Agrandir l'image
Entretien avec la Cimade, Amnesty international, la Ligue des droits de l’Homme et le CIAS.

cohésion sociale

Blois solidaire avec les personnes migrantes

Qu’elles soient en situation régulière ou en attente d’une décision ou de l’arrivée de leur famille, les personnes migrantes accueillies à Blois vivent pour la plupart dans des situations plus que précaires. Elles bénéficient heureusement de l’aide précieuse de bénévoles qui les accompagnent et les soutiennent. Zoom sur ces associations républicaines et solidaires.

Publié le

Quelles que soient les raisons pour lesquelles elles ont quitté leur pays, les personnes migrantes ont pour la plupart vécu des situations traumatisantes et arrivent dans un pays où il leur faut tout reconstruire : apprendre la langue, remplir les formalités pour être en situation régulière, se loger, se nourrir, trouver un travail…

C’est un parcours semé d’embûches pour lequel une majorité bénéficie d’un accompagnement social et d’aides, après avoir obtenu le statut de réfugié, explique Élisabeth Venec, assistante sociale au centre intercommunal d’action sociale (CIAS). C’est pour les autres que la situation est particulièrement complexe, voire inextricable.

Pour avoir une chance d’obtenir une carte de séjour, les personnes doivent présenter une promesse d’embauche ou un contrat de pré-embauche, avec une rémunération au moins égale au Smic, ajoute Yveline Froger, membre d’Amnesty international et de la Cimade (acronyme de Comité inter-mouvements auprès des évacués) à Blois.

C’est une des missions que les associations remplissent, celle de repérer les métiers en tension, qui cherchent des candidats. Mais ce n’est pas la seule question qui mobilise les associations. Elles agissent aussi pour leur proposer un accompagnement administratif, des cours de Français, des aides matérielles d’urgence, des loisirs partagés…

Nous nous sommes toutes et tous mobilisés également il y a quelques mois, pour alerter les élus parce qu’il y avait plusieurs femmes avec enfants, parfois en bas âge qui vivaient en centre d’accueil ou dans des hôtels bon marché de Blois et qui ont été menacées d’expulsion en pleine période hivernale.

Car le visage de ces personnes a bien évolué. « Nous rencontrons de plus en plus de femmes, indique Odile Brissault-Garnier de la Ligue des droits de l’homme. Des femmes seules, avec ou sans enfant, parfois enceintes, ou des mineurs, essentiellement des jeunes hommes, à partir de 14 ans, qui se sont fait voler leurs papiers et qui ont du mal à prouver qu’ils ne sont pas majeurs… Ils sont à la rue.

La plupart ont quitté leur pays depuis très longtemps. Ils sont dans une grande détresse morale et affective, qui est amplifiée par la barrière de la langue. À Blois, la fraternité républicaine n’est pas un vain mot et nous œuvrons ensemble pour construire un monde tolérant et surtout plus juste, profondément humain.