Changement climatique : la Ville adapte ses végétaux

Depuis 4 ans, les vagues de canicules et les épisodes répétés de sécheresse impactent fortement la végétation. De plus, les arrêtés préfectoraux limitant l’usage de l’eau, ne rendent plus possibles les arrosages des espaces verts durant plusieurs mois de l’année.

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Si certains jardins, classés comme remarquables ont encore pu bénéficier de dérogation pour une irrigation la nuit, la majorité des massifs fleuris ne peuvent plus être arrosés, il faut donc les adapter, explique Nathalie Bernard, responsable des parcs et jardins de la Ville.

Ainsi, depuis plusieurs années, les massifs de fleurissement évoluent en laissant les plantes annuelles de côté au profit de plantes vivaces et d’arbustes. Les ronds-points Médicis et Wilson, le square Pasteur, les massifs qui entourent la place de la République, tous ces espaces ont ainsi été transformés avec des essences pérennes (cistes, gauras, iris, sédum, etc.).

Nous testons leurs capacités de résistance à la chaleur, à la sécheresse, mais aussi au gel comme l’hiver dernier avec le repositionnement des lauriers roses qui étaient dans des bacs en ville et ont été transférés en pleine terre, illustre David Legrand, adjoint à la qualité du cadre de vie. Si pour les plantes, des expérimentations peuvent se tenir sur des courtes durées, il n’en est pas de même pour les plantations d’arbres qui nécessitent de se projeter dans l’avenir. Même si nous sommes attentifs à implanter des espèces plus méridionales comme des chênes verts, nous souhaitons poursuivre la plantation d’essences locales pour que les plantes apprennent à s’adapter génétiquement au climat, précise David Legrand.

Il est extrêmement important de préserver l’eau tout en désimperméabilisant et en végétalisant pour réduire les îlots de chaleur. Dans le même temps, il est indispensable de partager l’eau avec l’environnement et la biodiversité, souvent oubliés dans le partage de l’eau alors même qu’il y a un effondrement de la biodiversité. C’est pour cette raison qu’il convient de s’orienter vers des espèces végétales sobres mais surtout locales car favorables à la biodiversité et à l’équilibre de l’environnement comme le recommandent les scientifiques, explique Hélène Menou, adjointe à la nature en ville

Liste d’espèces moins sensibles à la sécheresse

  • Hedera « Algerian Belcourt »
  • Cistus diverses
  • Euphorbia characias
  • Gaura lindheimerii
  • Erigeron karvinskianus
  • Convolvulus cneorum
  • Helichrysum
  • Iris intermedia
  • Centranthus ruber
  • Nepeta « six hills giant »
  • Santoline
  • Achillea crithnifolia
  • Geranium sanguineum
  • Perovskia
  • Sedums divers
  • Rosa opalia
  • Rosa emara
  • escallonia
  • Arbousier
  • Olivier
  • Genevrier commun
  • Cistes
  • Laurier sauce
  • Lilas
  • Seringat
  • Buddleia
  • Coronille des jardins
  • Sureau noir
  • Noisetier
  • Houx commun
  • Acer campestre, érable Champêtre
  • Acer Monspesulanum, érable de Montpellier
  • Quercus suber
  • Quercus ilex
  • Quercus canariensis
  • Quercus petraea
  • Quercus pubescens
  • Quercus frainetto
  • Carpnus
  • Sorbus aria
  • Sorbus torminalis
  • Sorbus domestica
  • Juglans nigra
  • Corylus colurma
  • Alnus incana
  • Pin sylvestre
  • Murier blanc ou kagayamae
  • Arbre de Judée
  • Tilia cordata