Les grands projets engagés en 2023

budget grands projets

Publié le

Photo ci-dessus : la future place Valin-de-la-Vaissière

Le budget 2023 a été voté lors du conseil municipal du 12 décembre dernier dans un contexte international tendu. Quels sont les impacts pour Blois ?

Marc Gricourt : Le budget de la Ville subit de plein fouet, comme l’ensemble des ménages blésois, les effets de l’inflation en général et l’extraordinaire hausse des dépenses énergétiques. Dès l’année 2022, nous avons subi ces hausses et nous avons donc dû établir un budget en prenant en compte, sur la base d’estimations des prix et de notre consommation, l’impact de ces hausses et de cette inflation globale. Par ailleurs, le gouvernement a fixé une revalorisation du traitement des fonctionnaires à hauteur de +3,5% (bien en deçà de la réalité de l’inflation et après une décennie de gel des salaires) qui augmente d’autant nos dépenses de fonctionnement. J’ai ainsi demandé aux services et à mon équipe d’élu·es de réfléchir à toutes les pistes possibles pour limiter nos dépenses de fonctionnement tout en maintenant un fort niveau d’engagement de nos politiques publiques au service de tous. Avec une inflation estimée à plus 6 %, je leur ai demandé de présenter des budgets en diminution de 2 %, ce qui revient à devoir « éponger » environ 8 % de moyens en moins. Dans le même temps, nous avons tenu à maintenir un niveau d’investissements élevé. Il se situe à 23 millions d’euros. Cet engagement est fort et indispensable pour doter la ville des équipements dont elle a besoin mais aussi parce que ces sommes sont directement injectées dans le tissu économique local et contribuent au maintien et au développement de l’activité de nos entreprises et à l’emploi.

La crise énergétique, le changement climatique implique d’adapter la ville à cette nouvelle donne. Quelles sont les principales mesures prises en 2023 sur ce sujet ?

Marc Gricourt : Nous n’avons pas attendu cette crise énergétique qui réveille certaines consciences pour agir pleinement en faveur de la transition énergétique. Depuis mon premier mandat, nous avons développé des politiques visant à rénover nos bâtiments publics pour les rendre moins énergivores et ainsi limiter leur consommation en énergie fossile. Nos choix en faveur du développement des réseaux de chaleur bois/déchets couvrent aujourd’hui près de 8 000 foyers et de nombreux équipements publics dont le centre hospitalier. Cette ressource propre n’a pas subi les hausses du gaz ou d’électricité et a permis de limiter les effets de cette inflation. Depuis 2011 et progressivement, nous avons limité les heures d’éclairage public tout en renouvelant nos équipements par des LEDs moins consommateurs et plus durables. Nos opérations de rénovation ou de construction (écoles, crèches, gymnases, etc.) se font toutes avec cette préoccupation. Dans le même ordre d’idée, la flotte de nos véhicules est rationalisée, diminution de véhicules grâce au développement du co-voiturage et au développement des déplacements en mode doux (vélo, marche, trottinette, transports en commun) avec un remplacement des véhicules polluants par des véhicules propres. Ainsi, cette année, c’est surtout autour de légers ajustements que nous avons contribué à réduire encore nos consommations d’énergie et remis en perspective ce que nous faisons depuis bien longtemps.

Quels sont les autres grands investissements pour cette année ?

Marc Gricourt : La livraison du groupe scolaire Nelson-Mandela qui est la première école éco-exemplaire, la fin des travaux de rénovation du complexe sportif Traoré–Azarian, les travaux rue du Bourg-neuf, le lancement de ceux du square Valin-de-la-Vaissière seront les plus visibles. Mais il faut ajouter à cela environ 1,4 million d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, 1,3 million d’euros pour la voirie et les espaces publics, et nos crédits pluriannuels pour la végétalisation de la ville, le développement du plan cyclable et piéton, les rénovations des cours d’école ou encore la nouvelle phase de travaux de rénovation de l’église Saint-Nicolas, etc. La répartition de nos crédits d’investissements se fait sur la durée, en plusieurs étapes au long cours, mais notre détermination est intacte et les changements se voient. Le secteur Gare en est un excellent exemple et demain au pied du château avec notre projet d’extension du centre commerçant avec sa halle gourmande et ses espaces publics rénovés.

