Si les jardins de l’évêché surplombent Blois et nous offrent cette magnifique vue sur la Loire, c’est grâce à des ouvrages de soutènement accompagnant une succession de terrasses, inaccessibles au public. L’accès à cette zone est très difficile du fait de la forte pente, de l’enclavement des terrains et de la dégradation des murs et escaliers. Propriétaire des lieux, la Ville surveille régulièrement l’état de ces ouvrages. C’est dans ce cadre qu’un diagnostic géotechnique a été réalisé par le service du Patrimoine bâti et a conclu sur la nécessité de purger une partie de la végétation présente (arbres, arbustes, lierre, etc.) afin de pouvoir surveiller l’état des murs, de limiter les désordres et de procéder aux opérations de réfection. En effet, la végétation poussant sur ou aux abords des ouvrages de soutènement des terrasses les dégrade et les fragilise, au risque de provoquer des éboulements.
La Ville a confié l’entretien de ces terrains à l’entreprise locale Environnement 41, rompue à ce type d’exercice en milieu naturel et riche en biodiversité. Le personnel est sensibilisé à la préservation de la faune et de la flore présentes sur le site. Un repérage de la faune et de la flore a eu lieu au commencement des travaux avec l’entreprise et les services de la Ville en charge de la transition écologique. Les zones potentiellement sensibles ont été identifiées et surveillées.
Les travaux consistent en une coupe et un débroussaillage sélectifs de la végétation. Les outils employés sont adaptés aux milieux sensibles et à la configuration des lieux. Au fur et à mesure des travaux, Environnement 41 procède à une prospection du milieu et des éventuelles cavités dans les arbres, pour permettre à la petite faune de se déplacer. Des « produits de coupe » seront laissés sur place afin recréer des micro-habitats pour la petite faune. Le massif de lonicera nitida (chèvrefeuille à feuilles de buis, arbuste ornemental), va être taillé et son emprise réduite sur une largeur de 1,50 m le long du mur, afin de laisser un accès pour permettre la surveillance de ce dernier. L’érable penché est ancré dans des vestiges de murs qui ne jouent plus un rôle de soutènement. L’arbre est conservé et l’élagueur procède à une taille sanitaire afin de le maintenir en état (travaux en cours).
Plus globalement, ces travaux ont été volontairement prévus en hiver, en dehors des périodes de nidification et de reproduction. La nature reprendra ses droits sur la zone une fois les travaux terminés. Des échanges sont en cours pour implanter un refuge sur ce secteur, en conventionnement avec la ligue de protection des oiseaux (LPO 41) : inventaire de biodiversité, plan de gestion et sensibilisation / animation grand public.
Cet article a été mis à jour le 3 février 2020 pour apporter plus de détails.