Malgré le contexte sanitaire, comment envisagez-vous l’année à venir ?
Marc Gricourt : Malgré le contexte pesant et incertain, et comme bon nombre de secteurs d’activité, la municipalité n’a pas stoppé son action. En décembre dernier, nous avons voté le budget pour cette année, un budget ambitieux rendu possible par une bonne gestion des ressources et grâce à une volonté forte d’investir pour répondre aux besoins de la ville et soutenir le monde économique qui en a tant besoin.
Nous abordons l’année en ayant toujours à l’esprit qu’un projet, une manifestation, un temps fort peuvent être du jour au lendemain remis en cause en fonction des conditions sanitaires. Ce n’est pas confortable, mais nous apprenons aussi, de fait, à faire preuve d’une plus grande agilité dans la mise en œuvre de nos décisions, une plus grande adaptabilité.
Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les finances de la Ville ?
M. G : Pour l’année 2020, nous en jugerons précisément au moment de l’adoption du compte administratif en juin prochain. Ce moment budgétaire est le reflet exact des recettes et des dépenses de la ville. Mais on sait déjà que si nos ressources émanant des dotations de l’État n’ont pas été touchées, nos recettes « actives » provenant notamment de nos politiques tarifées seront largement amputées. Le meilleur exemple étant la fermeture et toutes les contraintes qui ont pesé sur le château royal et la Maison de la magie : fermés et avec un public moins nombreux durant l’été dernier, l’impact est direct et représente plus d’1,75 million d’euros en moins. Et contrairement aux châteaux nationaux ou privés, l’État ne compense pas le manque à gagner pour les châteaux municipaux… cherchez l’erreur…
Quelles sont les grandes lignes du budget de cette année ?
M. G : Ce premier budget de la mandature 2020-2026 a permis de mettre en perspective les grands axes du mandat à venir, conformément aux orientations politiques soumises aux Blésoises et aux Blésois en mars 2020 à l’occasion de l’élection municipale. Ainsi pour faire de Blois une ville résolument attractive, écologique, solidaire et citoyenne, nous traçons des ambitions fortes dans de nombreux domaines : l’équipement et l’aménagement des espaces publics, l’adaptation au changement climatique et l’indispensable transition écologique que nous devons mener à grands pas, mais aussi la pérennisation et l’amélioration de nos politiques en faveur des plus fragiles et enfin le maintien d’une qualité de vie par une offre culturelle, sportive et de loisirs que beaucoup nous envient.
Cette année, c’est le quartier gare qui change d’aspect avec la finalisation des travaux du parvis, de la gare routière ou encore le chantier de l’Insa. Dans la foulée, d’autres opérations seront lancées sur le site (résidence seniors, logements, hôtel, résidence étudiante), la construction d’un parking en ouvrage pour les usagers de la gare ou encore les premiers schémas d’aménagement d’une forêt urbaine.
Nous lancerons également la construction d’un nouveau groupe scolaire, les chantiers de rénovation énergétique de nos écoles ainsi que la politique de végétalisation des cours. Un vaste plan cyclable est également en cours.
Enfin, nous espérons pouvoir renouer au plus vite avec les moments festifs qui nous manquent et nous misons sur l’été avec la guinguette en bord de Loire, le festival Des Lyres d’été, les programmations de nos équipements culturels et sportifs… Nous souhaitons tout simplement revivre.