Malgré un budget contraint, vous avez décidé de maintenir un soutien fort au monde associatif. Pouvez-vous en dire davantage ?

Marc Gricourt : Blois, contrairement à de nombreuses collectivités, ne fait pas porter ses efforts de gestion sur ses partenaires associatifs. Le maintien au niveau précédent d’accompagnement est déjà un effort pour les associations qui subissent, elles aussi, les effets de l’inflation. Cette année, un coup de pouce d’environ 5 % symbolise notre attachement à ce monde associatif si utile en général, que la crise Covid a durement touché et qui toujours symbolise l’engagement volontaire de femmes et d’hommes qui donnent de leur temps, parfois de leur argent, pour permettre le développement du sport, de la culture, de l’accès aux droits, de l’environnement, mais aussi bien souvent du prendre soin des plus fragiles. Je me félicite de la richesse de notre tissu associatif et l’engagement de ma majorité restera sans faille

Les grands projets pour 2023

  • Poursuite du réaménagement des secteurs Saint-Vincent et Gare ;
  • livraison de la réhabilitation du complexe sportif Traoré–Azarian ;
  • création de la cour d’école élémentaire du groupe scolaire Nelson-Mandela ;
  • lancement des études pour la réhabilitation du gymnase Marcel-Cerdan ;
  • démarrage des travaux de réaménagement du square Valin-de-la-Vaissière ;
  • poursuite de la restauration de l’église Saint-Nicolas ;
  • végétalisation des cours des écoles Parodi et Simone-de-Beauvoir ;
  • rénovation thermique de l’école maternelle Jean-Perrin et de l’école élémentaire Yvonne-Mardelle ;
  • poursuite du Plan école numérique ;
  • poursuite des travaux d’embellissement de la rue du Bourg-neuf ;
  • plan cyclable et modes alternatifs avec l’aménagement du giratoire Médicis et la création d’une piste cyclable bidirectionnelle et d’un trottoir, rue de la Quinière ;
  • poursuite de la végétalisation des espaces urbains ;
  • démarrage des travaux à l’aître Saint-Saturnin ;
  • acquisition de la future maison de santé rue des Corderies (Vienne) ;
  • rénovation de voirie dans les quartiers (rue Croix-b oissée, rue Albert-Ier, etc.) ;
  • début de la déconstruction de l’usine Sagana (Médicis) ;
  • poursuite de la modernisation de l’éclairage public ;
  • nouveau terrain synthétique de football au complexe Marie-Amélie-Le-Fur ;
  • création de la Maison des femmes (qui rassemblera les associations liées aux droits des femmes).

Chiffres clé

  • 4 101 309 €
    pour les subventions aux associations (+5 %)
  • 23 092 000 €
    pour l’investissement
  • 200 000 €
    pour la végétalisation de la ville (autorisation de programme de 1 million d’euros sur 4 ans)
  • 72 127 896 €
    pour le fonctionnement

Focus sur la place Valin-de-la-Vaissière : une métamorphose à l'horizon

Parmi les grands projets inscrits au budget 2023, figurent le réaménagement de la place Valin-de-La-Vaissière et la rénovation du parking qu’elle surplombe. Créé dans les années 1970, l’ensemble repose sur des principes datés et mérite, eu égard à ses usages et à sa position centrale, de faire l’objet d’une importante revalorisation. Entièrement repensée, la place sera végétalisée et agrémentée d’une allée de brume, d’un promontoire sur la Loire, d’une nouvelle aire de jeux et d’un module sécurisé pour le stationnement des vélos.

On y trouvera également un ascenseur desservant tous les niveaux du parking, entre autres aménagements visant à rendre plus commode le cheminement de ses usagères et usagers. L’ouvrage, lui aussi, bénéficiera d’une rénovation profonde, notamment concernant ses accès, qui seront restructurés. Il sera également remis aux normes de sécurité et bénéficiera d’un rafraîchissement.

Selon les impératifs du diagnostic archéologique qui doit préalablement être effectué, les travaux débuteront en novembre, ou au plus tard en janvier 2024, pour durer de 14 à 18 mois. Le financement de l’opération, dont le coût total est de 3,4 millions d’euros, s’étalera jusqu’à 2025.

Par Anne-Sophie Perraudin.