Sobriété : la Ville et Agglopolys amplifient leur action

Le contexte actuel est lourd, entre l’urgence climatique et l’actualité géopolitique. Les collectivités comme les entreprises ou les particuliers doivent aborder différemment leur quotidien pour revoir leurs modes de consommation, notamment sur le plan énergétique. Mais la Ville de Blois et Agglopolys n’ont pas attendu ces dernières données pour avancer. Depuis 2008, les deux collectivités mènent une politique ambitieuse et complémentaire pour faire face à l’urgence climatique et répondre aux enjeux d’une ville et d’un territoire durables.

environnement énergie

Article par Camille Jaunet, initiatialement publié dans le numéro 184 de Blois mag (novembre 2022).

3 questions à… Jérôme Boujot

Jérôme Boujot :

« Nous n’avons pas attendu les demandes du gouvernement et l’actualité pour nous pencher sur la question de la sobriété et la préservation de l’environnement. Dès 2008, ont été lancées les premières actions qui visaient à réduire la consommation énergétique, pour préparer l’avenir et optimiser la gestion des deniers publics. À l’époque, on parlait de développement durable.

Face à l’ampleur des enjeux, nous renforçons notre action par des mesures supplémentaires qui contribueront aussi à aider la collectivité à faire face à la forte augmentation du coût des énergies. En effet, notre estimation actuelle est un doublement de la facture pour 2023 (quasi 2,9 millions d'euros en 2022 et 5 millions d'euros en 2023).

Si nous parvenons à diminuer notre consommation, cela réduira d’autant les dépenses et de façon durable. Car la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. »

Jérôme Boujot :

« Outre le fait que certaines d’entre elles ont été engagées il y a près de 15 ans, je citerais l’extinction des éclairages publics pendant la nuit, engagée en 2011 alors que certaines communes de taille similaire à la nôtre débutent seulement une expérimentation sur ce sujet. Ou encore le groupe scolaire nord dont la construction sera bientôt terminée, qui est l’un
des très rares établissements scolaires neufs à répondre aux exigences environnementales du label E4C2.

Nous avons également devancé de 10 ans les réglementations en supprimant les pesticides de nos espaces verts dès 2009 et notre plan de sobriété numérique est engagé depuis plusieurs années. »

Jérôme Boujot :

« Elles concernent essentiellement le chauffage dans les bâtiments publics et les éclairages publics. Mais elles ne peuvent pas à elles seules résoudre la question et nous sommes tous concernés par la nécessaire évolution durable de nos habitudes.

Ainsi, outre ce que nous nous imposons, nous facilitons et accompagnons les Blésois et les entreprises de notre territoire vers plus de sobriété (plan vélo en cours, renforcement du dispositif Rénov’habitat, desserte des transports urbains plus adaptée aux usages, etc.). »

Introduction

Les champs d’intervention portés par la Ville ou Agglopolys sont nombreux : bâtiments, éclairage, gestion de l’eau, déplacements, aménagement urbain, etc.

« Pour chacun de ces domaines, la démarche environnementale est intégrée dès la réflexion et la conception des projets, qu’ils soient nouveaux ou de rénovation. Cette démarche vers une plus grande sobriété se traduit par d’importants investissements afin de préparer la ville de demain (par exemple : isolation totalement revue des crèches et en cours pour les écoles, les gymnases et autres bâtiments publics ; développement des réseaux de chaleur qui garantissent une énergie locale et moins chère ; éclairage public repensé, etc.).

Ces exemples agissent tous dans la même direction, celle du bon sens et de l’optimisation » poursuit Yann Laffont, conseiller délégué aux énergies nouvelles et à la transition énergétique des bâtiments.

Consultez ci-dessous le rappel des actions déjà engagées par la Ville et Agglopolys pour une plus grande sobriété et une présentation des nouvelles mesures à venir.

Façade en bois en construction.

1. Un ambitieux plan de rénovation des bâtiments publics

Depuis 2008, la Ville et l’Agglomération investissent considérablement pour la sobriété énergétique de leurs bâtiments.

