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Projet d’aménagement du parc de l’Arrou (1974)

histoire

Le lac de la Pinçonnière : de sa création à nos jours

Bien avant l’aménagement du lac de la Pinçonnière au cœur du parc de l’Arrou dans les années 1970, un premier étang artificiel se trouvait à l’ouest de Blois. Une histoire entamée il y a près de neuf siècles…

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Voilà bien longtemps que des pêcheurs fréquentent le parc de l’Arrou. Au Moyen Âge, déjà, les comtes de Blois exploitent, ici, un étang pour la pisciculture. Ce plan d’eau était alors nommé d’après le hameau voisin de Pigelée, situé à l’orée de la forêt domaniale de Blois. L’étang de Pigelée aurait été aménagé dès le 13e siècle au moyen d’une digue. Cette levée permettait de dévier une partie du ruisseau de l’Arrou et de réguler son débit. Malgré tout, en 1512, le cours d’eau déborde et inonde la cité blésoise. Afin de prévenir de nouvelles crues, les échevins décident de prendre en charge la gestion de l’étang.

Leur intervention n’empêche toutefois pas la survenue de graves sinistres. Ainsi, des épisodes de pluies torrentielles font régulièrement déborder le plan d’eau et ravagent ses abords. Après la Révolution, l’étang de Pigelée est finalement asséché puis mis en culture.

Au cours des années 1970, la Ville décide d’offrir un véritable « poumon d’oxygène » aux quartiers Quinière et Croix-Chevalier en aménageant un vaste parc urbain de 44 hectares au cœur de la Vallée de l’Arrou. L’une des étapes phares de ce projet passe par la création d’un nouveau plan d’eau, baptisé lac de la Pinçonnière. À l’origine, le remplissage de l’étang devait seulement reposer sur les eaux de ruissellement issues de la forêt domaniale. Après quelques années, la municipalité a constaté que cette unique source d’approvisionnement ne suffisait pas pour atteindre un niveau d’eau satisfaisant dans le lac. En 1985, un forage a donc été réalisé afin de capter la nappe de Beauce, assurant ainsi une alimentation en eau complémentaire.

Aujourd’hui, le réchauffement climatique conduit la Ville à adapter sa gestion du lac. Victime d’une panne depuis le printemps 2022, le système de pompage des eaux souterraines sera prochainement remplacé. À l’avenir, la pompe fera l’objet d’une mise en service manuelle et non plus automatique, en tenant compte de l’état des nappes phréatiques.