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La Ville redonne vie aux vignes de Blois

Saviez-vous que la Ville possède des vignes dans le quartier des Grouëts ? Historiquement, ce secteur de Blois a toujours été réputé pour son vignoble avant d’être peu à peu abandonné. En 2022, la Ville a donc choisi de mener un projet de replantation de la vigne avec l’aide d’un jeune vigneron du Blaisois. D’ici 2026, un nouveau vin naturel et local verra donc le jour à Blois !

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1 600 pieds de vigne plantés à l’ouest de Blois

Voix off : aux Grouëts, une parcelle de vignes détenue par la Ville était à l’abandon faute de vigneron pour l’exploiter. La municipalité a souhaité réhabiliter le terrain pour le confier à un jeune producteur de vin naturel et local.

Marc Gricourt, maire de Blois : Je connaissais ce lieu et j’avais envie de pouvoir le faire revivre autour de la viticulture bio, ce sera le cas, et de pouvoir porter des actions pédagogiques aux côtés des jeunes pour les sensibiliser, en évoquant bien sûr toutes les questions agricoles, toutes les questions de biodiversité, la nature en ville, l’agriculture en ville, etc. Bref, un projet très intéressant et donc je suis assez heureux et fiers.

Voix off : après un long travail de défrichage et de clôturage, le moment tant attendu de la plantation est arrivé, sous l’œil attentif du viticulteur William Théry.

William Théry, viticulteur : On a la planteuse qui est derrière le tracteur. Il y a une machine qui va distribuer les plants. Bon, des fois, il y a des plants qui sont un petit peu de travers, donc il faut qu’une deuxième personne passe derrière pour les redresser et par la suite, il y aura un autre tracteur qui passera pour arroser les plants. Là, on est au mois de juin, on va avoir été assez chaud, donc il va falloir arroser régulièrement pour que la plantation puisse bien démarrer.

Voix off : cultivé de façon biologique, avec un objectif 0 produit chimique dans la vigne ou dans le vin, le cépage sélectionné est le Pineau d’Aunis, un cépage local

William Théry, viticulteur : C’est un raisin noir, donc qui va nous servir à faire du vin rouge ou du vin rosé. C’est un cépage qui est sur des arômes, un peu de poivre blanc, un peu épicé, C’est aussi original.

Voix off : une partie de la parcelle devrait aussi prochainement accueillir le lignage de Blois, un cépage disparu il y a un siècle.

William Théry, viticulteur : Le cépage n’était plus en production depuis une centaine d'années, mais il y avait deux pieds mère conservés à l’Inrae de Montpellier, qui est le Conservatoire national de la vigne. Il a fallu les multiplier pour pouvoir arriver à une plantation de 80 plants l’année dernière en 2022 au domaine du Clos du Tue-bœuf, aux Montils. Après, il faut attendre deux ou trois ans pour que ça produise du bois. C’est là qu’on pourra récupérer des plants pour les introduire ici dans deux à trois ans.

Voix off : il faudra aussi attendre 2027 pour déguster la première cuvée des vignes de Blois. Une partie des 1 500 bouteilles produites chaque année sera reversée à la Ville pour notamment intégrer la gamme des produits b-blois.

Retrouvez plus d’infos sur les vignes de Blois sur le site de la Ville : blois.fr/vignes

La Ville de Blois remercie Groupama Paris-Val de Loire pour son mécénat dans ce projet.

Résumé du projet

Cette opération viticole présente différents enjeux patrimoniaux, éducatifs, environnementaux et scientifiques :

  • contribuer au rayonnement de la ville et à l’identité d’un territoire ;
  • assurer une mission pédagogique et de transmission des savoirs aux scolaires ;
  • cultiver la vigne en agriculture biologique pour réaliser un vin d’appellation « Vin de France » (cépage Pineau d’Aunis) ;
  • participer à la relance d’un cépage rare et ancien du Centre–Val-de-Loire : le Lignage de Blois (expérimentation sur une partie de la parcelle).
  • 6 000 m² à aménager
  • 1 600 pieds de vigne plantés
  • 40 000 € coût du projet

En détail

Un travail de remise en état

Après des années d’abandon de la parcelle, 0 à 10 % des pieds de vignes seulement sont encore vivants. Le palissage doit également être remplacé et les vignes sont en friche (arbres, ronciers, hautes herbes). Un travail d’arrachage et de replantation de la vigne a donc été décidé et entrepris.

La préservation d’un lignage disparu

Le cépage identitaire blésois, le lignage de Blois, est un cépage disparu depuis une centaine d’années dont il reste un pied-mère conservé à Montpellier. La Ville de Blois, avec l’aide de William Théry et l’Institut national de recherche agronomique (Inra), participent à une expérimentation régionale pour replanter quelques pieds de lignage de Blois.

Un vin exigeant

Les vignes seront cultivées en agriculture biologique.

Un vin naturel, c’est un vin sans sulfites ajoutés ou très peu, explique William Théry. C’est un vin dont les raisins viennent de vignes cultivées en agriculture biologique. Mon objectif : zéro produit chimique. J’adore la nature, il est donc évident que je veuille en prendre soin. En surveillant la vigne et ses micro-organismes, en agissant au bon moment, on limite l’utilisation de produits chimiques. Un vrai respect de la nature pour donner des vins vivants !

Un objectif pédagogique

Au-delà de la renaissance des vignes de Blois, il y a un objectif pédagogique à cette opération : se familiariser avec la vigne et le raisin. William Théry, accompagné de sa chienne Syrah, accueillera des élèves afin de partager ses connaissances sur l’agriculture biologique et les cépages identitaires locaux (Romorantin, Menu Pineau et Pineau d’Aunis), trop peu connus.

Cette action complète l’engagement de la Ville de Blois auprès des élèves pour la sensibilisation à l’environnement (ateliers pédagogiques, actions sur le recyclage et le développement durable, projets jardins, etc.).

La Ville de Blois remercie Groupama Paris-Val de Loire pour son soutien dans ce projet.