Aujourd’hui, les entraîneurs de foot veulent des terrains qui roulent comme des billards, avec une souplesse du sol millimétrée…
confie Thierry Fontaine, directeur des Sports de la Ville. Pas toujours facile quand au mois de janvier vous avez deux matchs dans le weekend, alors qu’à cette saison l’herbe ne pousse pas…
Des exigences de qualité grandissantes, une volonté d’accroître l’écoute et la réactivité auprès des clubs, un service des Espaces verts déjà très pris par d’autres missions… Voici les raisons qui ont abouti à la création en octobre 2015, au sein des services de la Ville, d’une cellule des Grands espaces sportifs en charge de l’entretien des terrains de football, de rugby et d’athlétisme. Maître d’œuvre alors désigné pour cette mission plus technique qu’on ne le pense : Jean-Pierre Charles- Guimpied, accompagné de trois agents recrutés au sein du service des Espaces verts : Dany Ombredane, Florent Sommier et Matthieu Allain, assistés d’Alexis Guezet, apprenti en CAP. La cellule a par ailleurs noué un partenariat très fort avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), et nous accueillons 6 à 8 personnes en TIG (travaux d’intérêt général) chaque année, avec aucun échec à ce jour
, explique Joël Patin, conseiller municipal délégué aux équipements sportifs.
Le pH du sable
Pour mener à bien cette mission sur l’ensemble des 11 terrains concernés (voir encadré), la Ville a également fortement investi dans du matériel de haut vol, notamment des tondeuses tractées, auxquelles il faut ajouter le petit matériel, pour un total, hors ressources humaines, de plus de 50 000 euros par an.
Désormais, les quatre terrains synthétiques bénéficient une fois par mois d’une remise à niveau à l’aide d’une machine dédiée. Mais ce sont les six terrains engazonnés qui demandent le plus de travail. Nous avons changé totalement de méthode
, explique Jean-Pierre Charles-Guimpied. Cela se traduit notamment, entre le 25 mai et le 15 juillet, par la réfection mécanique des six terrains, avec un défeutrage (action qui permet de limiter les maladies, et qui permet à l’eau et l’air de descendre vers les racines) très précis, puis le passage d’une carotteuse qui prélève une cinquantaine de petites carottes de terre par mètre carré. Cela permet de décompacter le sol et d’obtenir un enracinement parfait du sur-semis (qui complète le terrain pour le rendre plus dense), recouvert d’une couche de sable ou d’un substrat selon les analyses. Cette année, par exemple, nous avons apporté à peu près 40 tonnes de sable par terrain, choisi en Maine-et-Loire pour son pH de 7,2 (et donc beaucoup moins acide que le sable de Loire qui contient, lui, beaucoup plus de silice). C’est tout ce travail du printemps-été qui nous permet d’obtenir des terrains plus solides quand il y a du mauvais temps en hiver.