Monsieur le préfet,
madame la députée,
monsieur le président du conseil départemental,
monsieur le président d’Agglopolys,
mesdames et messieurs les élus,
monsieur le délégué militaire départemental, mon colonel,
madame la directrice académique,
mesdames, messieurs les représentants des différentes institutions,
mesdames, messieurs les Présidents et représentants des Ordres nationaux et des associations patriotiques,
mesdames, messieurs les porte-drapeaux,
mesdames, messieurs,
chers amis,
Comme chaque année, beaucoup de plaisir mais aussi d’émotion à vous retrouver aujourd’hui, vous notre jeunesse, portée par les professeurs auxquels je rends hommage. Vous prenez possession de cette histoire, de notre histoire, celle de notre pays.
Je tiens tout d’abord à féliciter tous les participants à ce concours. Votre engagement dans la recherche de la vérité historique, votre réflexion sur les valeurs de la Résistance et les horreurs de la déportation, votre créativité rendent hommage aux héros de cette époque sombre de notre histoire, des exemples pour nous tous, dans l’insatiable besoin de faire perdurer la mémoire nationale.
Vous le savez, Blois a connu de nombreux moments de résistance et de solidarité pendant la guerre. Des réseaux de résistance se sont organisés, des actions de sabotage ont été menées, des réfugiés ont été cachés. La ville a payé un lourd tribut à la guerre, mais elle a également été le théâtre d’actes de bravoure et de fraternité qui l’ont, à jamais, marquée.
Je remercie les professeurs de nos établissements et les associations patriotiques d’avoir toujours cette vocation de transmettre inlassablement la transmission et le goût de l’histoire. L’histoire en partage, comme on passe le témoin, dans une course de relai. Le relai d’épisodes marquants de notre pays et plus qu’un pays… une nation. Une communauté d’humains rassemblés par une histoire commune. C’est cela faire nation et c’est ce que vous faites aujourd’hui avec les élèves.
Ce concours, lui aussi a une histoire et ce depuis plus de soixante ans. Cette année, vous aviez à travailler sur le thème « l’école et la résistance : des jours sombres au lendemain de la libération (1940–1945). L’école a joué un rôle crucial pendant le seconde guerre mondiale en France, à travers l’engagement de nombreux enseignants et élèves dans la Résistance. Vos travaux ont été de grande qualité et rappellent tout cela.
Cette commémoration et ce concours sont toujours l’occasion de rappeler l’enfer de la déportation, les valeurs de la Résistance et de rendre hommage aux héros de cette époque sombre de notre histoire.
Mais ne pas oublier c’est aussi rappeler ce que fut la collaboration de l’extrême droite française à travers Pétain dans la collaboration avec les nazis. Ma présence il y a trois semaines à Weimar pour le 78e anniversaire de la libération du camp de Buchenwald, tout cela y fut rappelé par la voix de tous les intervenants, anciens détenus, le directeur du camp, le représentant Israélien des victimes de la Shoa, le président du land de Thuringe, avec le rappel du serment de Buchenwald, la nécessité de la construction européenne et la crainte aujourd’hui liée à la montée en Europe du nationalisme d’extrême droite. Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. Soyons patriotes mais profondément européens et internationalistes. Ne jamais oublier, ne pas reproduire les erreurs de l’histoire, informer, enseigner, alerter.
Alors c’est aussi vrai, la meilleure façon d’éviter le pire, incombe à nos dirigeants nationaux et européens qui doivent porter une attention plus forte à l’Europe sociale, l’Europe économique, une Europe plus engagée sur les questions environnementales et démocratiques, au final, mieux répondre aux angoisses et aux attentes des citoyens européens. Notre pays, la France vit une période politique particulièrement préoccupante où les plus hauts sommets de l’État prennent un risque très grand en n’entendant pas la majorité du peuple français et en alimentant toujours plus la déception, la colère, la perte de confiance en l’avenir. La responsabilité de nos dirigeants est grande et ma préoccupation, comme pour beaucoup d’entre vous, réelle et majeure.
Cette journée du 8-Mai nous amène à penser à nos voisins Ukrainiens victimes d’une agression extérieure injustifiée, une guerre voulue par un homme seul et notre solidarité avec l’Ukraine est totale.
Mais nos pensées vont aussi vers tous ces peuples qui dans le monde sont victimes de la guerre, de la dictature, de l’obscurantisme : notamment la Syrie, le Soudan, l’Afghanistan… et beaucoup d’autres.
Ne pas oublier… Le 8 mai 1945, De Gaulle s’exprima en parlant de la France : pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus !
Vive la République et vive la France dans une Europe de paix.
Seul le prononcé fait foi.