30 millions d’euros
(dont 28 millions d’euros pour la Ville, 1 million € pour Agglopolys et 800 000 € pour le CIAS) sont dépensés dans des travaux d’efficacité énergétique de 2014 à 2025.

Plus de 600 000 €
dépensés chaque année par la Ville depuis 2008 dans la rénovation thermique de ses bâtiments (hors grandes opérations).

Parmi les chantiers les plus représentatifs

  • Le nouveau groupe scolaire Nelson-Mandela, qui sera livré en janvier 2023 (11,67 millions €) ;
  • la réfection des gymnases Marie-Amélie-Le-Fur (2 350 000 €), Traoré–Azarian (5 100 000 €) ;
  • la rénovation complète de l’ensemble des crèches de la Ville (1 090 155 €) ;
  • la rénovation des écoles (2 800 000 € entre 2021 et 2025).

Les nouvelles mesures à venir

  • Rénovation de l’école maternelle Jean-Perrin (660 000 €) ;
  • rénovation de l’école élémentaire Yvonne-Mardelle (600 000 €) et poursuite du plan de rénovation des écoles ;
  • début du changement des huisseries de l’Hôtel de Ville ;
  • remplacement des luminaires dans l’ensemble des bâtiments administratifs et techniques par des LEDs ;
  • réhabilitation du gymnase Marcel Cerdan (1 788 000 €) ;
  • construction du gymnase INSA (Agglopolys).

Au quotidien, la Ville adopte les bons réflexes

À chaque rénovation ou intervention de maintenance, les services municipaux appliquent une démarche de sobriété énergétique.

Cela se traduit par exemple par :

  • la pose de limiteur de débit sur les points d’eau ;
  • le remplacement des éclairages vétustes par des appareils à LED performants ;
  • la diminution des tailles ou suppression des ballons d’eau chaude sanitaire ;
  • la réalisation d’étude d’éclairage pour éviter les surdimensionnements, etc.

Des projets de logements collectifs rénovés grâce au projet de rénovation urbaine : 2 993 logements ont été ou seront réhabilités avec une isolation thermique extérieure. Les bailleurs sociaux ont également entrepris la réhabilitation de 480 logements dans d’autres quartiers de Blois.

Lampadaire à DEL allumé sous des nuages nocturnes.

2. La sobriété des espaces publics

Un éclairage public plus économe

L’extinction de l’éclairage public nocturne effective (depuis 2011)

Alors que certaines villes commencent seulement à expérimenter cette action, la Ville de Blois poursuit sur sa lancée initiée en 2011. Depuis le 1er novembre 2021, le périmètre d’extinction a été élargi et les horaires étendus (23 h–4 h 30). Sur les 21 km2 du territoire, 17,5 km2 sont désormais éteints (60 % du parc). Pour les secteurs qui restent allumés, l’intensité baisse entre 50 % et 80 % pendant la nuit (pour l’éclairage LED).

La poursuite du déploiement de l’éclairage LED (depuis 2013)

  • ×3 Le remplacement progressif des ampoules des candélabres par des LED mi-2022. 12 % du parc lumineux est équipé, soit 3 fois plus qu’en 2018.
  • ×3 Un budget alloué porté à 300 000 € en 2023, soit 3 fois plus qu’en 2022.
  • −45 % L’éclairage du pont Jacques-Gabriel a été complètement revu afin d’intégrer les contraintes environnementales fortes (éclairage LED : 4 300 watts désormais contre 9 600 W avec le précédent éclairage, soit un gain de 45 %).
  • 80 % des 2 500 points lumineux situés en parc d’activités sont aujourd’hui équipés en LEDs.

