Le protoxyde d’azote est un gaz utilisé à la base pour la pâtisserie. Ses cartouches en aluminium servent à faire monter en pression un liquide dans un siphon, pour le transformer en chantilly. En usage détourné, le gaz est inhalé par transfert dans un ballon de baudruche. Ces produits sont en vente libre sur internet ou dans les commerces (la loi no 2021-695 du 1er juin 2021 interdit la vente aux personnes mineures), rendant leurs consommations faciles et accessibles (quelques euros).
Le protoxyde d’azote est aussi connu pour son usage en anesthésie, c’est même de là que provient son surnom de « gaz hilarant », provoquant des fous rires, un état d’euphorie et des hallucinations au bout de quelques secondes seulement.
À première vue, on pourrait penser que ces effets sont anodins, mais la durée très courte de ces sensations (3 minutes) entraîne une dépendance très forte et les risques pour la santé sont bien réels.
Des risques avérés pour la santé
Les effets immédiats sont multiples :
- brûlures de la bouche engendrées par le froid du gaz libéré directement depuis la cartouche ;
- asphyxie ;
- risque de chute lié aux vertiges ;
- désorientation ;
- parfois perte de connaissance.
En cas de consommation fréquente, on constate des problèmes de santé plus graves comme des paralysies et les mêmes effets que les autres drogues, à savoir une dépendance, des troubles de l’humeur, de la mémoire et des risques cardio-vasculaires. Si la consommation détournée du protoxyde d’azote n’est pas nouvelle, il a été constaté une forte accélération du phénomène ces deux dernières années. Comme tout citoyen, j’ai pu observer pendant les confinements, l’apparition de ces cartouches en inox, par terre, dans les rues de Blois. Avec Benjamin Vételé (ndlr : adjoint à la ville éducative), nous avons commencé à travailler avec les services de la Ville sur ce que nous pouvions faire
déclare Mourad Salah-Brahim, conseiller délégué à la jeunesse.