L’ancien cimetière à galeries du 16e siècle est un petit concentré de l’histoire de la ville. Il a connu trois vies successives : utilisé comme lieu d’inhumation jusqu’à la Révolution, il devient ensuite une buanderie-séchoir, annexe de l’hôpital général situé juste à côté (actuellement l’hôtel-restaurant Fleur de Loire).
Au début du 20e siècle, le Docteur Lesueur, conservateur du château de l’époque, alerte les autorités sur les dangers que représente une telle activité dans ce lieu (classé Monument historique en 1886). En effet, les cheminées installées pour la buanderie mettaient notamment en danger les charpentes de l’aître. L’aître devient alors un musée lapidaire : des fragments de pierre sont entreposés sous les galeries. Issus en grande partie des débris dus aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, ils racontent l’histoire de la ville et de ses bâtiments disparus, ou partiellement détruits.
Projet de restauration
L’aître va prochainement bénéficier d’un important projet de restauration, qui se déroulera en deux temps : la prise en charge du bâtiment en lui-même (reprises d’enduits, réfection d’une partie de la charpente, de la toiture, des sols, restitution de quelques peintures murales, restauration des piliers en pierre sculptés, etc.) puis la valorisation des quelque 560 fragments de pierre présentés sous les galeries.
Un premier pas dans ce sens a été accompli cet été : le récolement de la collection a permis d’identifier et de situer la totalité des fragments pour faciliter leur déplacement lors de la restauration.