Les illuminations de Noël

  • Réduction de la durée de l’éclairage de Noël (de 17 h 30 à 22 h en semaine - de 17 h 30 à 23 h 30 le weekend et jusqu’à 2 h du matin pour les deux réveillons), soit 1 h de moins chaque jour ;
  • remplacement progressif de l’éclairage de Noël (41 000 kWh consommés en 2018 contre 8 500 kWh en 2021).
  • réflexion engagée pour des décorations sans consommation électrique ;
  • une clause environnementale forte a été imposée dans le cahier des charges de la patinoire depuis plusieurs années :
    • 20 % de la consommation d’eau,
    • 20 % de la consommation d’énergie ;
  • compensation carbone : 97 arbres seront offerts à la Ville par le prestataire.

Incitation à l’extinction des enseignes lumineuses des commerces

Un courrier a été envoyé aux commerçants leur rappelant la réglementation en vigueur.

Les nouvelles mesures à venir

  • Expérimentation du non allumage partiel de l’éclairage public l'été (pour les rues encore éclairées) ;
  • déploiement du déclenchement de présence ;
  • suppression de l’éclairage routier du pont Charles-de-Gaulle au profit d’un balisage lumineux à destination des cycles et piétons (suppression de 90 % de la consommation en éclairage du pont et suppression de l’impact de la lumière artificielle sur la Loire).

Renforcer la végétation en ville

  • 800 000 € investis sur le mandat pour végétaliser la ville et lutter contre les îlots de chaleur ;
  • 816 hectares seront rendus à la nature (ex zone urbaine) après adoption du PLUIhd, à l’échelle de l’agglomération.

Après des projets représentatifs comme l’adoption de la politique zéro pesticide depuis 2009, la plantation des marronniers aux terrasses de l’évêché, l’aménagement du port de la Creusille, du mail Charlot, la plantation sur la prairie boisée de Villiersfins et de la micro-forêt urbaine rue Monge, d’autres projets significatifs sont en cours ou à venir dans le cadre d’une stratégie d’intervention pour la végétalisation et la lutte contre les îlots de chaleur :

  • la création du parc agricole naturel urbain de la Bouillie (par Agglopolys) ;
  • la réalisation d’une étude sur les îlots de chaleur et les secteurs prioritaires à végétaliser ;
  • le réaménagement à venir de la rue du Bourg-neuf (plantation d’arbres, jardinières en pleine terre, végétation le long des murs, etc.) ;
  • la création d’un parc arboré près de la gare ;
  • la plantation importante au parc des Mées (par Agglopolys) ;
  • la plantation de 1 000 arbres et le fleurissement de 5 km de trottoirs sur toute l'agglomération (par Agglopolys) ;
  • le renforcement de la plantation en pleine terre et diminution des jardinières ;
  • la multiplication des opérations ponctuelles de plantations pour favoriser le rafraîchissement de proximité ;
  • l’adaptation de la palette végétale au changement climatique ;
  • la mise en place d’un plan de gestion des espaces végétalisés afin de répondre aux enjeux de biodiversité ;
  • la création de jardins solidaires et partagés en pied d’immeuble ;
  • le développement d’actions à destination des habitants : Trottoirs fleuris et permis de végétaliser, étude sur les pousses libres de végétaux sur les trottoirs ;
  • le verdissement des cimetières (enherbement, plantation d’arbres, arbustes, massifs fleuris et bande de prairies fleuries) ;
  • la création d'habitats pour la faune ;
  • la convention de refuge avec la Ligue pour la protection des oiseaux.

L’eau, un bien à conserver

Les actions déjà engagées

  • Renouvellement des réseaux, recherche et réparation des fuites, suite à un retour à une gestion publique ;
  • réutilisation de l’eau traitée en substitution de l’eau potable ;
  • pose d’un dégrilleur avec alimentation à énergie solaire (station d’épuration d’Herbault) ;
  • réduction de la consommation d’énergie dans les stations d’épuration grâce à des sondes spécifiques mises en place dans les bassins de traitement ;
  • récupération des eaux de pluie pour arroser les parcs et les jardins, pour nettoyer les rues, etc. ;
  • désimperméabilisation des pieds d’arbre et poursuite du passage en calcaire (perméable) de certains trottoirs et places de stationnement ;
  • désimperméabilisation des cours d’école ;
  • gestion intégrée des eaux pluviales : l’eau n’est plus évacuée en sous-sol dans des tuyaux, elle s’infiltre dans le sol, alimente la végétation et la nappe phréatique. Par exemple, la gestion intégrée a été mise en œuvre dans le futur groupe scolaire Nelson Mandela ou dans la rénovation de la rue du Bourg-neuf : une première à l’échelle d’un projet urbain.

