Nous avions souhaité lancer l’étude pour la mise en place d’une mutuelle solidaire, par volonté d’équité dans l’accès aux soins, rappelle Marie-Agnès Féret, adjointe au maire en charge de la ville solidaire et la santé. Nous savons que certains d’entre nous renoncent à des soins pour des raisons financières ou par méconnaissance de leurs droits, ce qui n’est pas acceptable. Car prendre sa santé en main, c’est aussi prévenir la survenue d’autres maladies, à tout âge… Aussi, nous avons travaillé, après avoir échangé avec d’autres communes qui ont mené à bien un projet similaire, pour permettre aux Blésois qui le souhaitent, d’adhérer à une mutuelle dont les offres répondent à des critères de qualité, d’équité et de proximité. Et nous avons engagé un partenariat avec Mutuale pour ce service.
Un service qui, au-delà de l’offre de complémentaire santé, permettra d’accompagner les personnes les plus fragiles dans l’accès aux dispositifs de couverture santé auxquels ils ont droit sans frais supplémentaires. Et pour les personnes qui souhaiteront changer de mutuelle, elles bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour les formalités de résiliation de leur contrat précédent. Nous attendons également de Mutuale la mise en œuvre d’actions en faveur de la prévention.
Des critères de sélection rigoureux
Bien que ce projet ne relève pas d’un marché public, la collectivité a souhaité lancer un appel à partenariat, selon un cahier des charges très rigoureux, ce qui lui a permis de retenir l’offre qui répondait le mieux aux critères qu’elle avait retenus.
Parmi nos critères, la proximité était un point essentiel. Il n’était pas question que les bénéficiaires soient obligés de passer par une plateforme téléphonique anonyme s’ils avaient une question. C’est pour cette raison que nous mettons des locaux à la disposition de Mutuale pour les réunions d’information et les permanences. Nous avons également veillé à la lisibilité des offres : trois tranches d’âge pour les adultes (moins de 30 ans ; 30–59 ans ; plus de 60) et quatre niveaux de garantie. Enfin, il était important pour nous de ne pas exiger de questionnaires de santé avant la souscription. Chacun doit pouvoir adhérer à une mutuelle sans surcoût, quel que soit son état de santé. Le dernier point non négligeable, c’est que les tarifs sont fixés pour les trois ans à venir
. Un partenariat, engagé pour une durée de trois ans, qui fera l’objet d’un suivi régulier par la collectivité pour veiller au respect des engagements
.
Une stratégie globale
La mise en place de cette mutuelle solidaire répond ainsi à l’orientation stratégique du contrat local de santé « Garantir l’accès aux droits pour toutes et tous » et à l’axe « Faciliter un accès aux soins au plus près des habitants ».
Avec le contrat local de santé, nous travaillons, à l’échelle de l’agglomération, avec tous les acteurs de la santé, à la fois sur l’offre de soins et surtout sur la prévention.
Par exemple, le « forfait sport », prévu dans le contrat avec Mutuale, encourage la pratique d’une activité sportive essentielle à une bonne santé, grâce à une participation financière pour la prise d’une licence sportive.
En tant que collectivité, nous sommes facilitateurs, conclut Marie-Agnès Féret. Nous créons des conditions favorables, mais c’est l’habitant qui décidera ou non d’adhérer, selon ses besoins. Je tiens pourtant à souligner que nous pouvons tous avoir besoin d’une mutuelle, même les plus jeunes qui ont en général moins de soucis de santé que leurs anciens. Personne n’est à l’abri d’un pépin de santé…
