Ensemble, luttons contre la pollution lumineuse

Imaginez une ville où la nuit dévoile toute sa beauté naturelle. Un endroit où les lumières urbaines deviennent un accent discret dans le paysage nocturne.

environnement

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À propos de la pollution lumineuse

La pollution lumineuse est bien plus qu'une simple nuisance esthétique. Elle perturbe nos écosystèmes, altère nos cycles naturels de sommeil et gaspille d'énormes quantités d'énergie.

Règles et enjeux

Dans le cadre du règlement local de publicité et de l'arrêté ministériel sur les nuisances lumineuses, la Ville demande aux établissements (commerces, entreprises, etc.) d’éteindre leurs éclairages après 23 h 30, une fois leur activité terminée.

Les enjeux sont cruciaux : respecter la réglementation pour protéger la biodiversité, offrir un ciel nocturne de qualité, améliorer le sommeil des habitantes et habitants et contribuer à la sobriété énergétique.

État des lieux

Un premier état des lieux a été réalisé auprès de 100 enseignes par des équipes de 4 personnes dans 7 secteurs. Les résultats sont mitigés. En centre-ville et dans les zones d'activités, de nombreuses structures ont éteint ou réduit leurs éclairages intérieurs et extérieurs.

Cependant, ce diagnostic de terrain a révélé qu'une centaine de dispositifs lumineux restaient allumés, dont plus de la moitié concerne les vitrines ou les intérieurs de locaux.

Les structures concernées vont recevoir un courrier de la Ville les invitant à éteindre leur éclairage à 23 h 30, ou plus tôt si leur activité le permet.

Respecter un écart minimal de température entre l’intérieur et l’extérieur, éteindre les lumières et le chauffage quand le magasin est fermé, c’est d’abord une question de bon sens.

Alicia Charron, gérante du magasin Devred.

Chiffre clé

100
Parmi 100 structures inspectées, 41 commerces ne respectent pas l’extinction des éclairages, suivis par les institutionnels, banques, entrepôts et agences immobilières.

Une question à…
Paul Gillet, adjoint au maire en charge des commerces et de l’artisanat, et Hélène Menou, adjointe au maire en charge de la biodiversité et du suivi du plan climat 2030

Pourquoi la Ville s’empare de ce sujet ?

Cette opération menée auprès des commerçants et des institutions est dans la continuité des actions déjà engagées. En effet, la Ville agit depuis plusieurs années contre la pollution lumineuse, en ayant réduit notamment son éclairage nocturne et ce, dès 2011. Comme l’explique Johan Eklöf, chercheur et écologiste suédois, L’éclairage artificiel du monde représente 10 % de notre consommation d’énergie. Hors seule une infime portion de cette lumière nous est utile. Cette pollution a un rôle aussi important que le réchauffement climatique dans la disparition de la biodiversité, juste derrière les pesticides utilisés en agriculture. Il faut travailler ensemble à tous les niveaux afin de protéger la biodiversité et le climat. La plupart des commerçants y sont favorables, une fois la démarche expliquée.