Les nouvelles mesures à venir

  • Étude d’économie d’énergie et recherche de production d’énergie sur site pour toute nouvelle construction (station d’épuration, bassin d’orage, etc.) ;
  • récupération de chaleur dans les eaux de sortie des stations d’épuration et réseau d’assainissement.
Deux agents inspectent l’intérieur du site de production de chaleur.

3. Le développement des énergies non polluantes

La Ville bénéficie de deux réseaux de chaleur : le premier dans les quartiers Nord (Bégon–Croix-Chevalier), le deuxième datant de 2016 dans le quartier Est. Ce dernier présente les caractéristiques suivantes :

  • alimentation à 94 % par l’énergie de nos déchets récupérée de l’usine Val-Eco ;
  • division par 18 de l’énergie fossile consommée précédemment pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire pour les bâtiments raccordés ;
  • les 2 réseaux permettent à 8 200 logements et à beaucoup d'équipements publics, dont le centre hospitalier de Blois, de bénéficier de ce système avantageux financièrement (un coût de la chaleur bien en-dessous de la moyenne nationale - environ 30 % pour Laplace et 10 % pour Bégon) et de profiter d’une énergie renouvelable à plus de 90 %.

La Ville et l’Agglomération travaillent aussi à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie renouvelable afin de favoriser l’indépendance énergétique du territoire.

2 900 Tep (tonne équivalent pétrole) d’énergie, soit 9,5 piscines Tournesol pleines de pétrole sont économisées chaque année. Cela correspond également à 6 800 tonnes de CO2 en moins par an (sur l’hypothèse de chaudière à gaz à la place des échangeurs de chauffage urbain).

Les nouvelles mesures à venir

  • Réflexion en vue de l’extension des réseaux de chaleur : une étude a démarré en octobre 2022. La restitution finale est prévue en juillet 2023. Il s’agira d’étudier les investissements à réaliser pour densifier les réseaux, les étendre et/ou créer un ou plusieurs autres réseaux dans les années à venir ;
  • installation d’un champ photovoltaïque à Vineuil, sur une ancienne friche (Agglopolys) — 6 800 panneaux solaires pour une puissance de 3 à 4 MWc (Méga Watt crète) sur une surface de 3,5 hectares ;
  • création d’une ombrière photovoltaïque au Jeu de Paume (Agglopolys) — puissance comprise entre 300 et 500 KWc (Kilo Watt crète) soit 1 200 panneaux solaires. L’énergie produite serait consommée par le Jeu de Paume, voire d’autres équipements publics dans un rayon de 2km
  • soutien au développement du projet de méthanisation « Metha Blois nord » — Agglopolys est entré au capital du méthaniseur « Metha Blois nord » qui construira prochainement un complexe à Fossé ;
  • installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments neufs ou rénovés par la Ville (écoles, gymnases) ;
  • achat d'énergie verte avec l'électricité HVE (Haute valeur environnementale) dans le cadre du renouvellement du marché de fourniture d'électricité de la Ville et d'Agglopolys (2022 à 2024). Électricité issue de productions d'énergies renouvelables françaises (petits producteurs) permettant de favoriser le développement de la filière sur le territoire national.
Façade de l’Hôtel de Ville, depuis la cour intérieure.

4.  Un fonctionnement des collectivités adapté aux enjeux

La mise en place du télétravail (depuis 2017)

280 personnes télétravaillent régulièrement
(1 à 2 jours par semaine), ce qui évite de multiples trajets domicile–travail.

Développement de la visioconférence
pour réduire les déplacements entre les différents services et sites des collectivités.

