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Notre page Covid-19Blois plus verte et plus fleurie
Par Camille Jaunet
Non, les pissenlits et autres pâquerettes qui poussent sur nos trottoirs ne sont pas des plantes qu’il faut à tout prix faire disparaître ! Elles font partie des presque 400 espèces de végétation spontanée qui fleurissent dans notre ville et contribuent à la richesse de notre environnement.
Une biodiversité pour laquelle l’engagement de la Ville remonte à 2008 avec la suppression des pesticides pour l’entretien de l’espace public. Cette décision, bonne pour l’environnement, a changé à la fois l’aspect de nos trottoirs et le quotidien des agents de propreté de la Ville.
Car si jusque-là deux passages par an pour traiter les herbes suffisaient, il leur a fallu reprendre la binette ou la débroussailleuse beaucoup plus souvent aux beaux jours pour limiter la repousse des herbes. Aujourd’hui, la page se tourne et la démarche évolue : l’option de désherbage en brûlant est privilégiée, complétée par des actions autour de l’acceptation d’herbes sur les trottoirs.
307 — c’est le nombre d’espèces différentes de plantes spontanées répertoriées dans les rues de Blois : pissenlit, pâquerette, Véronique-de-Perse, capselle (bourse-à-pasteur), etc.
Il ne s’agit pas d’abandonner les espaces mais de les entretenir différemment, expliquent Hélène Menou, adjointe au maire en charge de la nature en ville et David Legrand, adjoint au maire en charge de la qualité du cadre de vie. Car certaines herbes fleurissent et contribuent ainsi à la pollinisation et à la biodiversité. Par ailleurs, les plantes de nos rues contribuent à la régulation des espèces (par exemple, les araignées et les chauvesouris, attirées par les insectes présents dans les fleurs, vont ensuite se nourrir des moustiques).
Aussi, nous menons une expérimentation, Flore de trottoirs, sur une quinzaine de rues avec l’Insa–École du paysage, en collaboration avec le service Propreté urbaine. Il s’agit concrètement de laisser pousser la végétation dans ces rues et d’aller à la rencontre des habitantes et habitants afin de mesurer leur ressenti par rapport à la présence de ces espèces, à leur hauteur, à leur vitesse de propagation… Nous aurons au préalable posé des stickers (adhésifs) pour présenter la démarche, nommer les espèces, les faire connaître du public et expliquer leur contribution à la biodiversité.
L’étude prendra aussi en compte le quotidien des agents et leurs difficultés lors des interventions, complète Richard Pineau, directeur du service Propreté urbaine de la Ville. Toutes les données de cette étude permettront d’adapter progressivement à chaque quartier le plan de désherbage en cours de finalisation.

Rencontre
Muriel Deparis, doctorat en écologie, chargée de l’étude « Flore des trottoirs » à l’Insa–École du paysage
En quoi consiste ce travail ?
Muriel Deparis : Nous savons depuis des années dans quelle mesure les populations urbaines apprécient les trottoirs où poussent des plantes, même spontanées. L’objectif de l’étude est d’aller plus loin dans cette réflexion pour comprendre comment il est possible d’influer sur cette perception afin de renforcer l’acceptation de ces plantes. Concrètement, dans une quinzaine de rues de Blois, représentatives de la diversité des quartiers et de l’architecture blésoise, le désherbage a été stoppé depuis quelques mois pour laisser pousser la végétation. Des stickers (adhésifs) seront posés pour nommer les plantes et expliquer leur rôle, par exemple dans la pollinisation. En parallèle, nous avons élaboré un questionnaire : nous le soumettrons aux passantes et aux passants en mai pour évaluer leur perception, par rapport à ces plantes, à leur taille, à leur épanouissement… ce qui peut ou non être gênant. L’objectif est d’aboutir à 300 questionnaires pour que les résultats aient une valeur statistique représentative.
En quoi ce projet est-il innovant ?
M. D : Il existe plusieurs équipes de recherche en France ou en Allemagne par exemple qui travaillent sur la perception et l’acceptation de la végétation spontanée en ville. En revanche, le côté innovant de cette étude est de mesurer le lien entre la démarche d’information et le niveau d’acceptation des plantes sur les trottoirs.
Quelle sera la suite ?
M. D : Cette étude entre dans le cadre de ma thèse sur les communautés végétales dans la ville de Blois et l’impact sur les plantes des formes urbaines et des usages de la ville. Elle constitue une entrée sociologique dans mon travail puisqu’elle concerne le ressenti des habitantes et habitants ou visiteuses et visiteurs de Blois. Outre les résultats de l’enquête que nous restituerons à la Ville à l’automne, ce travail donnera lieu à une publication scientifique fin 2021 ou 2022.
