Entretien avec Yann Chamaillard, directeur de l’Insa
Nommé directeur de l’institut national des sciences appliquées (Insa) Centre–Val-de-Loire le 17 janvier 2022 pour cinq ans, Yann Chamaillard souhaite valoriser davantage l’engagement des étudiantes et étudiants et asseoir l’ancrage territorial de l’école.
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Quel est votre parcours professionnel ?
Yann Chamaillard : J’ai fait un doctorat à l’université de Haute-Alsace à Mulhouse, puis j’ai été enseignant-chercheur à l’université d’Orléans et professeur à l’IUT d’Orléans dans l’automatique avant d’en devenir le directeur en 2015. J’ai mené une activité de recherche sur la réduction et l’optimisation des consommations énergétiques concernant la mobilité afin qu’elle soit la moins polluante possible.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce nouveau poste ?
Y. C. : J’ai été attiré par cette école à taille humaine car je suis attentif aux équipes qui font l’établissement et entourent la direction dans une mission de service public. L’excellence et les valeurs portées par l’Insa m’ont aussi donné envie de participer à cette belle mission de former des ingénieurs et paysagistes-concepteurs qui pourront répondre aux besoins actuels et futurs du territoire et contribuer à son développement.
Quelles sont vos premières impressions ?
Y. C. : L’institut a de belles forces et de nombreux atouts. Il bénéficie d’une équipe pédagogique de grande qualité. Je souhaite que les différents acteurs de l’Insa se rencontrent dans l’idée de travailler ensemble et de conduire des projets conjoints. Et les nouveaux locaux dont bénéficie le site de Blois vont permettre de nourrir l’ambition d’augmenter l’effectif des étudiants. J’ai aussi envie d’apporter une plus grande reconnaissance de l’engagement des étudiants qui s’investissent en tant que citoyens. Ils ont souvent un grand talent et une grande maturité en menant des actions dans des associations ou via le bureau des étudiants. Tout cela a des retombées positives pour l’établissement mais ces engagements ne sont pas assez valorisés au titre de leur formation.
Comment l’établissement s’inscrit-il dans la ville ?
Y. C. : Nous avons la chance d’être implantés dans les anciens bâtiments de la chocolaterie Poulain qui donnent une image exceptionnelle à l’école, le tout à proximité de la gare. Nous sommes aussi voisins de l’IUT avec qui nous avons des projets à construire. Il y a également un engagement important du territoire et de ses acteurs économiques et politiques pour soutenir des projets. À la rentrée prochaine, nous organiserons l’inauguration du nouveau bâtiment qui se trouve en face de la gare avec une grande mobilisation du groupe Insa. L’Insa n’est pas simplement une école de formation. Nous sommes un acteur du territoire qui agit en bonne osmose avec l’écosystème.