Un plan de sobriété numérique

Mis en œuvre par la Ville et l’Agglomération, ce plan vise à maîtriser l’impact environnemental du numérique en réduisant son empreinte carbone. Parmi les actions engagées :

  • renouvellement ou modernisation du matériel informatique avec des matériels consommant entre 4 et 10 fois moins
  • seconde vie donnée aux anciens ordinateurs. En 2022, 163 ont été donnés à des organismes locaux pour seconde vie ou recyclage
  • rationalisation des moyens d’impression (copieurs par étages)
  • modernisation des serveurs et baies de stockage : matériels plus performants et miniaturisation pour diminution des consommations énergétiques et indirectement des ressources en climatisation
  • hébergement durable : les sites web dépendants de la Ville et d’Agglopolys sont hébergés dans des locaux alimentés par une énergie 100 % renouvelable dans des bâtiments conçus pour limiter la consommation. L’empreinte carbone des hébergeurs des sites web est proche de zéro.
  • éco-conception de Blois.fr : chargement différé des images, qualité des vidéos variable selon les débits, limitation du poids des fichiers téléchargés, etc. Le site événementiel qui sert à la fois pour Des Lyres d’été et Des Lyres d’hiver a été conçu comme un site statique. Il consomme peu de ressources.

Les actions à venir

  • Paramétrage de veilles avec arrêt automatique des équipements individuels à 19 h ;
  • diminution de la densité d’encre des impressions ;
  • politique de diminution des impressions ;
  • politique d’utilisation raisonnée des mails ;
  • éco-conception des refontes des sites web à venir (Maison de la magie, Château royal de Blois, etc.) ;
  • politique d’achat de matériels d’occasion ;
  • marchés publics : mise en place d’un critère prenant en compte les indices de réparabilité, de durabilité et de performance environnementale afin d’allonger la durée de vie des équipements ;
  • création d'une délégation dédiée au numérique et confiée à un élu.

La Ville de Blois et Agglopolys ont bénéficié d’une aide de 80 % au titre du plan de relance européen React-Eu pour l’achat respectivement de 145 et 95 PC portable sur la période 2020–2022. L’aide d’un montant total de 167 673 € a également porté sur l’équipement en stations d’accueil, casques et haut-parleurs ainsi que l’équipement en visioconférence de la salle du conseil municipal.

Opération cofinancée par l’Union européenne. L’Europe s’engage en région Centre-Val de Loire avec le Fonds européen de développement régional (Feder).

Une commande publique durable

Les marchés publics comportent déjà des clauses environnementales et sociales. Exemples d’actions d’ores et déjà menées :

  • promotion des circuits courts et du bio : en 2022–2023, 46,3 % de produits locaux, 40 % de produits bio, 100 % du pain issu de boulangers de Blois pour la restauration scolaire ; pour le CIAS, livraison à domicile de repas avec des produits locaux et/ou issus de l’agriculture biologique (30 % minimum de bio, 144 fournisseurs de la région Centre - Val de Loire) ; élaboration d’un projet alimentaire territorial pour favoriser les circuits courts et les approvisionnements locaux ;
  • volet insertion : la Ville et Agglopolys font appel à des associations d’insertion (Régie de quartier, Eclair, Eureka...) ainsi que des Esat et entreprises adaptées pour différentes prestations (désherbage, distribution du magazine, travaux, etc.) ;
  • rationalisation des commandes (réduction du nombre de références) ;
  • utilisation de matériaux durables, biosourcés et locaux pour les rénovations et constructions (exemples : groupe scolaire Nord et complexe Moussa-Traoré–Azarian) ;
  • stratégie d’achats durables.

Le verdissement de la flotte de véhicules

Les actions déjà entreprises

  • Depuis 2010, gestion écologique de la flotte (25 véhicules polluants supprimés) ;
  • achat de véhicules hybrides et électriques (18 % du parc des véhicules légers) ;
  • création de flottes partagées de voitures et de vélos électriques ;
  • depuis 2021, chaque année, renouvellement d’une benne au gaz pour la collecte des déchets ;
  • 400 000 € investis en moyenne chaque année pour renouveler le parc.

