Avant même que la loi ne l’impose, la Ville de Blois avait engagé la mise en œuvre de la démarche « zéro-phyto », en accompagnant la modification des pratiques de ses agents quant à l’entretien des rues et en lançant l’opération « trottoirs fleuris » à destination des habitantes et habitants. De manière générale, la Ville n’a de cesse de rechercher, pour chacun de ses espaces, le traitement le plus vertueux quant à leur végétalisation.
Derniers espaces concernés
Aujourd’hui, c’est aux cimetières qu’elle s’attelle. Le but, les concernant, est de tendre vers une gestion écologique qui permette de supprimer autant que faire se peut l’usage des produits phytosanitaires, explique Hélène Menou, adjointe au maire en charge de la nature en ville. C’est un objectif ambitieux parce qu’il implique des changements de méthodes pour les agents qui s’occupent des cimetières et un changement de regard pour les usagers qui visitent ces lieux.
Accepter le « retour à la nature »
Concrètement, cet objectif consiste tout à la fois à élaborer pour chaque cimetière un plan de gestion favorable à la biodiversité, y procéder à des aménagements, équiper ses agents et les former. C’est ce qui a d’ores-et-déjà été fait aux Grouëts et à la Forêt, « convertis » l’année dernière pour un budget global de 31 000 €. Les travaux ont été menés à la rentrée 2019 dans le cadre d’un chantier d’insertion. Ainsi, les plans de gestion sont désormais en œuvre sur ces deux espaces.
Nous avons réalisé des semis et des plantations, déterminé des zones de fauches tardives et différenciées… et nous avons déjà pu constater des changements positifs, comme l’apparition d’une flore spontanée, avec des espèces intéressantes comme les orchidées,
note Hélène Menou.
Cette année, c’est au tour du cimetière de Blois-Vienne de connaître ces changements. Les travaux, actuellement en réflexion, devraient être réalisés à l’automne. Le budget de 40 000 € comprend le chantier d’insertion, l’équipement des agents et l’achat de plantes.
Ne restera alors que le cimetière Ville à convertir, le plus grand et le plus ancien de Blois. L’opération est prévue pour 2021. Ce sera le plus gros morceau, explique Hélène Menou. Son aménagement va demander un gros travail de réflexion en amont.
En outre, d’ici la fin de l’année, les cimetières d’ores-et-déjà convertis seront équipés de panneaux expliquant la démarche. Il faut communiquer avec les usagers et usagers pour qu’ils saisissent tout l’enjeu de ce travail qui s’inscrit dans notre ambition de préserver l’environnement des Blésoises et des Blésois, souligne Hélène Menou. Nous essayons d’amener nos concitoyennes et concitoyens à comprendre ces changements qui peuvent étonner mais sont réellement un enjeu extrêmement important en matière de préservation de la biodiversité mais aussi de notre environnement : terre, air, eau.