- Rue Alexandre-Vezin
- Rue Arrachart
- Rue de l’Azin
- Rue Bas-Rivière
- Rue Charles-Ruche
- Rue de la Chocolaterie
- Rue Descartes
- Rue du Grain-d’or
- Rue du Grand-filaine
- Avenue Maréchal-Foch
- Avenue Maréchal-Lyautey
- Avenue Michel-Bégon
- Rue du Prêche
- Rue de la Saulas
- Allée Schuman

Des fleurs sur nos trottoirs : vous aussi participez
Fleurir le trottoir au pied de son mur pour embellir la ville. La démarche volontaire des Trottoirs fleuris trouve tout son sens lorsqu’on s’engage dans le zéro-pesticide.
C’est un engagement réciproque que la Ville propose à ses habitantes et habitants avec l’opération Trottoirs fleuris. Un engagement qui se traduit à travers la signature d’une charte. La Ville remet aux volontaires un sachet de graines ainsi qu’un panonceau et s’engage à ne pas désherber l’espace défini par ce panonceau à l’adresse indiquée par la personne signataire de la charte. De son côté, cette dernière s’engage à semer les fleurs dans l’espace entre le trottoir et le pied de son mur, puis à entretenir et nettoyer cet espace tout en laissant un passage libre sur le trottoir.
Avec les Trottoirs fleuris, la Ville invite les habitantes et habitants à se réapproprier une partie de l’espace public et à devenir acteurs de sa végétalisation. Une opération simple mais efficace car depuis son lancement en 2011, ce sont 400 adhérentes et adhérents qui ont ainsi semé des graines de fleurs vivaces ou annuelles, adaptées à la pousse dans un milieu « rustique », ajoutant de la couleur et de la verdure à nos rues. Une opération simple mais qui continue à se développer dans tous les quartiers de la ville en gagnant progressivement de nouveaux adeptes au fil des saisons.
Un coup d’accélérateur
La réalisation des travaux de voirie dans la rue des Ponts-Chartrains a été l’occasion d’accentuer la démarche. En effet, les agents de la Ville ont, pour la première fois, contacté chacune et chacun des riverains pour leur expliquer l’opération et leur proposer individuellement de conserver un petit espace de terre libre, non bétonné, au pied de leur mur pour mieux planter les fleurs et favoriser ainsi leur développement. Une initiative positive qui pourrait se renouveler lors des prochains travaux de renouvellement ou de rénovation de voirie.
Témoignages
Philippe Dugas, rue des Ponts-Chartrains
Les travaux dans notre rue ont été l’occasion de laisser de la place le long du mur pour semer des graines. C’est aussi un bon moyen de fleurir la rue qui pourrait sembler minérale sans ces plantes. Aussi, nous n’avons pas hésité à participer à Trottoirs fleuris lorsqu’on nous l’a proposé. Nous attendons la fin des travaux et les derniers froids avant de semer. C’est comme si nous prolongions notre jardin et c’est joli. Nous participons ainsi à l’embellissement de notre cadre de vie, de notre quartier, de notre ville. Et nous apprécions toujours lorsque des ami·e·s d’ailleurs nous complimentent sur notre environnement.
Nadia et Joël Clairet, rue Lavoisier
Voilà six ans que nous habitons dans cette maison et nous avons rapidement adhéré à Trottoirs fleuris, comme le faisait notre voisin. Nous sommes des amateurs de jardinage et fleurir notre trottoir est pour nous un bon moyen de partager cette passion avec les autres et notamment les passants dans la rue. C’est facile dans notre rue car les trottoirs sont larges. Nous avons ajouté deux rosiers et quelques vivaces aux graines fournies par la Ville. L’ensemble a assez vite colonisé l’espace, comme si la nature reprenait ses droits ! Quant à l’entretien, il demande peu d’effort et peu de temps. Au final, notre trottoir est coloré et joli toute l’année.
Comment faire ?
Pour participer à Trottoirs fleuris, deux possibilités :
- réaliser la démarche en ligne ci-dessous ;
- ou vous présenter à l’accueil de l’Hôtel de Ville, place saint-Louis.
La Ville vous invitera à signer la charte d’engagement. En contrepartie, vous recevrez le sac de graines à semer ainsi que le panonceau à apposer sur votre mur pour que les agents de la Ville n’interviennent pas sur cet espace. La participation est gratuite.
514 — C’est le nombre d’adhérentes et d’adhérents à Trottoirs fleuris depuis sa création, avec des foyers situés dans tous les quartiers de Blois :
- 33 % en centre-ville ;
- 19 % au sud ;
- 18 % dans l’est ;
- 16 % dans le nord ;
- et 14 % à l’ouest.
Formulaire de participation à Trottoirs fleuris
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