Les nouvelles mesures à venir en 2023

  • Suppression de 21 véhicules Ville–Agglopolys–CIAS ;
  • remplacement de 3 véhicules lourds et polluants ;
  • réflexion en cours pour passer une partie de la flotte à l'hydrogène, en lien avec l’entreprise locale BorgWarner (ex Delphi) ;
  • interdiction des trajets courts en auto-solisme ;
  • mise en place d’un tableau de bord de consommation par service ;
  • achat de 15 nouveaux vélos à assistance électrique et trottinettes électriques pour les agents.

Un plan de mobilité interadministration

La Ville et Agglopolys mettent en place un plan de mobilité afin d’inciter les agents à utiliser un mode de déplacement alternatif à la voiture individuelle, réduire l’impact et limiter les coûts :

  • création d’une plateforme de covoiturage interne en septembre dernier ;
  • mise en place du forfait mobilité durable depuis début 2020 (financement jusqu’à 200 € par an pour les agents se déplaçant entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail à vélo, vélo à assistance électrique, en covoiturage) ;
  • programmation de formation en éco- conduite (entre 15 et 30 % de gains de consommation).

Les nouvelles mesures

  • Création d’un réseau de référents-animateurs de la sobriété dans les services ;
  • actions de sensibilisation aux éco-gestes ;
  • suppression des cérémonies de vœux à compter de janvier 2023. Les cérémonies dans les quartiers sont maintenues.

Un plan climat initié dès 2015

Objectifs ambitieux de réduction des consommations énergétiques et de carbone d’ici 2030 :

  • −50 % des émissions de gaz à effet de serre pour le logement ;
  • ×2,1 de la production d’énergie renouvelable ;
  • −60 % pour les déplacements ;
  • −40 % pour l’industrie.   

Une réduction des températures de chauffe dans les bâtiments publics

Les nouvelles mesures à venir

  • la réduction du chauffage (−1 °C) :
    • dans les bâtiments administratifs (18,5 °C),
    • dans les écoles (entre 19 et 20 °C) après les vacances d’automne,
    • dans les locaux associatifs et les équipements de spectacles ;
  • la suppression des chauffages d’appoint ;
  • la baisse du chauffage à 13 °C dans la partie sportive des gymnases ;
  • les mêmes efforts seront demandés aux sites satellites et prestataires ,
  • le maintien du chauffage dans les crèches et les résidences autonomie.
Façades rénovées et en cours de rénovation sur la rue Denis-Papin.

