Quelle idée vous faites-vous de la démocratie participative ?
Je suis partisane d’une démocratie vivante et permanente. Vivante, parce qu’il serait bon qu’un maximum de Blésois·es participe à la vie citoyenne locale ; et permanente, car je considère qu’il ne suffit pas de consulter les habitantes et habitants une fois de temps en temps, mais que cela doit faire partie de l’ADN de la Ville. Les élues et élus n’ont pas la science infuse. Nous devons travailler avec les citoyennes et citoyens, nous confronter à toutes les opinions et laisser de nouvelles idées émerger. Sans cela, il n’y a pas de démocratie.
Quel rôle souhaitez-vous donner aux instances consultatives ?
Nous souhaitons que les conseils des jeunes, des sages et des quartiers soient force de propositions pour des projets qui les intéressent directement, mais aussi qu’ils aillent au-delà et explorent des sujets qui transcendent les âges et les zones géographiques, participent du vivre-ensemble et œuvrent pour le bien commun. Cela nécessite d’élargir la pensée, en imaginant, par exemple, des initiatives dans plusieurs quartiers ou des actions culturelles et sportives intergénérationnelles.
Sur quelles thématiques les conseillères et conseillers vont-ils pouvoir travailler ?
C.R : Nous ne donnons aucune limite aux projets portés par les instances consultatives, quelles qu’elles soient : ni sur le domaine de compétence, ni sur le secteur, ni sur l’ampleur du projet. Les conseillères et conseillers peuvent se saisir de n’importe quel sujet, en particulier ceux liés aux thématiques développées dans le programme sur lequel nous avons toutes et tous été élus telles que la culture, les solidarités, l’économie circulaire, les énergies ou encore, pour boucler la boucle, les moyens d’élargir la participation citoyenne.
Comment la démocratie participative est-elle amenée à évoluer à Blois ?
Un des enjeux est d’élargir la consultation des citoyennes et citoyens. Si l’on veut réaliser la transition écologique et économique, il est indispensable de passer par la transition démocratique. Des changements sont nécessaires : nous devons les faire ensemble, y compris avec celles et ceux qui ne sont pas d’accord ou qui sont en retrait. La démocratie ne doit pas être réservée aux personnes qui ont l’habitude de participer. Nous devons aller chercher celles et ceux qui n’y croient pas, qui n’y pensent pas, qui n’osent pas.
Hormis les instances consultatives, quelles formes pourra prendre la participation des habitantes et habitants ?
Parmi ce que nous souhaitons amplifier, il y a la mise en place, pour les grands projets de la Ville, de conférences citoyennes et/ou de référendums en utilisant notamment le tirage au sort. Nous avons également l’ambition de développer les consultations numériques, comme complément. En outre, nous devons renforcer le lien avec les structures qui travaillent déjà à la participation citoyenne, comme les maisons de quartiers et les associations.
Que souhaiteriez-vous dire à celles et ceux qui hésiteraient à s’investir ?
Qu’en matière de participation à la vie de la cité, chacun·e a sa place. Ce n’est pas réservé à celles et ceux qui savent parler, écrire ou s’exprimer, encore moins à des spécialistes. Tout le monde a des idées sur ce qu’est son quotidien et sur ce qu’il pourrait être. Ce n’est qu’avec les Blésoises et Blésois que nous pourrons construire le Blois de demain. C’est une responsabilité qu’ils partagent avec les élues et élus, au service d’une société plus juste, plus solidaire et plus démocratique.