Pour que la nuit redevienne nuit

À compter du 1er novembre 2021, de nouveaux secteurs seront éteints pendant la nuit et sur un temps plus long. Une nouvelle étape en faveur de la biodiversité.

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Pour que la nuit redevienne nuit

Par Camille Jaunet

L’idée a pris forme en 2012 : éteindre les lampadaires la nuit pour limiter la pollution lumineuse, protéger la biodiversité, favoriser les économies d’énergie. En cette fin d’année, l’idée connaît un coup d’accélérateur : la Ville a décidé d’augmenter le nombre de secteurs d’extinction de l’éclairage nocturne.

La préservation de la biodiversité et la transition énergétique sont des priorités, insiste Ozgur Eski, maire-adjoint en charge des travaux et des espaces publics. La lumière artificielle perturbe les êtres vivants, et notamment la qualité de notre sommeil. Ainsi, nous accentuons la démarche pour mettre en place des trames sombres continues entre les principaux espaces naturels du territoire.

C’est à compter du 1er novembre 2021 que ces changements interviendront. Les quartiers concernés seront éteints entre 23 h et 4 h 30. Les autres, équipés de candélabres à LEDs, verront leur intensité baisser progressivement. Nous maintenons des cheminements lumineux entre les différents quartiers pour rassurer les personnes qui se sentent plus vulnérables la nuit.

Mais l’extinction de l’éclairage n’est que la partie cachée de l’iceberg. La Ville dispose en effet d’un schéma directeur d’aménagement de la lumière, dont l’objectif principal est d’éclairer juste, c’est-à-dire le strict nécessaire. Aussi, le schéma directeur planifie l’installation progressive de LEDs sur les candélabres, moins énergivores, et dont on peut également moduler l’intensité.

Quel bilan ?

Ça marche ! Depuis 2012, l’impact de la pollution lumineuse à Blois a été réduit : en témoignent les mesures réalisées par l’association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne qui collabore régulièrement avec la Ville. Entre 2013 et 2020, la Ville a diminué de moitié la luminance artificielle. Sur le plan financier, les économies réalisées ont permis de maintenir stable le budget de fonctionnement de l’éclairage public, malgré les augmentations de l’électricité et des abonnements.

Et demain ?

Parmi les actions à l’étude figure l’installation sur certains cheminements piétons de détecteurs de présence pour éclairer « à la demande », c’est-à-dire en présence d’un piéton. Une expérimentation aura lieu avec la ruelle longeant le cimetière Ville. Et pour les cyclistes, la question est également prise en compte dans le travail d’aménagement du réseau cyclable

Stop aux idées reçues !

Non l’extinction de l’éclairage public pendant la nuit n’a pas d’impact sur les cambriolages ! En effet, l’enquête « Cadre de vie et sécurité » du ministère de l’Intérieur montre que la plupart de ces effractions sont réalisées dans la journée, quand les logements sont vides (80 % des cambriolages ont lieu la journée dont 55 % entre 14 h et 17 h).

Et l’éclairage commercial ?

Les commerces sont également tenus de respecter la réglementation en la matière. Les enseignes lumineuses doivent être éteintes entre 1 h et 6 heures du matin et les vitrines entre 1 h et 7 heures. Un courrier de rappel a été adressé aux commerces à ce sujet par la Ville.

En pratique

  • Environ 9 000 points lumineux composent le territoire de Blois.
  • Avant novembre 2021, un tiers du parc était éteint la nuit ; à compter du 1er novembre 2021, la moitié du parc lumineux sera éteinte.
  • Sur les 21 km2 du territoire éclairé jusqu’en 2012, 13,2 km2 sont éteints depuis 2015. À partir de novembre 2021, 17,5 km2 seront désormais éteints.
  • Pour les secteurs qui restent allumés, l’intensité baisse entre 50 % et 80 % pendant la nuit.
  • Un budget de fonctionnement stable, malgré les augmentations de l’électricité et des abonnements (+ 25 % a minima).

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