5. Accompagner les Blésoises, les Blésois et les entreprises locales vers la sobriété

Parmi les actions déjà engagées

  • Poursuite du dispositif Rénov’habitat (aide financière pour les particuliers pour leur projet d’amélioration de leur logement) :
    • 194 dossiers déjà financés,
    • + de 435 000 € de subvention allouées pour un montant estimatif des travaux de 5.4 millions d’euros,
    • gain énergétique de 50 % par logement,
    • 76 % des rénovations effectuées chez des ménages aux ressources modestes ou très modestes ;
  • développement des mobilités douces :
    • adoption d’un plan de mobilité à l’échelle de l’agglomération (dans le cadre du PLUIhd),
    • financement de la passerelle Cap Ciné à hauteur de 2 millions d'euros par Agglopolys,
    • 25 kilomètres de pistes cyclables blésoises existantes, 120 km sur Agglopolys,
    • création d’un garage à vélo de 50 places à la gare, sécurisé et sur abonnement, par Agglopolys,
    • des subventions à l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) par Agglopolys (25 % du prix, dans la limite de 300 €) — 5 000 VAE ont déjà été subventionnés depuis 2010 pour un budget de 1,4 million d’euros,
    • un service de location de vélo à assistance électrique par Agglopolys (flotte de 250 VAE et 2 vélos cargo,
    • installation de bornes de réparation de vélo sur l’espace public ;
  • expérimentation à Blois d’un service de location de trottinettes électriques depuis juillet 2022 ;
  • transports en commun urbains électriques :
    • acquisition de 6 bus (ligne B) et 3 navettes électriques (centre-ville - transport gratuit) par Agglopolys,
    • augmentation de l’offre et de l’amplitude horaire,
    • gratuité des transports pour les élèves d'Agglopolys depuis 2009 (hormis 20 € de frais de dossier) ;
  • expérimentation d’un service de voiture électrique en autopartage à Veuzain-sur-Loire et Cour-Cheverny par Agglopolys ;
  • installation de 8 bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides ;
  • espaces publics apaisés : 180 000 € d’aménagements de sécurité routière, généralisation des zones 30 et zones de rencontre (20 km/h), expérimentation de rues-écoles ;
  • poursuite du programme « Watty à l’école » pour sensibiliser les enfants aux économies d’énergies (1 320 élèves formés en 2021–2022) ;
  • mise en place du service Voltalis sur le territoire d’Agglopolys (boîtier connecté pour réduire les consommations électriques de chauffage) ;
  • actions de sensibilisation des habitantes et habitants, avec les bailleurs sociaux, l’Espace Mirabeau et des papiers réguliers dans le Blois mag, sur blois.fr, etc. ;
  • incitation à la réduction des déchets (tri sélectif - renforcement de l'équipe d'ambassadeurs du tri créée en 2011 ; gratuité des composteurs, création d'un poste de maître-composteur, proposition de poules aux particuliers, sensibilisation des scolaires à la réduction des déchets, prêt de broyeurs aux particuliers, mise en place de deux caissons de réemploi dans les déchetteries de Chouzy-sur-Cisse et La Chaussée–Saint-Victor, collecte séparative des biodéchets des métiers de bouche), organisation de la fête de la récup ;
  • diffusion de kits d’économie d’eau par Agglopolys (2 000 kits distribués depuis 2021 - pour en faire la demande : agglopolys.fr) ;
  • soutien à l'émergence de collectifs porteurs de projet de production d'énergie renouvelable ou de sobriété énergétique (programme Life_ Letsgo4climate) et soutien au collectif Blais’Watt ;
  • réhabilitation des friches industrielles et tertiaires : avec comme objectif de reconstruire la ville sur la ville, en créant de l’activité au plus près des habitants pour éviter les déplacements et l’artificialisation des sols. Exemples : ilôt Laplace (Jeu de Paume et quartier éco- exemplaire Laplace), quartier Gare, ilôt Saint-Vincent, ancien hôpital psychiatrique, etc.

Les nouvelles mesures à venir

  • Élaboration d’un plan vélo afin de créer un écosystème favorable à la pratique du vélo en agissant sur les aménagements cyclables (renforcer le maillage, supprimer les discontinuités cyclables), le matériel et sa réparation, le stationnement, la signalétique, la formation, la communication :
    • investissement de la Ville à hauteur de 2 millions d'euros (2022–2026) pour le développement des pistes cyclables,
    • investissement d'Agglopolys à hauteur de 3,6 millions d'euros (2020–2026) pour le développement des pistes cyclables,
    • investissement d'Agglopolys à hauteur de 2,5 millions d'euros pour la création de la passerelle sur la Loire ;
  • création de la Maison des mobilités quartier gare par Agglopolys
  • tri sélectif en porte à porte avec de nouveaux déchets pris en charge
  • compostage des bio-déchets
  • mise en place d'un programme local de prévention des déchets ménagers et d'un plan d'actions économie circulaire ;
  • accompagnement des entreprises dans la transition écologique :
    • révision du règlement d’aides aux entreprises d’Agglopolys avec un volet Transition écologique,
    • soutien des entreprises dans leur plan de sobriété (ex : accompagnement de Procter&Gamble — objectif zéro émission de CO2 — aide au montage des dossiers, etc.),
    • appui au développement du covoiturage pour les salariés des entreprises.