Démocratie locale : décidons ensemble !

Nous travaillons en étroite collaboration — élus référents, agents du service et membres des instances consultatives pour identifier les points forts et les faiblesses des différents dispositifs, explique Christine Robin, ancienne adjointe en charge de la démocratie vivante et permanente.

L’ouverture du vote pour le budget participatif à tous les Blésois de plus de 15 ans est une belle avancée (cf. encadré). De même, la déclinaison des journées citoyennes dans chaque quartier pour laisser plus de possibilités aux personnes d’y participer. Ou encore l’occasion d’intégrer une instance en cours de mandat, sur parrainage d’un membre. Plus de souplesse, pour permettre toutes formes de participation, selon les envies et les disponibilités de chacune et de chacun.

Vers une nouvelle dynamique

Mais aujourd’hui, ce questionnement doit passer à la vitesse supérieure. Le dispositif actuel s’essouffle, constate Sylvaine Borel, nouvelle adjointe en charge de la démocratie vivante et permanente. Il a besoin d’être repensé et revivifié. Aussi, nous voulons mettre à profit la dernière année de mandat des conseillers des instances participatives (conseils de quartier et conseil des sages) pour co-construire une nouvelle organisation avec toutes celles et ceux qui s’intéressent aux enjeux de la démocratie locale.

Jeune retraitée ancienne professeure des écoles, je crois fortement en la démocratie locale pour aider à sortir de la crise sociale, écologique et démocratique que nous vivons actuellement. Il nous faut travailler tous ensemble — élu·es, habitant·es et services municipaux —, apprendre à nous écouter et à prendre collectivement des décisions de qualité en mobilisant l’intelligence collective. Pour moi, la commune est un terrain d’expérimentation adapté pour développer une citoyenneté active et trouver conjointement de nouvelles pistes qui renouvelleront la démocratie locale.

Blésoise depuis six ans, j’ai une expérience dans le secteur agricole et associatif où la question du collectif et de la co-construction occupe une large place. Je considère que l’éducation populaire est le socle de la démocratie et qu’il est essentiel de donner les clés pour que les habitants puissent s’engager et participer à la prise de décision collective. Nous vivons actuellement une grande défiance vis-à-vis des politiques. S’attaquer aux racines de la crise démocratique nous aidera à résoudre les autres crises que nous traversons.

Mon expérience sur cette délégation aura été parsemée de pépites et de cailloux. Mes pépites sont les rencontres et le travail avec des Blésois·es qui se sont investi·es dans les instances consultatives, les journées citoyennes. Merci pour ces échanges, c’est ensemble, que nous apprenons à connaître la ville d’aujourd’hui pour construire celle de demain, dans le respect des autres et du bien commun. Merci aussi aux agents du service Démocratie locale qui ont toujours à cœur d’être des facilitateurs de l’expression de chacun·e. Quant à mes cailloux, ce sera le regret que certains projets n’aient pas pu aboutir, de n’avoir pas réussi à impliquer davantage d’habitants, beaucoup encore n’osent pas franchir ce pas, et pourtant, que de choses à découvrir !