NOTE: Cet évènement est désormais passé. Les informations ci-dessous peuvent être obsolètes et ne sont conservées qu’à titre d’archive.

Coup de coeur

Journées européennes du Patrimoine 2023

journées européennes du patrimoine ville d’art et d’histoire patrimoine culturel

Adresse :À travers toute la ville

Enfants et jeunes

Gratuit - pour la très grande majorité des évènements

À propos de l’édition 2023

La 40e édition des journées européennes du Patrimoine s’est déroulée les 16 et 17 septembre 2023. De nombreuses activités gratuites vous attendaient à Blois. Les deux thématiques de l’année étaient « Patrimoine vivant » et « Patrimoine du sport ».

Parmi les nouveautés notamment, les visites du Haras de Blois et du Chato’do, ou encore les ateliers sur la place du Château.

Comme l’an passé, toutes les recettes du weekend du Château royal et de la Maison de la magie ont été consacrées à la restauration des collections et de ces monuments.

Attention, pensez à réserver vos places auprès du service Ville d’art et d’histoire à partir du lundi 4 septembre 2023 au 02 54 90 33 32 (lundi–vendredi, 9 h–12 h 30 et 13 h 30–17 h 15). Pour garantir votre inscription, notamment compte tenu du nombre maximum de place par visite, ne laissez pas de message sur la boîte vocale. Les lieux de départ des visites sont communiqués lors de la réservation. 

Vos entrées en 2022 y ont contribué :
l’horloge mystérieuse de Robert-Houdin restaurée

Vidéo

L’horloge mystérieuse de Robert-Houdin restaurée

Voix off : Une colonne en verre vide de tout rouage, un magnifique socle sculpté en bronze doré, un cadran transparent dont les aiguilles semblent tourner toute seule, comme par magie...
Voici l’une des créations les plus célèbres de Jean-Eugène Robert-Houdin. Depuis sa conception en 1839, cette horloge mystérieuse n’en finit pas de fasciner les spectateurs.

Yvan Boukef, chargé de collection pour le Château royal de Blois et la Maison de la magie : Jean-Eugène Robert-Houdin produisait les pendules mystérieuses, comme ses automates, pour une clientèle privilégiée, de bourgeois et d’aristocrates qui présentaient ces objets dans leurs salons, pour épater la galerie au cours des soirées mondaines. Ces clients étaient-ils autorisés à dévoiler le mystère du fonctionnement de la pendule ? Ça je l’ignore. Ce sont des détails qu’il aurait été intéressant d’avoir, mais on a pas de documentation là-dessus.

Voix off : Une histoire longue de deux siècles qui a entraîné l’altération de certains composants du mécanisme. Il était donc temps de confier l’horloge aux mains habiles des restaurateurs.

Ryma Hatahet, restauratrice en art du métal et horlogerie : Le projet de restauration fait suite au constat de plusieurs dégradations. Notamment sur le velours qui est très abîmé, qui est asséché et a perdu de sa souplesse. On a aussi le socle en bois qui perd ses éléments d’incrustation de laiton. Donc on sent un objet qui a déjà été beaucoup manipulé. Sur la partie en bronze doré, on voit bien qu’on a des démarrages de corrosion qui sont dûs à des poussières accumulées qui peuvent être agressives pour les métaux, notamment en ville. Ensuite, il y a le cadran en verre qui pose le plus gros problème d’un point de vue esthétique. Ce cadran souffre énormément de chiffres qui se décollent, d’abrasions et d’une dégradation probable du verre entre les différents disques. Une intervention est donc obligatoire
pour prendre la santé de ce verre et rétablir une lisibilité.

Voix off : Les restaurateurs vont également prendre soin du mouvement, le mécanisme dissimulé au cœur de l’horloge.

Ryma Hatahet, restauratrice en art du métal et horlogerie : Une horloge fonctionne toute l’année, tous les jours, la nuit comme le jour. Il n’y a donc pas d’arrêt : si on la compare à une voiture, on lui demande beaucoup de choses. Donc la restauration va aussi concerner la remise en fonctionnement.

Voix off : Une fois démontée et conditionnée, l’horloge mystérieuse a quitté Blois, direction la Belgique. Nous la retrouvons après plusieurs semaines de restauration, dans l’atelier de l’horloger Jacques Nève.

Jacques Nève, horloger : La première fois que j’ai rencontré une pendule de Robert-Houdin, c’était il y a une vingtaine d’années. C’était un modèle similaire mais avec une seule aiguille, c’est-à-dire qu’elle n’avait que deux mystères : la colonne en cristal et le cadran de verre.
J’ai démonté tous les morceaux les uns derrière les autres et c’était un vrai émerveillement de voir quelque chose que je pensais être compliqué et très difficile. Cela demandait beaucoup de soin mais c’était d’une simplicité extraordinaire. Pour moi c’est ce que j’appelle un concentré d’intelligence. C’est simple, ça marche très bien pour autant que ce soit très bien réalisé et très bien ajusté. L’assemblage de cette pièce-là — en dehors du mouvement qui est très classique — mais la transmission jusqu’au système d’aiguilles qui est là en haut est extraordinaire de simplicité et d’intelligence, il fallait y avoir pensé. C’est vraiment une partie très précieuse
de l’histoire de l’horlogerie du 19e siècle et Robert-Houdin était à ce titre l’un des plus grands.

Voix off : Ce travail de restauration permet aujourd’hui d’apprécier davantage encore, la splendeur de l’horloge mystérieuse de Robert-Houdin. Cet objet, aussi précieux que magique, n’en finit pas d’émerveiller son public. Et si nous vous dévoilions ses secrets ?

Caché dans le socle en bois, le mouvement de l’horloge actionne une transmission secrète habilement dissimulée dans l’une des quatre chimères en bronze doré. Cette tige va entraîner la rotation d’un cylindre invisible à l’intérieur de la colonne en verre principale. Au sommet de celle-ci, un rouage se met alors en marche. Il initie le mouvement du cadran, ou plutôt, de l’un des cadrans. En réalité, ce sont bien deux plaques de verre qui constituent le point culminant de l’horloge. La première plaque, sur laquelle sont peints les chiffres, reste immobile. Le deuxième cadran est ainsi le seul à tourner sur lui-même, donnant l’illusion que ses aiguilles pivotent toutes seules. Et voilà, le tour est joué !

Maisondelamagie.fr : retrouvez la programmation de la Maison de la magie sur son site. La Ville remercie la Drac Centre-Val-de-Loire, l’entreprise Portevin, l’association des Amis du Château, le Crédit Agricole Val de France, le conseil départemental de Loir-et-Cher et la Scaleta Blois, pour leur participation au financement du projet de restauration de l’horloge mystérieuse.