et sa profondeur. Il s’agissait d’un voyage dans l’espace le plus lointain que nous considérons néanmoins comme le voyage de l’homme à la recherche de lui-même en parcourant le passé.
“En t’aimant, mon monde s’est épanoui” traduit tout le combat livré au cours de notre quête/ recherche de l’éternité par l’intermédiaire des concepts universels d’amour, de camaraderie, de solitude, de la place de l’homme tant dans son environnement naturel, dans le temps et dans l’espace, que dans l’introspection. Il s’agit pour nous de décrire une vie entièrement nouvelle, une terre entièrement nouvelle pour nous et pour nous seuls ; c’est également une pensée qui souligne à quel point le monde et l’univers peuvent être bouleversés lorsque deux individus se sont aimés très profondément, de tout leur cœur.
Dans de nombreuses œuvres de Frank Moth, les personnes dépeintes se regardent au cœur de leur vie sur Terre à partir d’un point distant de l’espace lointain. Elles ont le plus souvent le dos tourné, et il y a un soupçon de mouvement dans le paysage. Leur perspective sur toute chose semble focalisée sur un seuil des plus étranges, entre le rêve et la vie quotidienne urbaine. On retrouve également une extrême disproportion de taille, en quelque sorte surréelle, dans la relation ô combien perturbée entre l’être humain et ce qui l’entoure.
L’échec accablant de l’homme d’aujourd’hui à définir le bonheur en dedans des frontières géographiques, temporelles et matérielles (technologiques et consuméristes) est constamment évoqué dans l’utilisation et la manipulation de publicités en papier déchiqueté des décennies révolues, ainsi que dans les magazines de mode.
Aperçu en vidéo
L’art de la photographie mis à l’honneur sur les marches de l’escalier Denis-Papin
Le travail de photo et de collage du duo d’artistes grecs Frank Moth est ainsi mis à l’honneur sur les 120 contremarches du monumental escalier. Intitulée « En t’aimant, mon monde s’est épanoui », l’œuvre choisie offre une vision romantique et poétique de l’univers. Ce visuel nous interroge aussi sur la vulnérabilité de la planète. Devons-nous rester spectateurs face aux dangers qui la guettent ? Une illustration à la fois paisible et puissante qui pousse à interprétation. Et vous, que voyez-vous ?
Les deux artistes sont également les auteurs de l’illustration de l’affiche des prochains Rendez-vous de l’Histoire (4-8 octobre 2023).
Dix ans après la pose du premier habillage, l’escalier Denis-Papin est une nouvelle fois une œuvre d’art à ciel ouvert. La Ville de Blois continue ainsi de faire entrer l’art et la culture sur l’espace public.
Retrouvez plus de détails sur l’œuvre et (re)découvrez les décorations passées sur le site de la Ville (blois.fr/edp) et partagez vos plus belles photos de l’escalier Denis-Papin avec le mot-clé « #Blois ».
Retour sur quelques décorations passées
Automne 2022 : Jim Hawkins de Sébastien Vastra, echo à bd BOUM 2022
L’escalier Denis-Papin s’est mis aux couleurs de bd BOUM, en se parant cette fois du pirate tiré de l’univers de Sébastien Vastra : Jim Hawkins. Une exposition scénographiée était consacrée à cette série dans le cadre de la 39e édition du festival.
Au programme : des albums, des autrices et des auteurs, des maisons d’édition, des expositions et des rencontres, mais aussi du cinéma, du rock, des pirates, et l’Algérie. Programme complet sur le site de l’association bdboum.com
Été 2022 : l’art, c’est la vie !
Le nouvel habillage de l’escalier Denis-Papin célèbre les 60 ans de Fluxus
L’escalier Denis-Papin décoré d’une mosaïque végétale de 4 000 plantes
« L’art, c’est la vie » est un thème très Fluxus — ce mouvement artistique au coeur du projet de la Fondation du doute, dont on célèbre cette année le 60e anniversaire. scénographie. Pour fêter les 60 ans du mouvement Fluxus et la réouverture de la Fondation du doute, ce décor typographique en volume rend hommage et revisite l’univers de George Maciunas, artiste majeur du mouvement. L’esprit Fluxus de l’escalier s’étend aussi jusque dans une mosaïculture exceptionnelle de 4 000 plantes, réalisée par la direction des Parcs et Jardins de la Ville de Blois.
Fin d’année 2021 : les Anooki
Couple d’inuits blancs, les Anooki sont 2 personnages ludiques, terriblement attachants. Leur banquise a fondu, aussi ils parcourent la planète et envahissent l’espace public.
Habitués aux plus grandes villes du monde (Osaka, Singapour, Hong-Kong, etc.), les Anooki étaient à Blois durant tout le mois de décembre 2021, par un spectacle son et lumière (en « video mapping ») sur les façades du Château royal, et par des installations artistiques géantes gonflables et illuminées à travers le centre-ville.
Automne 2021 : les créatures de Stan Manoukian
Stan Manoukian a transformé l’escalier en un repaire de créatures oniriques, pour fêter le festival bd BOUM, où une exposition lui sera consacrée à la Halle aux grains. Une chasse aux montres et des ateliers pour enfants seront également organisés.
