Dans certaines conditions très particulières, les moustiques-tigres peuvent transmettre les virus du chikungunya, de la dengue et du Zika.
Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones (contractés sans voyage) en France métropolitaine représente un risque bien réel. Ainsi, en 2010, deux cas autochtones de dengue et deux cas autochtones de chikungunya ont été détectés respectivement à Nice et à Fréjus. En 2013, un cas autochtone de dengue a également été identifié dans les Bouches-du-Rhône.
Pour qu’une transmission de ces virus (dengue, chikungunya et Zika) ait lieu en France métropolitaine, plusieurs conditions sont nécessaires :
- la présence de moustiques-tigres ;
- l’exposition d’un moustique-tigre au virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika ;
- une « naïveté » immunologique de la population humaine à ce virus, ce qui est le cas de la population métropolitaine, très peu confrontée à ces virus.
L’exposition des moustiques-tigres présents en France aux virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika est notamment possible lorsque des personnes sont infectées dans des régions où ces maladies sont présentes (Antilles, Amérique du Sud, Asie du Sud-Est, océan Indien), reviennent en métropole et se font piquer par un moustique-tigre local. Après quelques jours, ce moustique-tigre sera capable de transmettre à son tour le virus à une personne qui n’a pas voyagé, sur le territoire métropolitain.