Quels sont les mots clés qui ont présidé à la préparation et au vote du budget 2022 ?
Marc Gricourt : Détermination, sérieux, ambition et réalisme mais aussi qualité de vie, attractivité et respect des engagements sont les maîtres mots qui nous ont accompagnés pendant la préparation de ce budget.
Vous maintenez un soutien fort aux associations blésoises, en quoi ce soutien est essentiel et notamment en période de crise sanitaire ?
M. G : La crise sanitaire est ressentie comme un véritable traumatisme, sanitaire bien sûr, économique et social mais aussi psychique. Durant ces deux années, les interruptions de nos vies normales ont fragilisé le monde associatif, dans son recrutement de bénévoles, mais aussi dans ses pratiques au service de toutes et tous. Dans ce moment, il va et il allait de soi que nous nous devions de répondre présent en n’ajoutant pas de la difficulté à la détresse. Mais plus fondamentalement, cet attachement viscéral au monde associatif de mon équipe et moi se fonde sur notre engagement et nos convictions politiques. Soutenir le monde associatif, c’est rendre possible le lien social, c’est faire société en s’appuyant sur l’engagement citoyen des bénévoles qui, dans le domaine de la culture, du sport, de la solidarité, etc., offrent à chacune et chacun l’occasion de s’émanciper, de se faire plaisir mais aussi de rendre service.
Quel est le montant du budget d’investissement et quelles seront les principales réalisations en 2022 ?
M. G : Avec 23,4 millions d’euros, le budget d’investissement de 2022 atteint des sommets avec peu de précédents. Cette ambition répond d’abord à notre capacité à le faire, parce que nos finances, notre gestion, sont saines depuis 2008. Ce montant répond aussi aux engagements que nous avons pris devant nos concitoyennes et nos concitoyens en 2020, et enfin s’inscrit dans l’impératif de contribuer à la relance de notre économie après la crise sanitaire et la mise au pas de notre économie. Cette injection financière contribuera au tissu économique local, régional et au maintien de l’activité économique, touristique et de l’emploi.
Ce budget s’inscrit naturellement dans les 4 axes de notre programme de 2020 : faire de Blois une ville attractive, solidaire, écologique et citoyenne. Nous avons souhaité marquer cette volonté par la création d’autorisations de programmes pluriannuelles. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de déterminer entre 2022 et 2026 des enveloppes globales qui se répartissent année après année. Avec 800 000 € sur la végétalisation, nous affirmons notre volonté de lutter contre les îlots de chaleur et les effets du réchauffement climatique. 860 000 € par an seront consacrés à la rénovation thermique et énergétique de nos bâtiments pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. 500 000 € par an seront consacrés au plan cyclable pour favoriser les modes de déplacement doux. Mais je ne voudrais pas oublier les 1,25 millions d’euros dépensés cette année pour la réfection et l’entretien des routes et abords.
Des investissements phare verront aussi le jour, le futur groupe scolaire Mandela–Croix-Chevalier, les réhabilitations des gymnases Cerdan et Traoré/Azarian, un nouveau terrain de football synthétique à Tabarly, le lancement des travaux de la rue du Bourg-neuf, la poursuite de la transformation du quartier Gare ou encore le lancement des opérations immobilières en Vienne sur le site de l’ancien hôpital psychiatrique, à l’Est sur le quartier Laplace ou à Villiersfins. Le chantier du carré Saint-Vincent se poursuit dans sa phase de fouilles, la deuxième tranche de rénovation de l’église Saint-Nicolas également.
L’aménagement du square Valin-de-la-Vaissière devrait s’engager à la fin de l’année, les études sont lancées sur l’aménagement du mail Sudreau, autant d’autres exemples de projets en cours.
Je souhaite enfin rappeler qu’au-delà de ces investissements, au quotidien, dans le service offert dans nos structures de petite enfance, d’enfance, dans nos équipement culturels et sportifs, dans nos politiques publiques d’entretien de la propreté, des espaces verts, de la tranquillité publique, dans notre accompagnement à l’attractivité commerciale et touristique et je ne suis pas exhaustif, ce sont l’ensemble de nos agents et de nos politiques publiques qui contribuent au bien vivre à Blois. Tous ces acteurs peuvent en être fiers et pour ce qui me concerne, je tiens une fois de plus à les remercier. Nos services publics sont indispensables, il est toujours bon de le rappeler.
En matière de politique culturelle, pouvez-vous nous présenter quelques-uns des projets en cours ?
M. G. : L’attractivité culturelle est l’une des marques de fabrique de notre territoire. Cette année, nous renouvelons le Pass Ville de Blois qui devient le Pass Blois culture, un dispositif qui permet aux Blésois·es d’accéder gratuitement à tous les sites culturels de la ville et de bénéficier d’offres découvertes. La Fondation du doute proposera son nouveau projet dès l’été 2022. Nous travaillons sur la création d’un nouveau lieu pour accueillir les œuvres de l’artiste Lorjou et sur la réimplantation du musée d’arts religieux sur le site de l’Hôtel-Dieu.
