L’évènement, source de création à la Fondation du doute

« Ce qui arrive », l’événement comme source de création. Tel est le thème sur lequel la Fondation du doute a basé sa programmation pour l’année 2020, en mettant notamment à l’honneur les jeunes artistes.

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Ce qui arrive, ce qui nous arrive, modifie nos comportements, nous oblige à nous adapter, à inventer des modes de réceptions ; ce qui arrive
conduit à une analyse critique du monde. De la simple modification de notre environnement aux phénomènes d’actualités, tout sert, pour les artistes, à la lecture et au jugement critique de ce qui nous arrive et qui alimente notre existence. La Fondation du doute a décliné son programme 2020 sur cette thématique.

Nous avons souhaité traiter par l’art cette question de l’événement, de l’actualité ; comment aujourd’hui les artistes s’emparent de ce qui arrive et regarder particulièrement en direction de la jeune génération pour observer comment ils traitent le sujet, explique Alain Goulesque, directeur de la Fondation du doute et de l’école d’art de Blois–Agglopolys. Cela correspond aussi à l’esprit des artistes du mouvement Fluxus qui ont exploré l’événement à travers des modes d’expression artistiques comme, par exemple, la performance et le happening.

La thématique sera également traitée par les classes qui viennent à l’école d’art. Pour les enfants, il s’agira d’aborder l’actualité de leur quotidien, en faire une matière artistique, et se servir de l’art comme formation au sens critique, précise le directeur avant d’ajouter : Nous avons déjà travaillé avec les enfants sur la question du point de vue sur ce qui nous entoure, sur le questionnement ; cette année, l’esprit critique appliqué à ce qui arrive sera bien le sujet de l’école d’art.

La Fondation du doute est un lieu ressource pour l’enseignement artistique et l’histoire de l’art du 20e siècle. Avec l’école d’art et le conservatoire, ils se nourrissent les uns des autres pour s’enrichir et développer des projets, comme le projet « Post Factory ».

« Post factory » : un atelier/exposition aux multiples facettes

Le pavillon d’exposition de la Fondation du doute se transforme du 7 au 16 février en fabrique d’images, de sons, de textes, etc. Il y aura chaque jour des événements artistiques dans l’esprit de la factory d’Andy Warhol, atelier d’artiste situé à New York dans les années 1960–1970. C’était un lieu d’événements permanents, de rencontres et de créations où s’est produit The Velvet Underground, où Warhol a réalisé beaucoup d’œuvres pop art, précise Alain Goulesque.

Ateliers participatifs, création sérigraphique, studio photo, espace de projection, instruments mis à disposition, etc. Pendant dix jours, le pavillon d’exposition se transformera en une fourmilière créative, ouverte à toutes et tous, où les élèves des départements « théâtre et musique actuelle » du conservatoire et ceux de l’école d’art, prendront leurs quartiers avec leurs professeur·es.

Fabriquer des bananes en plâtre, clin d’œil à celles signées par Andy Warhol sur la pochette de l’album The Velvet Underground and Nico, sorti en 1967, devenir célèbre en accrochant sa photo sur le mur d’exposition, jouer de la musique, expérimenter l’écran psychédélique, produire des sérigraphies, etc. Au fur et à mesure, la fabrique s’expose, tout est visible. Par ailleurs, 70 élèves de l’Étic, école de design graphique et d’art appliqué, ont travaillé sur 70 affiches sur les thématiques Pop et Velvet Underground. Une partie sera exposée autour du pavillon, à la Fondation du doute et le reste sur les panneaux d’affichage de la Ville.

Du samedi 8 au samedi 15 février : concert de Nouveaux climats, conférence animée par Christophe Brault, « boeuf mode velvet », répétitions et concert Velvet, théâtre, ateliers, expositions des productions, fabrique de bananes... Pour participer ou pour visiter tous les jours de 14 h à 20 h.

  • Helvet underground
    • 1er et 2 février
    • Spectacle de Clédat & Petitpierre, en partenariat avec la Halle aux grains.
  • Post Factory
    • Du 7 au 16 février
    • Atelier exposition, en collaboration avec le Conservatoire à rayonnement départemental, l’école d’art de Blois–Agglopolys, avec la participation de l’Étic.
  • Quels ailleurs quel
    • Du 7 mars au 26 avril
    • Œuvres vidéo et installations de Rémi Boinot.
  • Lagoon
    • Du 11 au 17 mai
    • Créations sonores suite à une résidence musicale de Roman Bestion.
  • Afterparty
    • Du 13 juin au 11 octobre
    • Exposition collective avec une dizaine d’artistes de la jeune génération.
  • Event par George Brecht
    • Du 13 juin au 11 octobre
    • Présentation d’un ensemble de documents, d’œuvres et protocoles dans les étages des collections de la Fonda- tion du doute.
  • Tachychardie
    • Du 24 octobre au 8 novembre
    • Installation sonore de Jean- Baptiste Geoffroy, musicien, compositeur et batteur, en collaboration avec le label, Un je-ne-sais-quoi.
  • Art training, suite et fin
    • Du 22 au 29 novembre
    • Exposition de Véronique Lamare et Céline Domengie.

Tout au long de l’année, des événements au café Le Fluxus (programmation complète sur le site web de la Fondation du doute)

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