Qu’est-ce que la sobriété numérique ?
Aujourd’hui, on connaît les effets néfastes dus aux transports, à la récupération de nouvelles matières premières. Dans le domaine du numérique, actuellement, un téléphone neuf est fabriqué avec 54 éléments, neufs eux-aussi. Aux prémices de cette technologie, il n’y en avait que dix. Ces dernières années, on parle de plus en plus d’une transition vers la sobriété numérique. Il s’agit de réduire l’impact environnemental du numérique en limitant ses usages au quotidien.
Quelles sont les pollutions quotidiennes liées au numérique ?
Les sujets sont variés : les impressions, le streaming, les datacenters* qui puisent beaucoup d’énergie pour refroidir, les objets connectés, les liseuses, les moteurs de recherche, certains polluant plus que d’autres, les méls envoyés par centaines de milliards chaque jour et à 60 % non lus… Le numérique fait partie intégrante de notre vie mais chaque action réalisée a un impact sur la consommation des énergies et sur le rejet de CO2 dans l’atmosphère. Pour exemple, dix méls envoyés équivalent à un rejet de CO2 d’un trajet de 1,5 km de voiture.
(* un datacenter est un centre de données physique regroupant des installations informatiques chargées de stocker et de distribuer des données. On compte 4 800 centres de données dans le monde.)
Comment réduire notre impact environnemental ?
On peut changer de moteur de recherche pour un outil éco-responsable (duckduckgo.com, ecosia.org, lilo.org, etc.), moins puissant mais moins énergivore, et/ ou qui compense les rejets de CO2 par un geste pour la planète, comme un arbre planté. Eteindre la box internet* lorsqu’on est absent et la nuit peut aussi être une solution car une box consomme autant qu’une ampoule à basse consommation allumée.
(* boitier d’accès à internet)
Et du côté des entreprises, comment mettre en place de bonnes pratiques ?
Les enjeux sont identiques. Dans les entreprises comme dans les collectivités, certains méls comportent des pièces jointes et sont envoyés à une multitude de destinataires. La solution pourrait être de placer le document joint sur une plateforme de partage. Supprimer les images, lourdes, dans les signatures de méls atténuerait également la pollution numérique. Mais il est important que les salariés soient conscients de leur impact environnemental pour que les efforts soient réalisés partout, pas uniquement de manière obligatoire dans l’entreprise. À ce titre, des formations sont indispensables.
Comment faire pour développer cette sobriété numérique ?
En éveillant la curiosité et en sensibilisant, les gestes sont faits naturellement et simplement. Les notions liées à la sobriété numérique s’apprennent. Elles doivent rentrer dans les habitudes de chacun pour espérer vivre convenablement dans le futur, pour nous comme pour les générations à venir. Cela peut paraître une goutte d’eau mais la planète en a besoin.