La Fondation du doute prépare sa réouverture 2022

Ouverte il y a bientôt neuf ans, la Fondation du doute change de visage pour proposer une nouvelle scénographie, toujours avec des œuvres du mouvement Fluxus, dans un bâtiment rénové.

culture

Publié le

par Chloé Cartier-Santino

Depuis mi-octobre 2021, la Fondation du doute est en travaux. Les 33 fenêtres donnant sur la rue Franciade ont été changées, des filtres anti UV et des stores ont été installés, ainsi qu’un nouveau système de ventilation afin de mieux réguler la température pour diminuer la consommation énergétique, protéger les œuvres, mais aussi améliorer le confort des visiteuses et visiteurs. L’électricité a également été réhabilitée, les éclairages remplacés et les peintures refaites par l’association ASLD41 (lire encadré ci-après). Le montant total des travaux s’élève à un peu plus de 168 000 € TTC.

Notre premier travail a été de décrocher les 400 œuvres, vérifier leur état, les emballer et les répertorier avant de les ranger temporairement dans le pavillon d’exposition, explique Alain Goulesque, directeur de la Fondation du doute. Ensuite, tous les panneaux de bois et les cloisons ont été démontés. Ils vont être réutilisés au maximum pour construire la nouvelle scénographie. Notre équipe a revu le principe de circulation et les espaces en les organisant par thématiques du mouvement Fluxus, précise le directeur.

Un contrat de prêt à usage d’œuvres de huit ans avait été signé à l’ouverture des lieux avec trois artistes et collectionneurs : Ben Vautier, Gino di Maggio et Caterina Gualco. La municipalité l’a reconduit et de nouvelles œuvres seront exposées. L’aspect participatif de Fluxus va être renforcé pour que le public soit encore plus engagé dans sa visite. L’idée est que le visiteur soit l’interprète de ce qu’il voit ou comprend. Fluxus est un état d’esprit incitant à être tous inventifs et créatifs, nous allons fêter cette année les 60 ans du mouvement, ajoute Fabienne Quinet, adjointe au maire en charge de la ville culturelle.

Car la Fondation du doute est un lieu de vie culturel à part entière dans lequel se déroulent toute l’année de nombreux projets pédagogiques avec l’école d’art, le conservatoire, ainsi que les écoles de Blois et d’Agglopolys, mais également des événements, concerts, ateliers et rencontres au café Le Fluxus. D’ailleurs, suite aux travaux, l’entrée de la Fondation du doute se fera toujours par la cour monumentale avec le mur de Ben, mais le café sera accessible directement par la rue Franciade et intègrera la boutique afin de lui offrir une meilleure visibilité. Le rez-de-chaussée sera également transformé, avec une nouvelle scénographie café-boutique, imaginé par le designer blésois Luc Chevallier. Cela permettra, par exemple, de faire du lien entre la boutique qui intègre une librairie et le café lorsqu’un auteur présentera son livre, précise Alain Goulesque.

Rendez-vous à partir du samedi 2 juillet 2022 pour découvrir les nouveaux espaces et les nouveaux événements programmés

Les travaux de la Fondation du doute comme outil d’intégration

La Ville a choisi de confier à l’association Accueil, Soutien et Lutte contre les Détresses (ASLD41) une partie des travaux. La structure a fait intervenir sur le chantier 8 réfugiés érythréens, soudanais, somaliens et Afghans. Pendant 10 semaines, ils ont démonté, retaillé et remonté les cimaises en bois et réalisé les peintures des deux étages de la Fondation du doute.

Nous les accompagnons vers l’insertion avec un contrat de chantier d’insertion de 4 mois appelé SAS IAE qui est réservé aux bénéficiaires d’une protection internationale pour monter en compétences techniques et transversales avec un encadrant, explique Aurélie Jouet, directrice du pôle activité économique et technique de l’ASLD41, avant d’ajouter : Cela rentre dans le cadre de l’appel à projet Intégration professionnelle des réfugiés du Plan d’investissement dans les compétences.

Pendant la durée de leur contrat, ils ont aussi suivi des cours de français. Cette rencontre avec l’équipe de la Fondation du doute a été bénéfique pour eux, d’autant plus qu’ils verront leur travail valorisé lorsqu’ils visiteront les collections, conclut Aurélie Jouet.