Élément emblématique du patrimoine architectural du quartier Vienne, le bâtiment Gaston-d’Orléans est en pleine mutation. Dans un an, à l’été 2022, il ouvrira ses portes sur un nouveau complexe d’exception constitué d’un restaurant gastronomique, d’un hôtel 5 étoiles, d’un bistro, d’un kiosque à pâtisseries et d’un spa.
L’ensemble, dénommé Fleur de Loire, est incarné par le chef doublement étoilé Christophe Hay, qui tournera la page de son bel établissement de Montivault, La Maison d’à côté, pour ouvrir ce nouveau chapitre blésois.
Pour pouvoir réaliser ce rêve, le Cuisinier de l’année 2021 — tel que l’a désigné le Gault & Millau — s’est associé à l’entrepreneur Yvan Saumet, qui a acquis le site. Ensemble, les deux hommes ont engagé 18 millions d’euros dans le projet.
C’est une véritable chance que de tels investisseurs locaux fassent le pari de Blois, souligne Marc Gricourt, maire de Blois. En tant que collectivité locale, nous avons souhaité les accompagner et les soutenir.
Destination Blois
De fait, les enjeux sont de taille. En matière touristique, le projet s’inscrit dans une remarquable dynamique de développement de l’offre haut-de-gamme sur le territoire.
Notre destination Blois–Chambord a la chance d’être bien dotée en campings, en hôtellerie de charme, en gîtes et chambres d’hôtes, mais en matière d’hôtellerie haut-de-gamme, nous étions à la traîne par rapport à l’Indre-et-Loire, observe Frédéric Durin, directeur du pôle Développement territorial de la Ville de Blois et d’Agglopolys. Aujourd’hui, avec les projets récents ou en cours à Chambord, Cheverny ou Chaumont-sur-Loire, nous rattrapons notre retard.
L’ambition est de renforcer l’attractivité du territoire, d’augmenter le nombre de nuitées et de faire de Blois une véritable destination, un lieu de séjour idéal pour rayonner dans le Val de Loire.
Le projet Fleur de Loire contribuera à placer Blois au cœur de cette constellation. Il viendra compléter une offre diversifiée sur la ville-centre, en matière d’hôtellerie comme de restauration. L’établissement de Christophe Hay rejoint Assa au rang des tables étoilées de Blois — et autres nombreuses adresses de qualité. Conformément à sa philosophie culinaire, le chef y valorisera le terroir. Pour l’aider à faire de l’ultra-local, la Ville met à sa disposition un terrain où pousseront ses propres productions maraîchères, à proximité du restaurant.
Tout est lié
De manière générale, la Ville a joué un rôle de « facilitateur » dans l’implantation du projet, mais son investissement va encore au-delà. Il passera notamment par la réalisation d’aménagements aptes à mettre en valeur l’hôtel et ses abords. Demain, c’est tout le quai Villebois–Mareuil et l’axe Wilson qui profiteront de la présence de cet établissement
, note Frédéric Durin.
Les retombées économiques du projet, en outre, ne s’arrêteront pas aux frontières du quartier Vienne. Déjà, les entreprises locales en bénéficient : sur les 28 structures qui interviennent sur le chantier, 26 sont régionales, dont 20 loir-et-chériennes.
Le nombre d’entrées sur les sites touristiques, celui des nuitées, l’activité des commerçants : tout est lié. Plus les visiteurs pourront séjourner à Blois, plus les retombées économiques seront importantes pour le centre-ville. C’est un cercle vertueux, la Ville crée des conditions favorables via les aménagements urbains réalisés, les animations en cœur de ville, l’accueil de porteurs de projet, lesquels sont ensuite des locomotives pour tout le centre-ville
, souligne Marc Gricourt.
Depuis une quinzaine d’années, la dynamique est à l’accroissement de ces chiffres sur le territoire. Le projet Fleur de Loire ne pourra que la conforter et contribuera à faire rayonner l’image de la ville et à positionner Blois comme un territoire idéal pour investir et créer son activité.