Consultez notre article « Les monstres de Stan Manoukian à Blois » pour en savoir plus.
Été 2021 : la bibliothèque idéale
Blois dévoile sa bibliothèque idéale : la littérature s’empare de la rue
S’évader par la lecture, c’était le thème phare de l’été 2021 à Blois. Plus de 900 Blésoises et Blésois ont répondu à la sollicitation de la Ville et proposé plus de 2 000 livres différents pour constituer cette grande fresque. D’autres décors ont été installés sur l’espace public, pour continuer à voyager dans d’autres temps et d’autres mondes à travers les livres.
Automne 2020 : hommage à Mickey, écho à bd BOUM
La souris la plus célèbre du monde s’invite à Blois pendant l’automne 2020 ! Découvrez l’œuvre de Régis Loisel, l’un des parrains de l’année de la bd, qui a rendu hommage à Mickey en 2016 avec l’album Café Zombo.
Cette nouvelle décoration de l’escalier Denis-Papin fait écho à bd BOUM : le premier festival de bande dessinée gratuit en France. Il aura lieu du 20 au 22 novembre, dans une formule réduite et adaptée pour tenir compte de la pandémie de Covid-19.
Décoration réalisée par la Ville d’après les dessins de Régis Loisel, en collaboration avec bd BOUM, Disney et les éditions Glénat BD
Été 2020 : 20e anniversaire de l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial
20 ans du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial : hommage en cascade
Pendant l’été 2020, Blois célébrait les 20 ans de l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Val de Loire a été le témoin d’un développement harmonieux d’interactions entre les êtres humains et leur environnement, sur plus de deux mille ans d’histoire. C’est l’analyse de l’Unesco, qui l’a inscrit en 2000 sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité, lui reconnaissant ainsi une Valeur universelle exceptionnelle. En savoir plus avec la Mission Val de Loire…
Pour la première fois, l’habillage se prolongeait le long de la rue Denis-Papin, comme une invitation à la (re)découverte des bords de Loire, pour une promenade au rythme du courant et des vols de sternes.
2019 : La Joconde, pour les 500 ans de la Renaissance
La Joconde sur l’escalier Denis-Papin (pose)
Blois s’est inscrite pleinement dans le programme de commémorations des « 500 ans Renaissance(s) », initiées par la Région Centre-Val de Loire en 2019. L’année marquait à la fois les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci au Clos Lucé à Amboise, les 500 ans de la naissance de Catherine de Médicis et les 500 ans du début de la construction du château de Chambord.
En complément des événements organisés à Blois pour fêter cet anniversaire et pour rendre hommage à Leonard de Vinci, les contremarches de l’escalier Denis-Papin ont été intégralement recouvertes du célèbre tableau de la Joconde, d’avril à octobre 2019.
Une perspective d’une dizaine de kilomètres
Depuis le 19e siècle, l’escalier Denis-Papin relie la ville haute et la ville basse. Au bout des cent-vingt marches, interrompues par quatre paliers, la perspective par beau temps peut s’étendre sur une dizaine de kilomètres, au-delà de Saint-Gervais-la-Forêt.
Porteur de la statue du grand inventeur Denis Papin
Sur le palier le plus haut, une statue représente Denis Papin. Sculptée par Aimé Millet et inaugurée le 29 août 1880, elle rend hommage à l’inventeur blésois, qui a notamment imaginé la machine à vapeur et dont la rue en contrebas porte le nom.
Décorations géantes et originales
Depuis 2013, les contremarches de l’escalier sont régulièrement habillées de visuels géants faisant échos à l’actualité de Blois. Cet habillage, fortement attendu chaque année, permet à l’art d’investir l’espace public, dynamise le centre-ville, fait davantage connaître les temps forts culturels de la ville, encouragent à y participer et accroit la notoriété de la ville de manière originale et ludique.
L’envers du décor
Comment ces décorations spectaculaires sont-elles imaginées, conçues, fabriquées et posées ? Chaque projet de décoration est mené par le service Communication de la Ville. Il implique de nombreux partenaires, comme Arnaud Dalaine de la Maison de la magie, des artistes comme Philippe Merlevède, et l’entreprise Imprinova, qui imprime et installe le décor. Détail en vidéo.
Escalier Denis-Papin : l’envers du décor
Denis Papin (22 août 1647–1714) est un physicien, mathématicien et inventeur français. Il est connu pour ses travaux sur la machine à vapeur. Né dans les environs de Blois, dans le petit village de Chitenay, Denis Papin suit les cours d’une école de jésuites, avant d’étudier à l’université d’Angers et de décrocher un diplôme de médecine, tout en montrant des dispositions et un intérêt prononcé pour la physique. Reçu docteur vers 1669, on le retrouve deux ans plus tard comme curateur auprès de Christian Huygens, qui dirige alors l’Académie des Sciences, au Louvre. Chassé en Angleterre par la révocation de l’édit de Nantes, il réalise sa « marmite », pour laquelle il imagine la soupape de sûreté. Puis, parti résider à Kassel en Allemagne, il établit le principe de la machine à vapeur à piston (1697). Oublié, il mourut dans la misère en Angleterre.
Gravure de l’inauguration et photo d’archive de la statue de Denis Papin