Contrairement aux apparences, l’expression « politique de la ville » ne désigne pas les grandes orientations de l’action municipale, mais un dispositif national bien spécifique. Son objectif : réduire les inégalités en intervenant au plus près dans les quartiers populaires. Il s’agit de donner plus à celles et ceux qui ont le moins
, résume Benjamin Vételé, adjoint au maire en charge de l’éducation et de la Politique de la Ville.
Pour résumer, le programme peut être vu comme une « boîte à outils » donnant des moyens d’agir aux acteurs locaux. Concrètement, toutes les parties prenantes, de l’État aux associations, en passant par la Ville, les administrations ou encore les bailleurs sociaux et les habitantes et habitants, se réunissent pour concevoir, développer et financer des actions concrètes. Notre rôle, avec Mourad Salah-Brahim [conseiller délégué à la Politique de la Ville, NDLR] est de coordonner la mise en œuvre du dispositif, mais nous ne pourrions pas avoir de tels résultats si nous n’avions pas à nos côtés autant d’acteurs investis et prêts à travailler ensemble
, note Benjamin Vételé.
Une co-construction inter-compétences
Formellement, le programme s’incarne dans des Contrats de Ville actant l’engagement de leurs signataires. Ils s’articulent autour des différents enjeux tenant par exemple au logement, à l’éducation et à la formation, à la culture ou encore à l’accès aux services publics et aux soins », explique Mourad Salah-Brahim. À Blois, ils se traduisent par un grand nombre d’actions diversifiées souvent portées par des partenaires associatifs. Parmi elles, l’accompagnement socioprofessionnel d’Alire, le dispositif « Pas de quartier pour le chômage» de la Mission locale, les chantiers éducatifs de l’ACESM, la programmation culturelle de la Maison de Bégon ou encore les services de médiation sociale et le PIMMS de Quartiers proximité, qui touchent un grand nombre d’habitantes et d’habitants au travers de nombreuses thématiques, dont l’accès aux droits.
Signés pour 6 ans reconductibles, les actuels Contrats de Ville arriveront à leur terme à la fin de l’année. Ceux qui leur succèderont pour la période 2024–2030 sont d’ores-et-déjà en gestation, avec pour objectif de pousser toujours plus loin l’œuvre entamée.